L’ajusteur bisontin Roland Vittot au panthéon du mouvement ouvrier

Roland Vittot en 1973

« Si les délégués s’investissent, les adhésions doivent suivre », avait coutume de dire Roland Vittot, l'un des animateurs de la fameuse grève de Lip en 1973 à Besançon. Cette petite phrase est extraite d'une biographie publiée cet été par le Maitron, le dictionnaire du mouvement ouvrier. Charles Piaget ayant été privé de parole publique par ses camarades pour avoir lâché une information non prévue à la presse, c'est lui qui intervint pour la CFDT lors d'un grand meeting avec les dirigeants nationaux de la CGT et de la CFDT, Georges Séguy et Edmond Maire.

Une formule d'un permanent CFTC au début des années 1950 fut un déclic pour son engagement syndical autre que d'accompagnement : « Vous feriez mieux de vous occuper du fonctionnement économique de votre usine plutôt que de faire du commerce ». Plus tard, il revint d'Algérie où il avait été rappelé après son service militaire lors de la guerre d'indépendance avec la conviction que « jamais la France ne pourra rendre à l’Algérie ce qu’elle lui a pris ».

Militant associatif, comédien amateur, fervent catholique, délégué CFTC puis CFDT, conseiller municipal PSU en 1983 à 1989, adhérent d'EELV de 2010 à 2014, Roland Vittot a aujourd'hui 88 ans. On doit sa biographie à son camarade Gérard Magnin, un temps secrétaire fédéral du PSU du Doubs, ancien délégué régional de l'Ademe puis fondateur et directeur de l'association européenne des villes en transition énergétique, Energy-Cities.

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