Il est peut-être temps que les philosophes deviennent rois et que les rois deviennent philosophes à Farafinaso…

Paul Stokely, nom de plume de Paul Minssêmin Kwitô, journaliste engagé dans la dénonciation d'un certain nombre de dérives du pouvoir en place à Dougoutiana, doit fuir à Kluiklui-land, un pays voisin. Il est accusé de s'être compromis avec les terroristes, dont l'attentat qu'ils viennent de commettre défigure le pays. Un roman grave, qui traite de sujets graves au sujet du continent Africain. Une plume alerte, documentée, humaniste, pleine d'humour et de tendresse.

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C’est avec ce vœu platonicien que Paul Minssêmin Kwitô, nom de plume Paul Stokely, (en référence à Stokely Carmichael) journaliste en exil à Kluiklui-land, relance une discussion enflammée avec un étudiant en philosophie, lors d’un débat sur le sort du Farafinaso. Le point de départ de cette discussion ? Une comparaison entre le Tchapalo dougoutianais et le Tchapalo kluiklui-landais.

« Paul apprécia le cru servi par la tenancière. Il était corsé. Tout aussi bon que celui d’une buvette de Kwazulu. Peut-être un peu différent sur le palais. La teneur en sel des sols dans le septentrion expliquait cela. Ici, on n’était pas bio. On naissait bio. On grandissait et on mourrait bio. Rien à voir avec la ville. L’impétueux vent de la modernité avait déversé ses infects relents chimiques. A Dougoutiana comme à Kluiklui-land, les intrants livraient une guerre sans merci à la nature. […]

– Je ne sais pas ce que certains citadins recherchent dans les bières industrielles importées. Moi, le tchapalo me suffit amplement.

– En tout cas, certains combattent l’impérialisme au vitriol. Pourtant l’impérialisme se retrouve dans nos verres, blonde ou brune. Les fils de Farafinaso sont en permanence dans la réaction. Quand il s’agit de passer au palier supérieur de l’action, ils restent bloqués. En tout cas, si la raison s’appelait Marianne, l’indignation, elle, se prénommerait Mariam, s’épancha un jeune client. »

Un peu de géographie, façon Fidèle Goulyzia

Un continent, le Farafinaso. Dans les pays qui le constituent, le Dougoutiana, capitale Dallas, étendue par une banlieue populaire, Kwazulu. Un quartier commercial, Chicago, où se trouve la gare autoroutière, point de départ de l’exil de Stokely. « Dougoutiana, pays prospère, oasis de bonheur, eldorado, “ the place to be”. Du moins pendant les 20 premières années de l’indépendance du pays. Mais fallait-il parler d’indépendance sous haute surveillance ou de protectorat pour Dougoutiana ? Un véritable débat d’école. Dougoutiana était le fleuron de la France. Cette ex-colonie de la patrie de Victor Hugo était connue dans le monde entier pour l’arôme de son café. Un mélange exotique d’arabica et de robusta qui avait sous-tendu une économie de rente aux abois depuis la chute des cours internationaux. »

Un autre pays, Akassa Novi, « un lopin de terre entre Kassapreko-land et Kluiklui-land. Il avait été dirigé depuis la proclamation de son indépendance par une seule famille. Une dynastie qui avait assassiné tous les héros de la lutte émancipatrice dont le discours véhément et souverainiste ne plaisait pas à l’ancien colonisateur. »

Destination de Stokely, le Kluiklui-land. Capitale Mahoutomè qui offre à Paul Stokely « son visage vierge et son absence d’ultra-modernité. Le contraste avec Dougoutiana était saisissant. Le festival de klaxons de motos-taxis réveilla Paul. Il se redressa de son siège et pencha la tête pour découvrir le paysage. De jaune et de fumée, il était dominé. Il sonnait midi et la circulation dans la capitale était peu fluide. Une véritable apocalypse sonore scellée d’injures entre automobilistes et motocyclistes. A Kluiklui-land, on parlait couramment et majoritairement klui dans le Sud. »

