L'assemblée générale de La Bande à Factuel, une association de lecteurs née quasiment en même temps que le journal, est l'occasion de parler d'engagement. Les lectrices et les lecteurs de Factuel savent bien ce que ce mot veut dire. Beaucoup sont engagés dans la vie associative, syndicale, mutualiste, voire politique. Attentifs à la vie des idées, ils apprécient notre regard curieux, honnête et pluraliste sur la conduite des affaires publiques, l'environnement, la vie sociale, culturelle et bien d'autres thèmes. Ils savent aussi que nous assumons une orientation éditoriale.
Nos lectrices et nos lecteurs savent sans doute que nous ne pouvons être partout, traiter tous les sujets dont nous aimerions parler, car dans leur quotidien professionnel ou leur vie militante, ils savent ce qu'il faut d'engagement, de persévérance, d'énergie, pour construire, résister, convaincre. Voire exister. Comme c'est le cas pour Factuel.
Ce que nous entendons tous à propos de Factuel, c'est qu'il a une personnalité, qu'on y lit des choses qu'on ne trouve pas ailleurs dans la presse franc-comtoise. Certains parlent d'OVNI. L'engagement à l'égard d'un tel journal, c'est, vous le savez, l'abonnement. Il nous apporte les moyens financiers qui permettent aujourd'hui de survivre.
Un autre engagement est de parler de Factuel, de le faire découvrir. Bref, de le soutenir en relayant par le bouche à oreille les informations qu'il publie. C'est important de le faire, sans cesse, parce que les grands médias de la région ne relayent jamais nos exclusivités, ou taisent qu'elles viennent de nous. Certains, comme L'Est républicain ou France 3, n'ont jamais dit que nous existions. Plusieurs journalistes de ces rédactions s'en sont ému et nous en ont fait part, ce dont nous les remercions. C'était une consigne des directions. Un rédacteur en chef du service public m'a indiqué qu'annoncer la naissance d'un journal « n'intéressait pas la ménagère de Saint-Claude »...
Dans ces conditions, faire en sorte que Factuel soit connu et reconnu est une tâche de ses lecteurs. Outre le bouche à oreille, n'hésitez pas à utiliser les réseaux sociaux. Vous pouvez aussi utiliser l'onglet « offrir cet article » en haut à gauche de chaque sujet, mais n'en abusez pas ! Préférez le faire à l'égard de personnes dont vous savez qu'elles ne sont pas abonnées, ou pour lesquelles un abonnement est une dépense difficile à envisager. Je sais bien qu'il peut être tentant de se servir de cet instrument à double tranchant : s'il fait connaître le journal, il peut à la longue lui soustraire de précieuses recettes.
Une autre façon de s'engager est d'assister à l'assemblée générale de La Bande à Factuel, ce jeudi 1er février à Besançon. C'est une façon d'envisager de manière concrète le soutien au journal, d'échanger entre lecteurs, d'aller à la rencontre de nouveaux abonnés, de participer à des actions de promotion, d'en proposer, de rechercher des financements...
C'est aussi approcher la question cruciale de l'économie des médias. La Bande à Factuel détient en effet des parts du capital de l'entreprise qui édite le journal. A ce titre, elle a un regard sur sa gestion en étant représentée à l'assemblée annuelle des actionnaires. Être membre de l'association, c'est être un petit peu copropriétaire du journal, jouer un rôle citoyen de garant de son indépendance. Une perspective de Factuel est de devenir à brève échéance une entreprise solidaire de presse en faisant évoluer ses statuts. Dans cette optique, la Bande à Factuel a un rôle important à jouer.
