Ils écrivirent heureux et beaucoup n’eurent pas d’enfants

Tous deux anciens professeurs de lettres modernes, Alain et Véronique Chestier ont publié en 2013 Littérature et progéniture chez l'éditeur dolois DMODMO. Ils partent du constat que 60% des 252 écrivains du 16e au 20e siècles, étudiés par les élèves, n'ont pas eu d'enfant... Comme Proust, Beauvoir, Gide ou Cocteau...

alainetvero

Sur deux cent cinquante-deux écrivains répertoriés, allant du début du XVIème siècle jusqu’au milieu du XXème et connus pour être étudiés dans les programmes scolaires ou universitaires, plus de soixante pour cent n’ont pas eu de descendance reconnue.

[…]

En d’autres termes, littérature et progéniture ne seraient-elles pas, dans une certaine mesure, incompatibles ? (Extrait de la quatrième de couverture).

Les deux auteurs s’attachent à répondre à cette question qui pourrait paraitre anodine au regard de certains grands enjeux concernant le développement, ou la survie de notre espèce.

En vérité, elle n’est pas si anodine que cela. Elle touche à l’essence même de notre humanité. À notre rapport à la mort, à cette question lancinante que nous nous posons tous : que restera-t-il de moi quand je ne serai plus ?

Le titre de cet essai est un peu, un peu seulement, trompeur. S’il s’agit bien de mettre en évidence la question des conditions de la création littéraire, comparée, ou mise en parallèle à celles de la procréation dans l’espèce humaine, de sa reproduction, il s’agit aussi et surtout d’un itinéraire bien tracé dans l’histoire de la littérature, de la psychanalyse, de la philosophie, de la pensée humaine dans ce qu’elle a de plus fertile. C’est également un essai qui porte résolument la cause de la liberté des femmes, à ne pas être uniquement le réceptacle du processus de reproduction de l’espèce, en faisant appel à quelques grands noms féminins.

Le piège du mariage est un précipice

« On ne nait pas femme, on le devient », disait Simone de Beauvoir dans Le deuxième sexe. Une femme écrivain qui a refusé le choix de la maternité.

Une femme écrivain, ce n’est pas une femme d’intérieur qui écrit, mais quelqu’un dont toute l’existence est commandée par l’écriture, écrit-elle dans La force des choses.

Benoîte Groult, dans Journal à quatre-mains : Pour elle, le piège du mariage est un précipice. Et qu’y-a-t-il au fond ? Astra, Jex, Javel Lacroix, Petit Beurre, Petit Bateau, l’encaustique du Bon Frotteur, le Lion Noir, les moutons sous les lits, la poule à mettre au pot, la peau à soigner et les vergetures à cacher et les seins à remonter et la ménopause à assumer…

Refus de la maternité pour quelques grands noms féminins de la littérature, pour des raisons complexes, en vertu de choix de vie plus ou moins bien assumés. Simone de Beauvoir, Colette, Georges Sand (Amantine Aurore Lucile Dupin, de son vrai nom), Margueritte Yourcenar… sont lesbiennes ou bisexuelles.

Georges Sand, malgré cette farouche volonté d’échapper à la règle, elle aura deux enfants d’un premier et unique mariage qu’elle ne put éviter.

Colette, Après une grossesse qu’elle avait eu du mal à avouer et dont elle parlait en terme animalier – « ma portée bouge » - elle aura une fille à quarante ans, surnommée « Bel Gazou », qu’elle aimera et élèvera de loin.

Françoise Sagan, Elle entretenait de nombreuses relations saphiques, mais se maria deux fois, la seconde avec un mannequin américain, bisexuel lui aussi, dont elle eut un fils.

De toute évidence, les deux seules exceptions connues pour ne pas avoir de descendance sont Marguerite Yourcenar et Simone de Beauvoir.

Ne faites pas de livres, faites des enfants

Il importe de se remettre en mémoire que littérature et progéniture ont été longtemps incompatibles pour les femmes.

Un député censé appuyer Georges Sand pour son premier roman lui donne ce conseil : Croyez-moi, ne faites pas de livres, faites des enfants.

Quant à Barbey d’Aurevilly, il écrit : (…) les femmes qui écrivent ne sont plus des femmes. Ce sont des hommes, – du moins en prétention – et manqués ! Ce sont des Bas-Bleus. Bas-Bleu est masculin. Les Bas-Bleus ont, plus ou moins, donné la démission de leur sexe.