Tchapalo Tango traite de questions sérieuses : dérives du pouvoir, terrorisme…

Que l’on ne s’y trompe pas, Tchapalo Tango, le premier roman du journaliste ivoirien Fidèle Goulyzia, traite de questions sérieuses sur le pouvoir et ses dérives, sur la gestion qui en est faite par des politiciens qui glissent du bien public vers le bien personnel, de caste, voire de celui de puissances étrangères. Il évoque les problèmes posés par les ingérences du pouvoir militaire, ses prises de pouvoir sous forme de coups d’état… Il parle également du monde du journalisme, de son pouvoir d’influencer les opinions, des connivences parfois portées par le sexe entre pouvoir politique et pouvoir de la presse. Les pots de vins… Nombre de questions qui ne nous sont pas étrangères, nous qui ne sommes ni farafinois ni farafinoises.

Reste de l’impact colonialiste, qui est évoqué par petites touches tout au long du roman, Paul Stokely s’indigne de la façon qu’a eue la presse gauloise d’évoquer la mort du grand artiste Ousmane Sow, dont nous avons la chance, à Besançon, d’avoir cette magnifique statue de Victor Hugo. « Réflexe médiatique pour faire comprendre à une cible occidentale une réalité culturelle lointaine ou prolongement tacite d’une mentalité coloniale métropolitaine ? Certainement un mélange des deux. L’exemple le plus retentissant, dans l’esprit de Paul, c’était l’avalanche d’hommages des médias internationaux à la mort de l’immense sculpteur sénégalais Ousmane Sow. Cette journée-là, les médias rebattirent les oreilles des auditeurs et téléspectateurs par cette formule “ la mort du Rodin sénégalais ou du Rodin local ” reprise par toutes les rédactions qui avaient pris la peine de s’intéresser à cette actualité noyée dans la météo sociale orageuse gauloise. »

Il évoque le terrorisme, et les eaux troubles qui le portent. Fin novembre 2015, Fidèle Goulyzia se trouvait au Mali, pays victime d’un nouvel attentat sur lequel il fait un reportage. Le 13 mars 2016, un attentat à Grand-Bassam, en Côte-d’Ivoire. 22 morts, dont 16 civils, 3 militaires et 3 terroristes. Fidèle Goulyzia s’y trouvait. Il a donc connaissance du fléau et légitimité à en parler, par la bouche et la plume de Paul Stokely. Dans la vraie vie et dans le vrai continent, également, l’histoire du journaliste de la RFI Ahmed Abba, au Cameroun, emprisonné pendant 29 mois pour non dénonciation de terrorisme, complète le personnage de fiction imaginé par Fidèle Goulyzia.

Paul Stokely commente tous les travers de son pays, dont le train de vie des footballeurs de l’équipe nationale. « L’immanquable football, l’opium des quartiers populaires et des quartiers riches aussi. »

Lors de son exil à Kluiklui-land, (le lecteur attentif trouvera de quel pays il s’agit grâce à une sorte de lapsus calami qu’a fait l’auteur en nommant une ville, et grâce à un clin d'œil culinaire dans le nom du pays…), le journaliste redécouvre les plaisirs de la vie à la campagne, et ceux du labeur dans les champs. « Paul s’était confondu dans la horde des manœuvres. Il ne voulait surtout pas de statut particulier pour lui. […] Récolter les épis de maïs était moins contraignant qu’égrener un plant d’arachides arraché de terre. Mais déterrer un tubercule d’igname était beaucoup plus ardu que toutes les autres tâches. Paul avait choisi la récolte d’épis de maïs. Il s’en sortait plutôt bien. […] Rangés de leurs côtés derrière les buttes d’igname, les manœuvres s’en donnaient à cœur joie à la tâche. Dans une synchronisation digne d’une chorale méthodiste, ils reprenaient le refrain d’une chansonnette traditionnelle entonnée sur un ton martial par Salim, maître de chœur improvisé. »

