Mourir lors d’une partie de pêche au gros…

Le guide de pêche Séverin Ménigoz et son ami le p'tit Mouge, ancien de la Peuge, partent en Islande dans l'univers sélect de la pêche au saumon... Le dernier roman de Philippe Koeberlé, Le Piège Anadrome, mène une enquête criminelle sur fond d'enjeux environnementaux, de spéculation et de mondialisation...

anadrome

Qu’on se le dise ! Séverin Menigoz, ancien gendarme et guide de pêche internationalement reconnu, est de retour ! Il nous fait quitter le Haut-Doubs pour… l’Islande. Dépaysement garanti, intrigue bien ficelée, défense de la nature, critique acérée de la mondialisation… et toujours une histoire de pêche à la ligne. Dans Le piège Anadrome, il ne s’agit pas de pêche à la truite, comme dans Autopsie d’une truite, mais d’une partie de pêche au saumon. Du grand art, la pêche au saumon. Sauf que cette semaine qui aurait dû être une semaine de vacances pour le p’tit Mouge, de travail pour Séverin puisqu’il doit accompagner un groupe de touristes français, tourne au cauchemar. Le proverbe chinois mis en exergue annonce la couleur : Dans la vie, huit à neuf fois sur dix, les choses ne se passent pas comme on l’avait prévu…

Un 4x4 bleu gris cahotait doucement sur un chemin pierreux raviné par les intempéries. Sa présence était inattendue dans ce paysage désolé, parsemé de plaques de neige, vestiges fragiles et éphémères de l’implacable hiver islandais qui s’achevait.

[…]

Le véhicule s’arrêta sur une petite butte. Pendant de longues minutes, seules les rafales de vent meublaient cet espace dépourvu de présence humaine. Au loin, un œil perçant pouvait deviner la langue blanche d’un des nombreux glaciers qui tentaient de s’échapper du monstrueux Vatnajokull, gigantesque montagne de glace de plusieurs milliers de kilomètres carrés…

Une portière s’ouvrit.

Une femme descendit du 4x4. Probablement âgée d’une quarantaine d’année elle avait déjà les cheveux gris. […]

Elle consulta son téléphone dit intelligent : la bourrasque fondrait sur elle dans environ trois heures. Cela lui laissait largement le temps d’atteindre la langue du glacier.

[…]

Elle s’approchait de la langue du glacier, mais il lui fallut encore une heure pour arriver à son pied.

Un lac d’eau boueuse, partiellement gelé, baignait les grands séracs zébrés qui naissaient du géant. D’énormes glaçons irisés, striés de veines sombres, flottaient dans l’eau marron. […] Des craquements sinistres s’entendaient parfois, et seuls, les roulements bruyants des avalanches de neige fondue pouvaient faire penser que c’était le début du printemps. Un monde hostile, instable, en construction permanente, où aucun humain n’avait sa place, ni ne pouvait survivre très longtemps, sans être impitoyablement broyé par des forces qui le dépassaient.

Les forces de la création du monde.

La marcheuse resta un moment figée, puis elle s’engagea résolument sur la glace.

Quel avenir a un ouvrier quadragénaire sans usine ?

À Reykjavic, le soir du 31 décembre, Séverin Menigoz se remet difficilement de ce qu’il a vécu, quelques mois auparavant, dans son Haut-Doubs natal. (voir Là ou tombe la neige). Il n’a pas le cœur à la fête.

Il est avec son ami Arnaldur, propriétaire d’un lodge très confortable. Karine, scientifique Suisse et l’amante de Séverin, est là aussi. Elle rentre d’une ballade en ville.

- Il y a un musée… du… pénis ! Je ne l’ai pas visité seule, mais je t’ai acheté un tee-shirt, mon p’tit Français. Il faudrait en ouvrir un à Genève. Rien que pour voir la tête de tous ces braves calvinistes empêtrés dans leur morale poussiéreuse !

