Ils sont quatre compères à avoir dédié leur mercredi Huit mai à ce geste « militant et citoyen. » Longuement interrogé, Jean-Michel l’explique ainsi : « nous n’avons sollicité personne à la mairie, ni demandé d’autorisations particulières. On est une bande de copains mobilisée depuis novembre, qui souhaitions profiter du contexte pour s’adonner plus visiblement à ce genre de projets, revendiqués à la fois comme politique et d’utilité publique. Cette illustre figure qu’est Gustave Courbet aurait d’ailleurs justement apprécié que des petites gens s’organisent sans tout ce petit monde, qui ne s’est pas beaucoup activé avant pour prendre les mesures adéquates. »
Il poursuit : « nous étions très choqués de l’état de délabrement de la sépulture devant laquelle les participants de la marche du 1er mai ont défilé. Nous ne pouvions plus ignorer la situation ou passer là simplement en baissant la tête, il fallait faire quelque chose et étions décidés à nous retrousser les manches en donnant de notre temps et de nos moyens. Au-delà de ce qu’il apporte localement, le peintre mondialement reconnu est surtout un symbole de liberté et d’émancipation. Nous nous sommes retrouvés le matin et avons donc arraché les mauvaises herbes et les pissenlits, supprimé les monstrueuses fleurs en plastique pour les remplacées par des plants jaunes. »
Concernant l’aspect activiste, il assume. « Nous voulions rappeler comment la bourgeoisie bien pensante ornanaise avait mis au ban le grand peintre pour sa participation à la Commune de Paris. En cette année de commémoration nous affirmons que Courbet aurait probablement revêtu un gilet jaune et ne se serait pas contenté d’être le label publicitaire et commercial auquel la Ville d’Ornans et ses commerçants l’ont relégué. Le menhir (de sa sépulture, N.D.L.R.) a été renommé « Rond-point Gustave Courbet ».
Sur les réseaux sociaux la démarche est largement saluée, mais les propos l’accompagnant font déjà grincer quelques dents...