Cinéma
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« Mickey and the bear », la fille à son père
La jeune actrice Camila Morrone illumine le film de Annabelle Attanasio, sélectionné au Festival de Deauville et dans lequel Mickey est tiraillée entre un père qu’elle ne peut pas quitter et son légitime besoin d’émancipation.
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L’économie du cinéma en question (Partie 1)
Qu’est-ce qu’un film qui marche ? Qu’est-ce qu’un film qui compte ? Au Festival Entrevues à Belfort, une rencontre a permis au public de découvrir les enjeux du cinéma en salle, à l’heure où Netflix arrive en force sur le marché et que le cinéma d’auteurs peine à se faire une place aux côté des Blockbusters…
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Mariana Otero : à la recherche du regard perdu…
À la façon dont « Histoire d’un secret » redonnait existence à sa mère par la peinture, la cinéaste Mariana Otero choisit de faire revivre Gilles Caron, le célèbre photoreporter à partir des planches contacts et de ses photos.
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« L’esprit de famille » est bien là
« Le rire peut naître des larmes », estime Guillaume de Tonquédec, qui joue un fils qui voit et parle avec son père disparu, dans ce film très sensible d’Eric Besnard.
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Cinéma - Environnement - Nature - Philosophies - Société
Comment vivre avec le loup… puisqu’il est là
Mêlant documentaire et fiction, Marche avec les loups, le poétique film de Jean-Michel Bertrand, met en scène un naturaliste tentant de suivre un jeune loup solitaire des Hautes-Alpes au massif du Risoux dans le Jura… Il sera présent mercredi 5 février à Lons-le-Saunier pour un débat après la projection. Dans un entretien à Factuel, il pose la question cruciale de notre relation au sauvage…
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Le caméléon amoureux
« Le genre du fantastique est peu représenté en France », constate Léo Karmann, dont le premier long-métrage, « La dernière vie de Simon », est présenté hors-compétition au Festival du film fantastique de Gérardmer.
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« La famille c’est mon sujet »
Arnaud Viard a adapté au cinéma les nouvelles d’Anna Gavalda, « Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part ». Un « mélodrame assumé », avec des rires et des pleurs, petits bonheurs et grands malheurs.
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L’actualité inspire le programme des 22e rencontres du CCPPO
Refusant les vigiles pour filtrer les entrées, l'association propose neuf films et un concert sur le week-end. Mai 68, le cinéma du groupe Medvedkine, le coup d'état militaire de 1973 au Chili ou la guerre d'Algérie, le conflit Lip (photo) et le très actuel J'veux du soleil de Gilles Perret et François Ruffin…
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Variations des « 3 aventures de Brooke »
Le distributeur de « 3 aventures de Brooke » présente la jeune réalisatrice Yuan Qing comme « la fille chinoise de Rohmer et Hong Sang-soo ». Celle-ci revendique effectivement l’influence du cinéaste français dans son premier long-métrage, qui est un film léger, romantique, qui parle de destin, de devenir.
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« Swallow », prière de ne pas avaler
Le film de Carlo Mirabella-Davis est aussi troublant qu’esthétique. Incarnée par l’actrice Haley Bennett, Hunter est le personnage principal de « Swallow », Prix Spécial du 45ème Festival du Cinéma Américain de Deauville.
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Devenir « Un vrai bonhomme », ou pas
Tom (joué par Thomas Guy) se prépare à son premier jour dans son nouveau lycée. Ado « timide et sensible », il veut donner l’impression d’être « Un vrai bonhomme », titre du film de Benjamin Parent (sortie le 8 janvier 2020). Tom suit les conseils précieux de son grand frère, Léo le beau gosse (incarné par Benjamin Voisin), mais le petit frère n’est pas aussi cool ni détendu que l’est son aîné. « J’avais envie de parler de la masculinité et des injonctions de virilité », confie le réalisateur Benjamin Parent, « de montrer comment on est entouré de références à des hommes forts et comment finalement ça nous atteint ».
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Le dico des « Tontons flingueurs »
Philippe Durant raconte tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ce film-culte. C’est du brutal !
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« Notre Dame » comme avant
C’est évidemment avant l’incendie qui a ravagé la cathédrale que Valérie Donzelli y a tourné cette vie trépidante de Maud Crayon. « J’avais envie de retrouver quelque chose de joyeux, de renouer avec la comédie », confie l’actrice-réalisatrice.