[…]

Quatre mois plus tard, retour en France, pour le lecteur… ou la lectrice…

À Sochaux plus précisément, où le p’tit Mouge, un ami, presqu’un frère, de Séverin, une personne de cœur, de bon sens et de conviction, fête dignement son licenciement de La Peuge. Sur les tables, des saucisses de Morteau, de Montbéliard, du comté d’été affiné 24 mois, c’est-à-dire quasiment du nectar de comté, du vin qui ne vient pas d’Arbois mais de chez Guillaume à Charcenne, en Haute-Saône : vous allez m’en dire des nouvelles !

Il a soigneusement choisi ses invités.

- Pas de fainéants, de faux-culs, de rouges, de fachos, de gens qui votent à droite ou pire, à l’extrême droite, de pollueurs, d’abonnés à l’assurance, de chefaillons de merde, de membres de SUD et de la CGT– il avait été délégué syndical CFDT – et de racistes…

Ses potes de La Peuge (l’usine Peugeot) lui offrent de quoi faire le voyage de pêche de ses rêves.

Il ne s’y attendait pas du tout, et fut sincèrement ému, versa quelques larmes, vite effacées par la perspective d’aller pêcher le saumon et les grosses truites d’Islande avec son ami Séverin. Il allait lui faire une sacrée surprise ! Lui, le simple ouvrier, allait pouvoir se payer la pêche des riches. Il allait mettre à profit cette période de chômage pour voyager et pêcher. Il préférait ne penser qu’à cela plutôt qu’à l’avenir. Quel avenir a un ouvrier quadragénaire sans usine ?

[…] Alors, téléphone-t-il à Séverin, j’ai décidé que c’était mon tour. J’ai pas l’intention de mourir à la mine. Tu comprends, des plans sociaux, il y en a de plus en plus, un peu moins intéressants à chaque fois. J’me suis dit que j’allais profiter de cela avant qu’ils nous foutent dehors sans indemnités si on refuse d’aller travailler dans un pays perdu pour quatre cents balles par mois.

[…]

Le club des pêcheurs atteints de saumonite...

À la période de l’année à laquelle le p’tit Mouge rejoint Séverin, c’est-à-dire au mois de juin, la nuit ne tombe jamais. Malgré la fatigue d’un long voyage, il exige de faire immédiatement une partie de pêche, entrant ainsi dans le club des pêcheurs atteints de saumonite. La saumonite ? C’est le terme employé pour désigner cette sorte de pathologie dont certains pêcheurs qui parcourent le globe pour pêcher le saumon, cherchant des poissons toujours plus gros, toujours plus difficiles, sont atteints. L’Islande possède des rivières qui sont parmi les plus réputées au monde pour le saumon. Les plus chères aussi…

- Voilà, dit Séverin, le lac des Mouches.

Le p’tit Mouge ouvrit la bouche mais aucun son n’en sortit.

Devant lui s’étendait un vaste lac aux eaux turquoises, parsemé de petites îles, parfois rocheuses, parfois recouvertes d’herbe, de lichens vert fluorescent, de fleurs sauvages.

[…]

Une œuvre d’art géante, à l’inspiration géniale, aux couleurs toujours réinventées, et aux dimensions démesurées.

Il y avait des oiseaux, notamment des espèces variées de canards inconnues du profane, qui tous avaient parcouru des milliers de kilomètres pour rejoindre ce lac presque irréel. Ils étaient affairés à leur grand objectif de l’été : la reproduction.

- J’ai l’impression d’être au début du monde, chuchota le p’tit Mouge.

- Il y a de ça, répondit Séverin. L’Islande est une île récente, les éruptions volcaniques et les tremblements de terre continuent de la façonner en permanence.

[…]

C’est aussi le pays des elfes, un pays où l’on disparait parfois sans laisser de traces, avalé par les pièges d’une nature belle mais parfois hostile.

Du “beau monde” va arriver dans le lodge d’Arnaldur, et avec eux, les ennuis.

Le lodge, très isolé, au bout d’une longue piste caillouteuse et sinueuse, était niché au pied d’une petite colline qui l’abritait des vents dominants. Il était constitué de luxueux pavillons hexagonaux, en bois, vastes et confortables pour deux personnes, reliés, par des galeries couvertes où un chemin, à deux plus grandes structures.