Après le travail, le repas pris en commun. « Au menu, de l’igname bouillie sublimée par des poudres de piment, de crevette et de poisson. » La veille, Salim a posé des pièges, afin d’agrémenter le menu. « Les petits rongeurs avaient mordu aux pièges. Deux rats palmistes et un écureuil. La mort par étouffement de ces rongeurs n’enlèverait rien à l’équilibre de la chaîne alimentaire ou à l’écosystème. Aucun fait d’arme de nature à soulever le courroux d’activistes de la cause animalière ou écologiste. Glucides et protéines seraient au rendez-vous du déjeuner champêtre. De larges feuilles de taro avaient servi à dresser la table de circonstance sous un grand acacia. »

Tchapalo Tango, c’est un roman dans lequel on mange, (de la viande boucanée, du pangolin, de la biche, du hérisson, de l’agouti, de la chauve-souris, du poulet au gingembre…) dans lequel on fait l’amour, on parle, on réfléchit, on commente et on vit l’actualité… Un roman dans lequel on écoute Miriam Makeba qui chante Malaïka. Un roman ponctué de proverbes ou dictons tels que :

“Ô ka djidji min gblalë yi djidji min kwlili ”(proverbe guébié)

“Celui qui arrive dans le bruit en descendra dans le bruit”

Ou,

“Lou way rindi, ci loxom lay nathie” (dicton wolof)

“Le sang versé te revient toujours”

Et encore,

“Aashious kindi dimewit ybirkit” (dicton tigrigna)

“Plutôt que de mourir, les imbéciles fleurissent”

Le Farafinaso ? C’est un continent qui ressemble fort à l’Afrique. Le Tchapalo ? C’est une bière locale avec un haut lieu de consommation, le Tchapalodrome, une sorte d’arène politique dans laquelle débattent des Tchapalophiles. En particulier, « le tchapalodrome de Kwazulu qui servait dans la capitale l’un des meilleurs tchapalo-serré-pressé. Le fameux TSP ». On peut y rencontrer et y entendre « l’indémodable et indécrottable chroniqueur social Vieux Caïman. » « Le tchapalodrome, c’était le melting-pot en miniature de Dougoutiana. Son allure s’apparentait à une maquette conçue par un architecte adepte de l’école buissonnière. De vieilles tôles conquises par la rouille, des bancs à la surface rugueuse, une table très large où l’on pouvait poser une trentaine de calebasses à la fois. Des calebasses à la contenance bien tarifée. Elles variaient entre 100, 150, ou 200 francs dougoutianais la tournée. » 

Le Tango… c’est le tango. Au rythme de cette danse pas vraiment farafinoise, le journaliste dougoutianais Paul Stokely, une sorte de frère jumeau du journaliste ivoirien Fidèle Goulyzia, nous fait passer de Dougoutiana à Kluiklui-land. Un attentat commis le 26 avril à Dallas, capitale du Dougoutiana, a bouleversé le paysage politique du pays, déjà bien instable, et bouleverse la vie du jeune journaliste un peu trop remuant au regard du pouvoir en place. Paul Stokely est accusé d’avoir été de connivence avec les terroristes.

Dougoutiana meurtri dans l’âme

« Le jour de l’attaque, Paul était allongé dans son studio, Isaac dans les bras. […] Ce dimanche-là, il voulait passer du temps avec son fils et sa dulcinée autour d’un bon plat de gombo grillé accompagné de riz local et arrosé d’huile de palme. […] Une huile de palme dégoulinant tel un magma refroidi sur les versants d’une montagne de riz local revêtue d’un tapis vert dressé par des dés de gombos grillés. L’explosion des saveurs qui s’ensuivait était l’œuvre unique de Solange, artificière attitrée en la matière. »

