L’actualité du 26 octobre au 2 novembre en Franche-Comté

Recul du chômage, recours en justice si un permis de construire est déposé pour une école aux Vaîtes, conférence post-confinement du préfet de région, de l'ARS et du recteur, port du masque obligatoire dans toute la Haute-Saône et marché de noël annulé à Montbéliard, controverse sur l'ouverture des commerces "non essentiels", coordination nationale de défense des services publics, MBF Aluminium en cessation de paiement, police municipale armée à Vesoul, pas d'équipes week-end à PSA Sochaux. Voilà une sélection d’événements qui se sont déroulés la semaine dernière dans la région.

  

Le chômage a fortement reculé en Franche-Comté au troisième trimestre 2020 après une explosion du nombre de chômeurs au trimestre précédent. Alors que la baisse est de 11,5 % en France, le recul s’établit à 12 % dans le Doubs, à 17 % dans le Jura, à 14 % en Haute-Saône et de 10,5 % dans le Territoire de Belfort. Nous avions publié la note de la Direccte et de Pôle Emploi Bourgogne–Franche-Comté dans la partie blog de Factuel. Sur un an, le chômage reste en hausse : 12,4 % dans le Doubs, 6 % dans le Jura, 4 % en Haute-Saône, 14,7 % dans le Territoire de Belfort.

L’association des Jardins des Vaîtes opposée au projet d’écoquartier sur ce secteur demande l’arrêt de la procédure judiciaire en cours. Les Jardins des Vaîtes indique aussi qu’elle s’oppose à la construction d’un nouveau groupe scolaire sur des terres maraîchères. Si un permis de construire est déposé, l’association ira en justice. L’Est Républicain indique d’ailleurs que selon Claire Arnoux, présidente des Jardins des Vaîtes, Hervé Richard, le président du Groupe d’étude de l’environnement et du climat (GEEC) aurait refusé de rencontrer les représentants de l’association.

 

Fabien Sudry, préfet de région Bourgogne–Franche-Comté, Pierre Pribille, directeur régional de l’ARS et Jean-François Chanet, le recteur académique de la région ont tenu une conférence de presse commune samedi dernier, le lendemain de l’entrée en vigueur d’un nouveau confinement en France. Le taux d’incidence de l’épidémie de Covid-19 avait doublé en 8 jours, il y avait alors 100 entrées par jour à l’hôpital et 15 en réanimation. Le pic est attendu pour mi-novembre et la vague s’annonce plus élevée que la première. Cet article de France 3 revient en détail sur les annonces et publie la vidéo de la conférence de presse en intégralité.

En Haute-Saône, le port du masque devient obligatoire sur l’ensemble du territoire à partir de onze ans et recommandé à partir de six ans, voir le communiqué de la préfecture à ce sujet. À Montbéliard, le marché de Noël qui accueille chaque année 500 000 visiteurs annuels est annulé, comme le relate France 3.

Anne Vignot, la maire de Besançon, le maire de Pontarlier et président de l’Association des maires de France dans le Doubs, Patrick Genre, le maire d’Osse et président de l’Association des maires ruraux du Doubs, Charles Piquard et la maire de Montbéliard, Marie-Noëlle Biguinet, ont donné ensemble une conférence de presse ce samedi 31 octobre, en soutien aux commerces de proximité. Ils demandent à ce que le statut « non-essentiel » de ces commerces soit réévalué relate France Bleu. De son côté, Martial Bourquin, maire d’Audincourt, avait pris un arrêté municipal autorisant les commerces non-essentiels à ouvrir. Le préfet du Doubs avait aussitôt suspendu l’arrêté et saisi le tribunal administratif dans un recours pour excès de pouvoir, voir son communiqué sur notre site.

Dans un long entretien au Monde Moderne, l’historien luron Michel Antony évoque la genèse et les combats de la coordination nationale de défense des services publics dont il est l’un des fondateurs. Il revient notamment sur la situation du système de santé à l’heure de la pandémie due au covid. De la santé « enjeu purement marchand » à la suppression de 20 % des lits et aux nombreux postes vacants, il constate que « le gouvernement Macron a fait exactement la même chose que les autres en supprimant à son tour des lits et des services donc quand on a pris en charge l’épidémie, on était déjà dans une situation dramatique où l’hôpital était déjà en pleine crise. » Michel Antony est très sévère pour la création des ARH puis ARS par Roselyne Bachelot alors ministre de la santé conseillée par Jean Castex. Quand le Monde moderne lui demande si on peut « parler d’un démantèlement organisé des services publics », Michel Antony répond : « Je pense oui. Nous ne sommes plus dans les années 80/90 début des années 2000 où on pouvait penser qu’il fallait rationaliser, regrouper, mutualiser. Tous ces grands mots qui sont toujours dans la bouche de ceux qui détruisent la santé. Aujourd’hui, on ne peut plus dire ça. On connait les échecs de cette politique et si on la poursuit c’est qu’il s’agit d’une volonté affirmée, assumée par les gouvernements en place. Leur objectif, c’est bien de réduire au maximum la charge du public, pour faire place nette au privé. C’est une évidence qui est aujourd’hui généralisée sur tout le territoire et pour tous les services ».

 

La fonderie MBF Aluminium à Saint-Claude est en cessation de paiement et le patron devait effectuer son dépôt de bilan jeudi 29 octobre nous apprend Voix du Jura. La société pourrait être placée en cessation de paiement, la démarche de conciliation avec ses créanciers n’a pu aboutir. Les syndicalistes ne sont pas surpris, même si le carnet de commande de l’entreprise est bien rempli, l’entreprise fait face à des difficultés financières principalement parce que le groupe Renault avait exigé la réalisation de gros investissements au sein de l’usine mais ne tient pas ses engagements de volumes précise le journal.

Le dernier attentat à Nice a précipité la décision, la police municipale sera armée à Vesoul. « Cette décision permettra des patrouilles conjointes entre police nationale et police municipale, ce qui n’était guère possible jusqu’ici », relate Alain Chrétien, maire de Vesoul dans l’Est Républicain. Avant d’être en possession d’armes à feu, les policiers devront passer des tests psychologiques puis des formations spécifiques. Un centre de supervision urbaine est aussi à l’étude pour passer de la vidéoprotection à la vidéosurveillance, avec du personnel en permanence derrière les caméras.

Finalement, l’équipe VSD (vendredi, samedi, dimanche) ne sera pas reconduite à PSA Sochaux. Environ 700 personnes auraient dû venir travailler sur le site à partir du 13 novembre, mais la fermeture des concessions rend impossible la vente de véhicules. Cette décision entraine le non-renouvellement de 500 contrats de travail temporaires en intérim, précise la direction à l’Est Républicain. De son côté, la CGT dénonce que dans le même temps, la direction consacrera 164 millions d’euros pour racheter et détruire 10 millions d’actions pour en augmenter le cours et permettre à ses actionnaires d’empêcher plus de dividendes, lire leur communiqué.

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