Dans une lettre ouverte au ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll, initiée par Antoinette Gillet, ancienne vice-présdente du Conseil régional, les élus écologistes de Franche-Comté, qu'ils soient député, conseillers municipaux, généraux ou régionaux, apportent leur soutien aux militants de la Confédération paysanne ayant démonté la ferme des mille vaches, et notamment la Franc-comtoise Dominique Henry dont on peut lire le témoignage sur Factuel.info ici.
Eric ALAUZET (Député et CMD, Besançon), Laurence BATY (CM, Morbier), Patrice BAU (CM, Beaufort), Marc BORNECK (CR, Président du groupe EELV au CRFC), Danièle BOURGON (Adjointe, Héricourt), Philippe CHATELAIN (CM, Noidans-lès-Vesoul), Claire COLIN (CM, Pontarlier), Jean-Louis CORNEILLE (CM, Senargent-Mignafans), Jean-Marc DALVAL (CM, La Lanterne-et-Les-Armonts), Martine DAVID (CM, Vincelles), Cyril DEVESA (Adjoint, Besançon), Eric DURAND (CR, CRFC), Michèle DURAND-MIGEON (CM, Pin ; CR, CRFC), Daniel FEURTEY (Maire, Danjoutin ; CG, CG du TdB), Emmanuel FORMET (CM, Danjoutin), Alain FOUSSERET (CM, Danjoutin ; Vice-Président CR, CRFC), Marie-Claire FRESLIER (Adjointe, Mélisey), Jean-Paul GAULIER (Maire, Saint-Laurent-la-Roche), Ako HAMDAOUI (CM, Dole), Arnaud JACQUET (CM, Soucia), Pauline JEANNIN (CMD, Besançon), Françoise LARRIEU (Maire, Villers-Pater), Marie-Odile MAINGUET (CG du Jura), Gérard MAMET (CM, Ornans), Sylvie MEYER (Vice-Présidente, CRFC), Brigitte MONNET (Maire, Vincelles ; CR CRFC), Eva PEDROCCHI (CM, Belfort), Anne PERRIN (CM, Lons-le-Saunier), Gérard PEURIERE (CM, Vantoux-et-Longevelle), Michelle PLOCKI (CM, La Pesse), Anthony POULIN (CMD, Besançon ; CCD CAGB), Françoise PRESSE (CMD, Besançon ; Vice-Présidente, CAGB), Emmanuel REDOUTEY (CM, La Rivière-Drugeon), Dominique RONDOT (CM, Le Barboux), René SCHMITT (CM, Belfort), Jean SIRON (CM, Bavilliers, VP SMTC du TdB)), Rémi STHAL (CMD, Besançon), Catherine THIEBAUT (Adjointe, Besançon), Marie-Claire THOMAS (CM, Lure), Christine VERHILLE (CM, Gray), Anne VIGNOT (Adjointe, Besançon).
En voici le texte :
« Nous, élu-e-s écologistes de Franche-Comté, sommes atterrés, suite au démontage pacifique d'une partie de la salle de traite de la ferme des mille vaches, de la façon dont des militants ont pu être traités. En effet, Dominique Henry, institutrice et paysanne en retraite dans le Haut-Doubs, a été arrêtée, ainsi que quatre autres personnes, et mise en garde à vue, de manière brutale et arbitraire dans des conditions de détention déplorables. Cette attitude est inacceptable, alors que les premiers qui ne respectent pas la loi ce sont les constructeurs de cette ferme. En effet, les services de l’Etat avaient constaté l’illégalité du chantier de la ferme au regard du permis de construire accordé. Sont-ils aujourd'hui en garde à vue ?
Nous vous affirmons, avec force, notre opposition ferme à la construction de telles usines, destructrices pour l’environnement et nuisibles au bien-être élémentaire des animaux.
L'industrialisation de l'agriculture va à l'encontre de l'attente de nos concitoyens : une agriculture paysanne de qualité et de proximité. Personne n'a intérêt à tirer l'agriculture par le bas, les paysans seront les premiers à en payer les conséquences avec des revenus à la baisse et les risques sur leur santé. La ferme des mille vaches n'est pas la solution pour le développement des énergies renouvelables. A de grosses unités, nous préférons de petites unités plus en lien avec les capacités des territoires à fournir l'alimentation animale et à traiter les déchets organiques.
Nous vous demandons, monsieur le ministre, d'intervenir auprès de votre collègue, M. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, afin que dès maintenant, il donne toutes les instructions nécessaires aux préfets et aux forces de police et de gendarmerie pour faire cesser une répression totalement disproportionnée.
Nous élu-e-s de la République, apportons tout notre soutien à l'ensemble des militant(e)s de la Confédération paysanne et notamment à la Franc-Comtoise Dominique Henry pour ce combat courageux, combat qui est aussi le nôtre.
Espérant votre écoute, votre compréhension et votre action positive, recevez, monsieur le ministre, l'expression de nos plus vives considérations... »