Le SNJ dénonce les entraves au droit syndical du Crédit mutuel dans ses journaux

Le Syndicat national des journalistes dénonce le Crédit Mutuel pour « les entraves répétés à l'exercice de mandats syndicaux et de représentation des personnels, ainsi que les attaques contre le fonctionnement des instances paritaires de la profession de journaliste, notamment la commission nationale qui délivre la carte de presse ». La banque est devenue le premier éditeur de presse quotidienne régionale, détenant notamment les trois journaux paraissant en Franche-Comté : L'Est Républicain, Le Progrès, Le Pays. C'est d'ailleurs au Progrès que trois journalistes, deux élus à la commission de la carte d'identité des journalistes professionnels et un secrétaire national du SNJ, se sont vus contestées des heures de délégation. Des retenues sur salaire avaient été effectuées, puis rendues, avant que la direction conteste formellement l'usage de ces délégations pendant le temps de travail. Une élue à la commission de la carte, journaliste au Dauphiné libéré, également dans le groupe Crédit Mutuel, s'est entendue menacée oralement de se voir appliquer une retenue sur salaire, mais cela n'a pas été appliqué.
Le contentieux entre le Crédit Mutuel et le principal syndicat de journalistes porte aussi sur la mutualisation des informations générales. La banque a en effet créé un service commun où les neuf titres qu'elle possède peuvent s'alimenter. Dans le même temps, les services d'informations générales des journaux ont été supprimés ou ont subi des baisses d'effectifs. En outre, les reprises d'articles par d'autres journaux du groupe se généralisent. Le SNJ, là encore au Progrès, tente de s'y opposer et a saisi une commission nationale d'arbitrage pour peser sur la négociation de cession des droits d'auteur et la définition du périmètre dans lequel elle pourrait s'opérer automatiquement.

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