La galerie 2023, une programmation pour temps de survie…

Depuis novembre, une galerie d'art associative propose au public de Lons-le-saunier de découvrir des artistes contemporains de Franche-Comté et d'ailleurs. Cette initiative soutient la création, dans la lignée de la galerie Pictura de Battant à Besançon.

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« Le collectif donne de la force », explique le photographe Jean-Paul Fermet, président de la galerie d'art associative 2023 ouverte depuis novembre 2018 à Lons-le-Saunier. A deux pas du centre-ville, abritée dans une ancienne boutique, elle propose en deux espaces, 60 mètres carrés d'exposition. Une première salle est dédiée aux artistes temporaires qui montrent leurs œuvres un mois, une seconde aux artistes permanents, là pour plus longtemps.

Le collectif, c'est donc une petite bande d'amis qui se relaient pour ouvrir le lieu quatre jours par semaine. « On veut casser les codes des galeries », poursuit Jean-Paul Fermet, « c'est politique au sens du choix... ». En fait, il est, comme souvent question d'économie, de conditions économiques de production et surtout d'échange de l'art qui est aussi un marché où les intermédiaires jouent un rôle que le collectif peut redéfinir.

« Il y a trois types de fonctionnement », résume le photographe : « la galerie où les artistes paient de 450 à 1500 euros par mois comme à Paris pour être montrés, celle où le galeriste prend de 30 à 70% de commission sur l'œuvre vendue, et la galerie associative... » A la galerie 2023, il n'y a pas de galeriste à rémunérer, seulement le loyer et l'électricité à payer. « On a 450 euros de frais de fonctionnement. Les artistes paient 120 euros par mois et l'association prend 10 à 15% s'ils vendent ». Du coup, c'est relativement accessible car seuls 10% des artistes vivent de leurs créations... »

Le public est constitué des réseaux de chacun et ne s'arrêtent pas à la région. En Franche-Comté, 2023 revendique une parenté avec la galerie associative Pictura de la rue Battant à Besançon.

D'o vient ce curieux nom 2023 ? La question fait sourire Nathalie Faton, secrétaire-adjointe de l'association : « ça vient de la chanson rock-fiction It's time to wake up de La Femme... » Il y est question de survie... Tout un programme qui résonne, en février, avec les sculptures du bestiaire mécanique de Gilles Frairot, les acryliques de Bigwood H, ou les abstractions de Rose Jove. Elle fait aussi bien sûr écho aux sept artistes permanents parmi lesquels le céramiste Yves Delessard, le créateur de pochoir Fabien Mick, la sculptrice instinctive Loren Venancio...

 

  

 

 

 

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