[…]

Enfin, une magnifique bibliothèque remplie de livres du monde entier dont, bien sûr, les fameuses sagas islandaises traduites en plusieurs langues, occupait tout un pan de mur.

Un banquier, un industriel, un publicitaire, un médecin…

Et le p’tit Mouge, contraint de rester enfermé dans le lodge à cause des événements qui suivront et sur fond de météo empêchant la pêche au saumon, va se régaler de la lecture de ces sagas. Il va aussi boire, parfois en trop grande quantité, du brennivin, un alcool de pomme de terre d’Islande aromatisé à l’angélique et au cumin des prés, expliqua Séverin.

Dans les clients qui arrivent au lodge, on trouve un riche banquier, sa femme, sa fille et son gendre. Un industriel, un publicitaire, un médecin… Entre eux, des liens compliqués…

- Oh là là ! Que des gens que je fréquente souvent, s’exclama le p’tit Mouge. Je vais jamais oser leur parler !

La première partie de pêche avec une partie de ce “beau monde” vire au drame. Le temps est épouvantable.

Ils s’enfoncèrent dans les rideaux de pluie comme des explorateurs traversant une cascade. Les graviers du sentiers, emportés par le ruissellement, glissaient sous leurs semelles, rendant leur marche incertaine. La descente était assez raide jusqu’à la rivière qui grondait quelques centaines de mètres plus bas. Les nuages noirs paraissaient toucher le sol, il n’y avait plus ni relief ni horizon. Cela ne semblait pas augurer d’une éclaircie prochaine. Lorsqu’ils atteignirent les berges de la rivière, l’eau, déjà trop à l’étroit entre ses rives, semblait bouillonner de rage.

Séverin, le guide de la troupe donne des conseils.

Ils commencèrent à fouetter avec leurs puissantes cannes à deux mains, prospectant les zones plus calmes, centimètres par centimètres, ramenant la soie, fouettant, posant, animant le leurre. De temps à autre Séverin leur prodiguait un conseil, une astuce, mais dans l’ensemble ils pêchaient bien. Ils passèrent de pool en pool sans avoir une touche.

[…]

Un saumon marsouina de l’autre côté du pool, contre la berge. Le banquier sortit encore plus de soie pour essayer de l’atteindre. Dans un ultime effort, il expédia sa soie à une telle distance qu’il fut déséquilibré, sembla s’envoler accroché à sa canne à mouche, et disparut dans l’eau tourbillonnante au pied des rochers.

Arnaldur et Séverin n’avaient pu esquisser un seul geste pour le retenir.

Grace à la ténacité des deux hommes, le banquier sera sorti de l’eau glacée au terme d’une longue lutte contre les éléments déchainés. Ramené au lodge, malgré les soins qui lui sont prodigués, il meurt.

Les nouveaux Viking : financiers, banquiers islandais... enrichis par la spéculation

Et petit à petit, le doute s’installe. De l’insuline qui appartient à un client diabétique du lodge a disparu. Meurtre à l’insuline ? Séverin n’a pas quitté l’accidenté. Pour couronner le tout de cette journée macabre, une autopsie rapide ne sera pas possible. Une tempête fait rage, empêchant les enquêteurs d’arriver. Le cadavre est entreposé dans la chambre froide du lodge, en compagnie… des saumons.

Personne ne peut arriver au lodge, personne ne peut le quitter, ce qui fait monter la tension entre des personnes dont on ne connait toujours pas précisément la nature des liens qui les unissent, les font s’aimer ou se détester. Arnaldur et Séverin sont pourtant contraints de quitter le lodge. Eux seuls sont en mesure de secourir des Chinois réfugiés dans les grottes de Dimmuborgir.

- Il y a des touristes chinois en Islande ! gémit l’industriel. Misère ! Ils sont partout !

