Chroniqueuse à Factuel.info, Danièle Secrétant signe avec Bruno Migeot, ancien de la lutte anti-terroriste, son troisième roman, Qui a tué Gaïzko ?, sorti en même temps que le festival Pas Sérial s'abstenir qui commence vendredi 13 mai. Du Pays basque au Haut-Doubs, en passant par la Suisse et les galeries d'art contemporain, ils emmènent le lecteur dans une double enquête passionnante au cœur du clandestin, du secret et des sentiments.
Une femme au visage doux et aux longs doigts d'artiste, comme la Madone au long cou du peintre italien Parmigianino, est abandonnée subitement par son compagnon. Franc-comtoise éprise de peinture, elle vit avec lui depuis quinze ans dans un village des Pyrénées atlantiques. Tous deux peignent, lui des œuvres tourmentées et violentes, elle des aquarelles sensibles... Un an après le départ de Gaïzko, elle revient dans le Haut-Doubs et s'installe à Montperreux où elle retape une ferme avec vue sur le lac de Saint-Point. Un lieu pour vivre, goûter le silence et peindre, attendre.
Un jour, elle reçoit un mail bourré de références à la cause indépendantiste basque et se terminant par l'annonce de la « liquidation » de son ami qui lui donnait épisodiquement des signes de vie. Elle sait qu'il menait une double vie, mais qui était-il ? Qui est-il ? Elle fait appel à un visiteur régulier de leur ancienne demeure pyrénéenne pour retrouver sa trace. C'est l'ancien mentor du disparu, rompu à la clandestinité, adepte d'une solution politique qui tourne le dos aux attentats. Il s'interroge, pose des hypothèses. Qui a tué Gaïzko ? Est-il vraiment mort ? Le message est-il la manifestation d'une manipulation et si oui de la part de qui ? Le signe d'une dissension interne à ETA ?
Réalisme technologique et luxe de détails
En 300 pages d'une écriture efficace, Bruno Migeot et Danièle SecrétantDanièle Secrétant tient une chronique littéraire sur Factuel.info posent page à page, détail après détail, les termes d'une double enquête en immersion dans deux univers parallèles. Celui du mouvement indépendantiste ETA et celui des services anti-terroristes.
Sans manichéisme, avec une une juste empathie pour les personnages, ils emmènent le lecteur au cœur des passions humaines sur fond d'histoire contemporaine et de politique. De la lutte pour l'émancipation basque, héroïsée par sa résistance au franquisme, aux débats internes à ETA entre polis et milis, on passe à la description minutieuse des procédés clandestins et des mécanismes étatiques.
C'est précis, documenté. On sent les élans créatifs, parfois romantiques et révolutionnaires, animant la bisontine Danièle Secrétant qui signe là un troisième roman, le second écrit à quatre mains. Le premier l'avait été avec sa fille, celui-ci l'est avec le dolois Bruno Migeot qui a apporté son expertise d'ancien officier d'un service de renseignement anti-terroriste de la gendarmerie.
C'est lui qui a ainsi donné au récit son réalisme technologique, son luxe de détails quant à la vie d'une organisation clandestine ou aux méthodes d'un flic infiltré. Le lecteur se retrouve plongé dans un univers complexe que de nombreuses clés de lectures et une écriture directe rendent accessible, et passionnant. Mais il est aussi, ce lecteur, bluffé de réaliser qu'il s'agit également de la bouleversante histoire de la quête d'un amour...
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