L’explosion qui s’ensuivit, en fait, ne fut pas due à cette belle artificière, compagne de Paul et mère de leur fils Issac. « Paul fut tiré de cet instant d’émerveillement par la bande déroulante d’une chaîne de télé internationale qui annonçait une attaque en cours à Dallas avec au moins quatre civils tués. »

Paul Stokely qui travaille alors pour Le fouineur, un journal de l’opposition au gouvernement en place est aux premières loges pour observer comment se fabrique l’information après un tel événement. « Une ligne médiane fut finalement adoptée. L’hebdomadaire consacra une série inédite sur l’attaque terroriste. “Dougoutiana meurtri dans l’âme”, le titre de cette première série relata le film du dimanche d’horreur dans tous ses menus détails. Puis, les autres semaines, alors que la torpeur était tombée, Le fouineur se mit à être plus analytique sur l’attaque terroriste. » D’où venaient les armes ? De la poudrière de l’armée, du marché noir des armes de guerre, « un marché qui prospérait à Dougoutiana depuis le coup d’Etat des jeunes officiers de l’armée nationale, résultat de la casse des poudrières dans les principales casernes de la capitale lors des évènements. […] La rédaction de l’hebdomadaire nageait à contre-courant de tout ce qui s’écrivait depuis cette tragédie. Elle interrogea les familles des victimes. » […] La série d’articles de l’hebdomadaire avait acculé le gouvernement au point de pondre un communiqué lu par le ministre de la Communication au journal télévisé de 20 heures. »

Un rappel à l’ordre pour la presse qui fouinait là où il ne fallait pas fouiner, et des menaces.

Attaque du 26 avril : un massacre qui aurait pu être évité, ce que le régime vous a caché

L’équipe du journal ne se laisse pas intimider, elle riposte. « “Attaque du 26 avril : un massacre qui aurait pu être évité, ce que le régime vous a caché ”». Le titre était de Paul avec un éditorial au vitriol et à charges intitulé “ la République des incapables”. »

Les journalistes sont sur la sellette, Paul en particulier. Fort heureusement, les parties de jambes en l’air auxquelles il s’est livré avec Pamela (ne l’oublions pas, la capitale du Dougoutiana c’est Dallas !), également maitresse du ministre de la Communication, vont lui être fort utiles. La dame n’a pas oublié ses prouesses au lit, elle le prévient. Il doit fuir. « tu as moins d’une semaine pour te casser du pays, si tu tiens à ta vie. Ils attendent le départ de Tchefing la semaine prochaine à un sommet régional sur la sécurité pour te kidnapper et en découdre avec toi ».

Paul se décide pour Kluiklui-land, où il a un ami journaliste fiable qui pourra l’héberger, l’aider…

La couverture du livre illustre bien la désolation dans laquelle se trouve Dougoutiana, après l’attentat. Un pays à l’image du vélo tombé à terre, désarticulé, dans l’impossibilité de continuer sa course…

Quand l’Histoire façonne les hommes

Le PPD, le PID, de nouveau, le PPD… le régime de Dougoutiana fonctionne sur les système de l’alternance des partis au pouvoir. Peut-être une chance ? « la possibilité donnée à d’autres intelligences de gouverner le pays, […] un remède à la fatalité dans laquelle s’était engluée Dougoutiana et toutes ces anciennes colonies gauloises. Paul fit son entrée dans le journalisme, dans un pays en pleine mutation politique où les cartes de l’arène avaient été fraîchement redistribuées. La politique ne l’intéressait pas vraiment. Par contre, la sociologie politique qu’il avait apprise à l’université lui enseignait que la construction politique d’un Etat comme celui de Dougoutiana avait des ressorts endogènes et exogènes qu’il fallait maîtriser. »

Qui est Paul Minssèmin Kwitô, nom de plume Paul Stokely ? Un avatar de Fidèle Goulyzia ?