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« Les Envoûtés » et leurs fantômes
Dans ce film, Pascal Bonitzer tente une approche vers le cinéma fantastique. Sara Giraudeau incarne une jeune pigiste chargée d’interviewer un peintre solitaire joué par Nicolas Duvauchelle.
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La « Vie cachée » d’un homme libre
Dans ce superbe film, Terrence Malick évoque le destin de Franz Jägerstätter, un paysan autrichien qui a dit non au nazisme. Arrêté, jeté en prison, expédié à Berlin, et condamné à mort, Franz Jägerstätter (interprété par August Diehl) a été décapité en août 1943, il avait 36 ans.
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Ladj Ly tord le cou aux clichés sur les banlieues
Caméra à l’épaule Ladj Ly a filmé la banlieue de Monfermeil comme aucun cinéaste ne l’a filmée. Dans « Les Misérables » le cinéaste rageur révèle la cité, pulvérise les clichés et dessine un monde où les différentes altérités construisent un équilibre en compensant tant bien que mal les carences politiques et sociétales…
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« C’est un film sur l’amitié et le temps qui reste »
Auteurs du « Prénom », Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière signent une comédie grave, « Le meilleur reste à venir », avec Fabrice Luchini et Patrick Bruel.
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L’autre planète des singes
Dans la profusion des films d’animation de fin de l’année, « Le voyage du Prince » (sortie le 4 décembre) est une œuvre à part, une proposition belle et intelligente. Une fable humaniste et écologiste avec de la magie, de la poésie, et de l’humour, que l’on doit à Jean-François Laguionie qui a coréalisé ce film avec Xavier Picard. Réalisateur notamment de « L’île de Black Mor », « Le Tableau », et du magnifique « Louise en hiver » (une vieille dame survit seule après l’été dans une petite ville de bord de mer), Laguionie (né à Besançon) a reçu un Cristal d’honneur au dernier Festival du film d’animation d’Annecy.
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Gloria Mundi : une société émiettée…
Le film de Robert Guédiguian fait un état des lieux d’une société sans utopies. Dans son film, les personnages ont abandonné la partie : la solidarité, le syndicalisme, les luttes ont disparu. Portrait d’une génération gangrénée par le capitalisme… Une chronique de Michèle Tatu et un entretien de Patrick Tardit avec le réalisateur et l’actrice Ariane Ascaride.
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Violence d’une « Chanson douce »
« C’est un thriller du quotidien », confie la réalisatrice Lucie Borleteau, qui a adapté le livre de Leïla Slimani, avec Karin Viard en nounou d’une « inquiétante étrangeté ».
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Claire Simon : être femme et travailler dans le cinéma
Du 19 au 28 novembre à Besançon, une manifestation intitulée « Quand je dis non c’est non » est organisée par une dizaine d’associations. A cette occasion, nous publions un entretien avec Claire Simon cinéaste rencontrée au dernier Festival de Pontarlier, le cinéma au féminin…
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Marie-Monique Robin, lanceuse d’avenir…
Marie-Monique Robin est journaliste d’investigation, réalisatrice et écrivaine française. Elle a reçu le Prix Albert Londres en 1995 et le Prix norvégien Rachel Carson en 2009. Lanceuse d’alerte, elle a déjà réalisé 150 films. Son dernier film « Nouvelle cordée » était présenté lors d’une soirée au cinéma Mégarama Beaux-Arts à Besançon.
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La disparue du vendredi soir
Sélectionné au Festival du Cinéma Américain de Deauville, le film de Jennifer Reeder, « Knives and skin », évoque le mal-être adolescent et les névroses des adultes.
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Buscetta, un homme seul face à la mafia
À Annecy, l’ouverture du Festival de cinéma italien était consacrée au film « Le Traitre » de Marco Bellochio, un des derniers cinéastes de la fin des années 60 et qui plus est, un observateur des dérives de la société italienne, toujours gangrénée par la mafia. Il réussit un film où la question du regard sur l’autre et du mensonge sont omniprésents.
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Costa-Gavras : « C’est une tragédie grecque »
« C’est un film sur la résistance », confie le cinéaste, qui a tourné « Adults in the room » sur la crise que traverse son pays d’origine, la Grèce. Un récit passionnant tiré de l’ouvrage de l’ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis.
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Hors Normes, une comédie consensuelle
On ne fait pas de la littérature avec de bons sentiments écrivait André Gide. Cette phrase vaut pour le cinéma. À ce titre « Hors normes » la dernière comédie de Éric Toledano et Olivier Nakache laisse perplexe.
