La culture est essentielle. Que ce soit dit une fois pour toutes ! Pendant les mois de fermeture des lieux culturels, elle a tenté de résister par écran interposé. Le streaming s’est installé dans nos maisons à la façon d’une fleur artificielle, diffusant des films sur un écran posé entre la chambre et la cuisine. Elle est devenue la petite lucarne de notre vie confinée.
« Quand on va au cinéma on lève la tête. Quand on regarde la télévision on la baisse », dit-on. Le streaming ne remplacera jamais la salle obscure et son rituel particulier : entrer dans l’obscurité, s’asseoir à côté d’inconnus, rire ou pleurer en même temps. Se fondre dans les histoires du monde, douleur et beauté, guerre et paix, amour et solitude.
La culture est charnelle. Elle s’est incarnée dans un corps habillé en peau d’âne un certain soir de César. Oui la Culture est la chair du monde : Corinne Masiero nue sur scène, son corps de femme fait de sang, de douleurs (le combat des intermittents) et de beauté (la nudité revendiquée contre le formatage) en est l’image, presque l’icône. Elle a troqué la robe tissée d’or de la princesse contre sa nudité. Pas de bague dans le gâteau comme dans le conte de Perrault.
Qu’on ne nous raconte plus d’histoires. Comme le pain et les roses, pour reprendre la formule de Pol Cèbe autre agitateur culturel d’une époque non révolue. Le cinéma, le théâtre, la littérature, les musées, sont des lieux de partage et de fraternité. Que serions-nous sans la possibilité du rêve, de la découverte du monde, de l’émotion et de la pensée ?
Pour vous procurer Factuel papier, vous pouvez consulter la liste des points de vente ou en commander plusieurs exemplaires ici.
Ou encore mieux, devenir un abonné soutien pour 10€/mois ou 100€/an pour le recevoir directement chez vous. Rendez-vous sur la page de paiement ici.