Une note en bas de page indique que sous l’effet du réchauffement climatique, la banquise d’été ouvre une route maritime qui permet de gagner des milliers de kilomètres entre l’Europe de l’ouest et l’Asie et d’offrir de nouvelles perspectives d’exploitation minières et pétrolières. L’Islande est idéalement placée pour profiter de ces opportunités.

Lors d’une halte que font Séverin et Arnaldur, ce dernier livre un peu de son histoire, liée à celle d’une partie de celle son pays.

- C’était ma sœur jumelle. Elle faisait partie des nouveaux Vikings. Avant toute cette folie, c’était une simple chargée de clientèle à la Ladbanski.

Une note en bas de page définit ces nouveaux Viking : financiers, banquiers islandais qui se sont enrichis pendant des années par la spéculation, plus ou moins légalement, avant que la crise financière ne plonge le pays dans le chaos économique et la récession. Certains ont fini en prison.

Comme la sœur d’Arnaldur, mais dans une étrange prison. Celle de Kviabrygga, une prison sans murs ni barreaux, à deux heures de Reykjavik, au pied du Snaëfellsjökull, un des plus beaux glaciers d’Islande, c’est la prison des banquiers, dont certains sont des célébrités locales. Des procès sont toujours en cours actuellement, c’est un cas unique au monde.

Quand Arnaldur et Séverin rentrent de leur expédition de sauvetage (en fait, les Chinois se sont débrouillés seuls), c’est pour trouver un deuxième mort.

Cet appel à sauvetage est-il un leurre pour les éloigner du lodge ?

Un banquier décédé de mort que l’on pense naturelle, un industriel décédé d’un infarctus, une disparition d’insuline, la veuve du banquier qui batifole avec le médecin dans le sauna du lodge, des Chinois dans la nature… le huis-clos devient infernal. Deux morts en si peu de temps… les imaginations caracolent. Et toujours cette tempête qui empêche les enquêteurs d’arriver… et les pêcheurs de pêcher. Sans parler de la proximité des deux cadavres dans la chambre froide ! Qui sera le suivant ?

Une ambiance un peu semblable à celle qui règne dans l’île des Dix petits nègres, d’Agatha Christie, s’installe.

Réfléchir à chacun de tes gestes... Connaître tes vrais besoins...

Arnaldur et Séverin décident de surveiller les uns, les unes et les autres.

Beaucoup des invités du lodge avaient au moins une raison de se débarrasser du banquier, le premier mort.

Huis-clos, tempête, du réseau par intermittence… on en apprend un peu plus sur les différents protagonistes grâce à Karine, l’amante de Séverin qui a quitté le lodge peu avant les événements. Elle parvient à faire parvenir quelques textos, après avoir googlisé les noms des éventuels suspects… ou pas et celui des victimes. Le banquier n’est pas très clair, même s’il est donateur de plusieurs associations de protection de la nature dont le NASF et ANTER-TOS. Tu dois connaître. C’est son côté « greenwashing » peut-être ? Sincère attachement à une cause ou optimisation fiscale ? Bref, un banquier classique, ni pire, ni meilleur que les autres. Pas une fréquentation pour toi, mon p’tit Français idéaliste, j’espère qu’il te paie bien.

J’ai trouvé autre chose, une histoire de Chinois…

Elle les passe tous en revue, et ce qu’elle envoie comme informations alimente toutes les hypothèses que tous développent.

Quant au p’tit Mouge, outre le fait qu’il prend goût à la lecture des saga islandaises, qu’il abuse du brennevin, mais aussi d’un vin d’Arbois qu’il a avait glissé dans ses bagages dans l’espoir d’un pique-nique au bord de l’eau… il se pose beaucoup de questions sur son statut d’homme écarté ou victime de la mondialisation.

- Ben alors ! C’est de la faute à personne si j’ai perdu mon boulot ?

- Si ! C’est à cause de tous ceux qui ont profité du travail à bas coût pour exploiter les affamés, s’enrichir et placer l’argent dans des paradis fiscaux. La faute à la finance mondiale insaisissable et aux banques irresponsables, aux grandes multinationales qui font des profits chez nous et n’y payent pas leurs impôts, aux firmes qui détruisent l’environnement là où c’est possible et vendent là où ils ne pourraient pas le faire…

[…]

- Mais alors qu’est-ce qu’on peut faire ?