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80 ème Rencontres de Pontarlier : Le cinéma au féminin
De vendredi 1er novembre à dimanche, le Ciné-Club Jacques Becker accueille les réalisatrices Claire Simon, Dominique Cabrera Fatou Diarra et l’actrice Lola Creton… Rencontre.
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Ken Loach lève le poing contre l’ubérisation
Après « Moi Daniel Blake » (Palme d’Or à Cannes en 2016), film sur le parcours d’un chômeur, Ken Loach nous embarque dans la société libérale de l’uberisation. Un système qui étrangle l’individu et sa famille…
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Yvan Attal et son « Chien Stupide »
L’acteur-réalisateur a transposé le roman de John Fante en une comédie aussi noire que réjouissante. Rejetant tous ses échecs sur sa famille, Henri (joué par Yvan Attal) va finalement se retrouver seul, avec son encombrant et volumineux chien.
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Agnès Varda cinéaste engagée, hommage à Pontarlier
La Rencontre de cinéma organisée par le Ciné-club Jacques Becker du 29 octobre au 3 novembre à Pontarlier sera consacrée au cinéma au féminin. Ouverture le 29 octobre avec deux journées en hommage à Agnès Varda…
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Martin Eden, un autodidacte aux prises avec l’histoire
Transposé en Italie « Martin Eden », célèbre livre de Jack London, met en scène le héros et sa frénésie d’apprendre dans l’Italie tumultueuse du XXème siècle…
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« Camille », la vie dans l’objectif
Dans le film de Boris Lojkine, Nina Meurisse fait une belle incarnation de la photo-reporter Camille Lepage, tuée en Centrafrique en 2014.
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« Nos défaites » et le fol espoir d’une victoire
Jean-Gabriel Périot a tourné avec des lycéens d’Ivry-sur-Seine un documentaire sur la jeunesse et l’engagement politique : continuons le combat ! Le réalisateur de "Nos défaites" a fait rejouer des séquences de films politiques des années 60-70, dont la fameuse scène d’une jeune ouvrière écoeurée dans « La reprise du travail aux usines Wonder ».
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« L’angle mort » et l’homme invisible
Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic signent un « film fantastique réaliste », avec un personnage qui a le pouvoir de disparaître aux autres. « L’angle mort » est une version auteuriste du mythe de l’homme invisible.
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Festival du cinéma d’Annecy : regards sur l’Italie aujourd’hui…
Miroir de l’Italie contemporaine, le 37 ème Festival d’Annecy, tout en explorant les nouvelles énergies du cinéma italien, met en miroir une mosaïque d’histoires où les événements, les crises traversées questionnent le spectateur. Cette année, les films primés soulèvent un vrai questionnement politique et révèlent des problèmes sociétaux.
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Vies de femmes et djinns à Dakar
Rares sont les films africains sélectionnés à la compétition officielle de Cannes. Lors de cette manifestation, en 2019, Mati Diop, jeune cinéaste dont c’est le premier long-métrage, a obtenu le Grand Prix pour « Atlantique ». Le film représentera le Sénégal aux Oscars 2020.
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« Pour Sama », la petite fille d’Alep
Sous les bombes du régime de Bachar al-Assad, Waad Al-Kateab a filmé le « journal d’une mère syrienne », un documentaire bouleversant primé à Cannes.
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« Tout est possible », si la nature le veut bien
Le film de John Chester raconte son installation, avec son épouse Molly, dans une ferme de Californie. Le retour des coccinelles et des abeilles est vécu comme un signe, mais on n’échappe pas à une forme de naïveté face à la nature, aux réalités de l’agriculture. Le film est ainsi une fable écolo à l’américaine, une success-story, la ferme étant désormais visitée par des touristes ébahis devant une basse-cour.
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Will Smith en duel avec lui-même
« Je ne connais aucun clone », confie le cinéaste Ang Lee, qui joue au magicien avec deux Will Smith dans « Gemini Man ». Il y a effectivement quelque chose de vertigineux dans cette vision double, un héros et son fantôme ; la prouesse technologique rend crédible cette irréalité qui apparait à l’écran en 3D et dans un défilement d’images à grande vitesse, immergeant le spectateur dans une nouvelle dimension. Rencontre avec le réalisateur, lors de son passage à Paris.
