« Le rendez-vous pour Les Séquestrés le 19 mai est parvis de la cité des arts à 19h30 », tel est le message que l’on reçoit après avoir réservé. Arrivés à la cité des arts, les spectateurs sont guidés jusqu’à une petite cour du vieux Besançon. Ils descendent dans la cave pour y prendre place sur des chaises dépareillées. Immédiatement, on aperçoit Camille Roy. Elle est assise seule à un bureau. Face à elle trois lettres et un carnet. Autour d’elle des fleurs mortes pour la plupart, des miroirs et une petite armoire où sont disposés différents masques.
Lorsque le public est installé, elle présente les trois personnages qu'elle interprète seule, une vraie prouesse : Gilbert le protagoniste, sa femme Fanny et la mystérieuse Barbara. Les masques permettent à la comédienne de jouer Barbara : lorsqu’elle lit les lettres, elle enfile un masque, différent à chaque lettres. Camille Roy transmet tous types d’émotions, de la colère à la joie, en passant par le désir. À l’image d’une dispute entre Gilbert et Fanny où l’un est très énervé et l’autre très calme, la comédienne arrive à passer d'un personnage à l'autre en un instant, jouant tour à tour la colère et la sérénité.
Dès lors que la pièce commence, Gilbert a déjà reçu trois lettres d’une inconnue se présentant comme Barbara, il en reçoit une par semaine. La fameuse Barbara se dit séquestrée, par un homme qui aurait commis un crime pour elle. Bien que Gilbert ait une femme, Fanny, cela ne l’empêche pas d’être troublé par ces lettres qui, progressivement, vont créer chez lui une obsession et un désir pour Barbara.
Au cours de la pièce Gilbert reçoit de nombreuses nouvelles lettres qui, petit à petit, lui permettent d’imaginer Barbara. Une femme qui possède tout ce qui manque à Fanny et qui semble connaître certaines idées et réflexions de Gilbert, ce qui a pour effet de le troubler. Obsédé par le besoin de savoir qui lui écrit, il cherche des indices. Cependant, les lettres n’en contiennent pas ou très peu. Très vite, il s’interroge sur la possibilité que Barbara ne soit autre que Fanny, mais de nombreux éléments viennent mettre en cause son hypothèse.
Gilbert semble tourmenté par cette inconnue, qui l’obsède, il en devient lui-même séquestré par le besoin de savoir qui est-elle.
Mais qui est l’auteur des lettres ? Barbara ? Fanny ? Voire même Gilbert ? Au fil du texte, une idée ressort d’une lettre : « Tout ce qui est imaginable est possible »…