« Mon Factuel ne partageait pas cet esprit nauséabond ! » Ce cri du cœur d'un vieil ami de Factuel.info est une saine réaction à l'irruption dans le paysage médiatique d'un nouveau journal en ligne dont le nom, Factuel.media, peut prêter à confusion car ses fondateurs l'appellent tout simplement Factuel. Sans l'extension « .media », ce qui est sacrément gonflé.
Pourquoi ? Parce que Factuel.info, c'est depuis dix ans notre titre et notre nom de domaine, et peut importe que la société éditrice ait mis la clé sous la porte, puisque le site a toujours une très modeste activité éditoriale et m'appartient en personne. On employait et on emploie toujours le mot Factuel pour les intimes ou quand on veut faire court, quand il n'y a aucune confusion possible. Mais systématiquement Factuel.info dans notre présentation, nos campagnes, nos flyers, nos courriers...
De la même manière que nous dénonçons la brevetabilité du vivant par les firmes agro-alimentaires ou pharmaceutiques, nous ne voulons pas nous accaparer un mot courant. Et si plusieurs entreprises, et pas seulement dans la presse, ont le mot « Factuel » dans leur raison sociale, il n'y a qu'un seul Factuel.info, qu'un seul Factuel.media, qui n'ont rien à voir l'un avec l'autre. Mais alors rien du tout.
Journal franc-comtois en ligne depuis 2013, indépendant des lobbies et des puissances financières, Factuel.info a documenté nombre de sujets d'intérêt public avec une éthique rigoureuse et pour boussole le progrès social, environnemental et démocratique. Quant à Factuel.media, on peut déjà se faire une petite idée de son projet en jetant un œil aux CV des bonnes fées qui se sont penchées sur son berceau.
Le directeur de la publication, Stéphane Simon, est cofondateur de la revue souverainiste lepenisante Front populaire. Il a été associé dans Téléparis avec Thierry Ardisson et le journaliste Eric Brunet qui fut éditorialiste à Valeurs Actuelles, magazine oeuvrant à la construction de ponts, que dis-je, de viaducs, entre droite et extrême-droite.
Le directeur de la rédaction, Romain Renner, est notamment passé par le journal en ligne libéral-conservateur Atlantico et Le Figaro.
Le site Factuel.media a comme marraine Christine Kelly, star de la chaîne d'info de Vincent Bolloré CNews. Elle a un temps été membre du CSA, nommée par le président LR du Sénat Gérard Larcher. Elle s'y illustra notamment en 2012 en proposant de réduire de cinq à deux semaines de la période d'égalité de temps de parole des candidats à l'élection présidentielle. Elle a notamment signé des livres sur François Fillon.
Factuel.media a également comme parrain le journaliste fait-diversier Dominique Rizet qui œuvra notamment au très droitier Figaro Magazine et à BFMTV où il se distingua en révélant en direct où étaient cachés les otages de l'attentat de L'Hyper Casher. Sans crainte du mélange des genres, il fit aussi un « ménage » en animant le congrès du syndicat Alliance Police nationale...
Bref, sous sa prétention à être « un média d'investigation libre et impartial, sans parti pris ni militantisme », Factuel.media enrichit la longue liste des publications réactionnaires. Quant à ses financeurs, ils restent à ce jour mystérieux.