- Ce que tu as fait ! Devenir libre ! Réfléchir à chacun de tes gestes, de tes achats, connaître tes vrais besoins. Rester en dehors de ce monde où l’on te fait croire que plus tu consommes, plus tu es heureux.

Ne perds pas le contact ! Tends ton fil !

Enfin, la tempête se calme et trois policiers arrivent. Ils réunissent l’ensemble des occupants du lodge dans le salon, et là, on pense à Hercule Poirot, qui à l’issue d’une enquête qui lui a fait remuer ses « petites cellules grises », dénonce le coupable.

Las, nous n’en sommes pas encore là. Les cadavres sont sortis de la chambre froide et emportés en vue d’une autopsie médico-légale. Et personne ne doit quitter le lodge, ni l’Islande, tant que les résultats ne seront pas connus.

Un rêve très érotique de Séverin, au sujet de la veuve de l’industriel, et quand même, une partie de pêche au saumon vont émailler la suite du récit.

Et, si dans Autopsie d’une truite, c’est Séverin qui tient la canne à pêche, dans une époustouflante démonstration de ce qu’est la pêche à la mouche, dans Le piège Anadrome, le p’tit Mouge est le héros…. Ce qui va un peu distraire Séverin de la découverte de deux stylos, trouvés à l’endroit où il avait repêché le banquier.

Le p’tit Mouge est aux prises avec un énorme saumon.

- Desserre le frein de ton moulinet. Laisse-le partir, il y a de la place.

Comme pour saluer les paroles de Séverin, le poisson jaillit telle une torpille argentée, plus d’un mètre au-dessus de l’eau pour retomber dans une gerbe d’écume.

- Couche ta canne, ne le laisse pas sauter il va se décrocher ! cria à son tour Séverin. Il est vraiment énorme. J’en ai rarement vu un aussi gros. C’est le poisson de ta vie, René !

Mais les conseils de Séverin n’y changeaient rien, le saumon continuait de cabrioler à cinquante mètres de pêcheurs, comme s’il jouait avec la soie, le courant et l’homme.

- Il vient d’entamer sa remontée avec les pluies des jours précédents, dit Séverin, il est au sommet de sa puissance après des années en mer. Ça va pas être facile. Il ne faut surtout pas qu’il descende le courant, sinon il va te casser. Essaye de rester toujours derrière lui, il se fatiguera plus vite.

[…]

- Il faiblit ! cria le p’tit Mouge. Regarde j’arrive un peu à l’emmener.

- Non ! Méfie-toi, il va repartir comme une fusée ! Surtout ne desserre pas ton frein.

Le saumon se laissa descendre sur une vingtaine de mètres, puis, comme l’avait prévu Séverin, dans un rush irrésistible, fila à nouveau vers l’amont de la rivière avant de faire brutalement demi-tour et de redescendre encore plus vite le courant.

- Ne perds pas le contact ! Tends ton fil ! Il va se décrocher.

[…]

Pris dans ce combat qui frise le titanesque, le lecteur, la lectrice, oublient que nous sommes dans un polar, et que deux morts attendent que l’on sache pourquoi ils le sont.

L’enquête suit son cours et le résultat des autopsies tombe. Mort de cause inconnue pour le banquier, mort suite à un infarctus pour l’industriel.

Tout le monde peut quitter le lodge et rejoindre la France. Même le p’tit Mouge qui continue à se poser beaucoup de questions quant à son avenir de citoyen exclu de la mondialisation. Et c’est parce que quasiment au pied de l’avion il fait une remarque à Séverin, que celui-ci comprend comment et pourquoi le banquier a bel et bien été assassiné.

Un cas de conscience se pose alors à lui, comme il s’est posé à Hercule Poirot dans Le crime de l’Orient express.

Dire, ou ne pas dire ?

 

 

 

 

Newsletter

Lisez la Lettre de Factuel

ABONNEZ-VOUS À LA NEWSLETTER !