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Agriculture - Cinéma - Economie - Environnement - Santé - Social
« Au nom de la Terre », la détresse agricole
Guillaume Canet incarne un agriculteur endetté et dépressif dans le film d’Edouard Bergeon, « Au nom de la terre », l’histoire dramatique de la propre famille du réalisateur. L’acteur et le réalisateur, tous deux interviewés dans cet article, sont engagés dans l’association Solidarité Paysans, qui organise une projection de ce film le 26 septembre à Lons-le-Saunier.
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« L’origine de la fin du monde » : vie et mort de la Loue
La Loue tourbillonne dans un noir et blanc informe. Tapie dans la vallée, la petite ville d’Ornans surgit de l’ombre, éclairée et cadrée comme un tableau de Gustave Courbet. Soudain, les roches blanches crayeuses naissent dans la lumière de l’aube. Le peuple de la terre, - insectes et fourmis, - grouille déjà. Les arbres dansent au-dessus de grottes ancestrales. Ombres et lumières. Courbet est là dans la vallée. Le film cherche, semble-t-il, sa trace dans les feuillages épais, les roches, la vie animale et végétale. Ainsi commence « L’origine de la fin du monde » de Julien Guiol et Jean-Marc Vienot.
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« Ceux qui travaillent » et les autres
« C’est un film qui renvoie à la moralité, qui pose la question de la virtualité, de la violence, dans une société mondialisée », précise Antoine Russbach, qui a réalisé un long-métrage d’une grande force, avec un impressionnant Olivier Gourmet en cadre licencié après « une faute grave ». « Ceux qui travaillent », un film d’Antoine Russbach (interview dans l'article) avec Olivier Gourmet (sortie le 25 septembre).
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La terre promise par le Boss
Sélectionné au Festival du Cinéma Américain de Deauville, le film de Gurinder Chadha, « Music of my life », fait résonner les chansons de Bruce Springsteen. En salle depuis le 11 septembre.
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Hollywood : où sont les femmes ?
« Ce qui est bon pour les femmes est bon pour le monde », estime l’actrice et productrice Geena Davis, qui a présenté « Tout peut changer » au Festival du Cinéma Américain Deauville, un documentaire sur la parité au cinéma. Reportage sur place de Patrick Tardit.
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Les éléphants perdus
Le bisontin René de Angelis a décroché le premier rôle dans « Les éléphants perdus » de Claude Andrieux projeté en avant-première régionale dans le cinéma restauré de Baume-les-Dames. Salle comble pour cette séance exceptionnelle.
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La vraie arnaque des « Faussaires de Manhattan »
Inspiré de l’histoire de la biographe Lee Israel, le film de Marielle Heller est une délicieuse « farce criminelle ». L’actrice Melissa McCarthy incarne Lee Israel, biographe qui rédige de fausses dédicaces, « améliore » des correspondances, pour les revendre à des collectionneurs.
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« Yuli », le ballet de sa vie
Le film de Iciar Bollain retrace le destin du danseur étoile cubain Carlos Acosta, « le premier Roméo noir ». Actuellement en salle.
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« Joel », gamin adopté et rejeté
C’est en Patagonie que le cinéaste argentin Carlos Sorin a tourné ce film d’une grande sensibilité. « Dans quoi on s’embarque ? », se demandent Cecilia et Diego, un couple qui vit loin de tout, dans une petite ville en Terre de Feu. Depuis longtemps, ils souhaitent adopter un enfant, et cette fois c’est presque fait : on leur propose de leur confier un garçon de neuf ans, d’abord pour plusieurs mois de garde pré-adoptive.Sortie en salle le 10 juillet.
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« Rojo », chronique d’une disparition
Sur fond de fait-divers, le cinéaste argentin Benjamin Naishtat évoque en fait la période qui a précédé la dictature dans son pays. C’est avec une scène presque banale que commence « Rojo » (sortie le 3 juillet), troisième film du cinéaste argentin Benjamin Naishtat, sélectionné au Festival du Film policier de Beaune. Une altercation dans un restaurant bondé. Sauf qu’on est en Argentine, en 1975, et qu’alors rien n’est banal.
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Le cinéma d’animation s’empare des questions de société
Au Festival International de Film d’Animation d’Annecy, les œuvres déploient un trésor d’imagination pour parler des problèmes monde. Le Palmarès rend hommage au jeune cinéma d’animation français… Il y a aussi notre coup de coeur, Buñuel après l’Âge d’or, de l’Espagnol Salvador Simó, des adaptations de romans, comme La Fameuse invasion des ours en Sicile, de Lorenzo Mattoti (adaptation de Dino Buzzatti, ci-contre), et bien d'autres…