C’est un jeune homme qui ne se résigne pas. « Le choix de Paul était fait. La résignation face à l’enchevêtrement occulte de faits manipulés n’était pas dans une trajectoire inscrite dans son ADN. La piste de sa résilience se profila alors sans ambages. »

Avant d’être journaliste, Paul Minssèmin Kwitô était étudiant en sociologie. Il est amoureux de Solange depuis la classe de troisième, et la grossesse de la jeune femme vient donner une autre tournure à ses projets. Il faut subvenir aux besoins de l’enfant à venir. Travailler.

Fort heureusement il y a le Tchapalodrome, internet… « A Dougoutiana, l’indigence du débat public, corollaire de la caporalisation des médias du service public, trouvait une compensation sur internet et dans ces agoras. Là-bas, au moins, la parole était libérée ; un défouloir où diplômés, sans emplois, petits artisans, avaient droit à la parole et se sentaient écoutés, à tout le moins le temps d’un débat improvisé, sans modérateur, à la lisière de l’indiscipline et de la cacophonie.

– Petit, tu ferais un bon journaliste, comment t’appelles-tu ? Qu’as-tu fait comme étude ?

– Tonton, je m’appelle Paul. J’ai une licence en sociologie.

– Arrête d’être protocolaire, appelle-moi Bob, tiens ma carte et passe me voir lundi au bureau. […] Sur la carte que tenait Paul était mentionné “ Bob Dossovi, chef service Economie – Le Progressiste.” Le Progressiste, un quotidien qui avait forgé sa stature de principal quotidien d’opposition aux premières heures de l’ère démocratique. »

Du journal Le progressiste, Paul Stokely passe au journal Le fouineur, un journal très nettement d’opposition. Et c’est avec fougue que le journaliste s’engage. Il est pétri d’humanisme, veut que les enfants puissent tous aller à l’école, que les ressources de son pays ne soient pas pillées… Il travaille à ce que les références “tropicales” de ses écrits visent à l’universalité. Lorsqu’il doit fuir au Kluiklui-land, avec une fausse carte d’identité « Paul ne savait plus s’il fallait refaire son histoire ou la changer. » Il veut « apporter de la valeur ajoutée à son travail journalistique pour ne pas tomber dans la routine de la médiocrité et de l’anonymat. »

Paul Stokely a lu et relu Nations nègres et cultures, de Cheick Anta Diop, aussi est-il “agacé” lorsque les « références à des icônes occidentales pour désigner le génie d’un peuple du Sud quand il s’offrait une trouvaille » sont les seules à fleurir. Fidèle Goulyzia, lui, a lu et relu Jean-Marie Adiaffi et Ahmadou Kourouma.

Ce premier roman bourré de références a les qualités et les défauts d’un premier roman. Dans les défauts, la somme des sujets abordés qui nous plonge dans un univers foisonnant, dans lequel on se perd parfois. Certains de ces sujets mériteraient peut-être un traitement unique. Dans les qualités, celles des défauts. Ce roman est celui d’une Afrique foisonnante de ressources de tous ordres. Celui d’une Afrique qui se cherche et qui se trouvera grâce à des femmes et à des hommes admirables. La qualité de l’écriture, vive, bien rythmée, avec de belles expressions remises à l’honneur, plonge le lecteur dans une sorte de ravissement, un terme que l’auteur aime employer. Fidèle Goulyzia maîtrise parfaitement bien la langue de l’ancien colonisateur, ce Gaulois qu’il évoque parfois sans haine ni colère. Il maîtrise parfaitement bien l’Histoire de son pays, de son continent, de ses hommes et de ses femmes, connus ou inconnus. Un roman à ne pas louper !

                                        

Fidèle Goulyzia, dans un tchapalodrome improvisé au Kursaal, à l'occasion du festival Lumières d'Afrique, a parlé de son roman devant un auditoire conquis par sa verve et sa bonne connaissance de son sujet : l'Afrique.

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