Du temps a coulé sous les ponts, certes, mais pas partout dans le monde. En ces temps où les courants qui voudraient de nouveau réduire le rôle des femmes à celui de mère, et de mère au foyer, reprennent du poil de la bête, il est intéressant de lire cet essai. Indépendamment des quelques exemples cités là, tout le travail des deux auteurs s’appuie sur le contexte politique, social, de pensée, des différentes périodes évoquées. Ils élargissent le champ de leur réflexion, avant de revenir aux écrivains qui sont, bien évidemment, le fruit de leur époque.

Sans pouvoir le conceptualiser, ni « l’acter » vraiment, de tout temps des femmes ont résisté à ce rôle qui leur était assigné, celui de la maternité. Et leur possible statut d’écrivain – on dit écrivaine, maintenant – ne s’est pas gagné facilement.

Petit retour dans le passé.

Nombreuses sont les femmes qui réussissent à braver la loi en recourant à l’avortement avec des conséquences souvent dramatiques. La Voisin, restée tristement célèbre suite à l’affaire des Poisons sous le règne de Louis XIV, aurait à elle seule pratiqué deux mille cinq cent avortements.

Avortements, abandon des enfants, infanticides…

Pas d’enfant… ôte-toi…

Pour mieux comprendre comment les femmes en arrivent à des solutions aussi désespérées, il faut préciser que, dès le XVIème siècle, l’Eglise et l’Etat ont conjointement durci leur position sur les grossesses dites « délictueuses », c’est-à-dire en dehors du mariage.

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Il faudra attendre la contraception naturelle Ogino Knaus et surtout la pilule contraceptive, autorisée par la loi Neuwirth en 1967, pour que les femmes se libèrent massivement du spectre d’une grossesse non désirée. Jusque-là, c’est encore le retrait masculin qui domine. Zola l’évoque dans son roman La Terre qui parait en 1887 et met en scène le monde paysan :

Il lui échappa des mots, bégayés, involontaires.
- Pas d’enfant… ôte-toi…
Il fit un saut brusque, et cette semence humaine, ainsi détournée et perdue, tomba sur le blé mûr, sur la terre, qui elle, ne se refuse jamais, le flanc ouvert à tous les germes, éternellement féconde.

Au moment où je termine l’écriture de cette chronique, Simone Veil vient de mourir. Une grande dame qui a su se mettre du côté de la cause des femmes et, sous les injures, sous les menaces, a réussi à faire voter la loi autorisant l’interruption volontaire de grossesse.

Comment certains grands noms de la littérature, masculins cette fois, pensent-ils l’acte de créer et/ou celui de procréer. Y aurait-il une incompatibilité fondamentale entre ces deux actes ?

Incompatibilité fondamentale entre l’acte d’écrire et celui de procréer ?

Les deux auteurs font une recension minutieuse et documentée de l’histoire de plus de deux cent écrivains et écrivaines.

Pas de réponse unique, à la question posée, celle d’une incompatibilité fondamentale entre l’acte d’écrire et celui de procréer, mais des réponses à trouver dans les raisons somatiques, les raisons psychanalytiques, les raisons philosophiques, les raisons ontologiques.

Les raisons somatiques… d’autres liées au contexte de l’époque, d’autres qui posent la question de la laideur. D’autres encore liées à l’homosexualité de certains écrivains.

A la source du fait que de nombreux écrivains n’ont pas eu de descendance, se trouvent souvent des causes physiologiques, des raisons somatiques.

En ce qui concerne les raisons liées au contexte de l’époque, certains auteurs sont décédés prématurément, tel André Chénier, guillotiné sous la Terreur, ou Louis Pergaud (qui a quand même eu une fille, morte très tôt, d’un premier mariage) et Alain Fournier, auteur du Grand Meaulnes, tous deux morts au combat lors de la première guerre mondiale.

De belles et sombres biographies d’hommes de lettres terrassés par des infirmités de toute nature, des infirmités qui obligent à l’immobilité partielle ou totale et qui occasionnent parfois de terribles difformités.

C’est le cas de Paul Scarron, poète, romancier et dramaturge tardif, puisqu’il commencera à écrire à l’âge de trente-sept ans.

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En 1638, il est frappé par un mal, sans doute un terrible rhumatisme qui le rend paralysé des deux jambes.

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Pour le reste de sa vie, de fait, il demeurera recroquevillé sur lui, dans la forme de la lettre Z, les genoux rentrés dans l’estomac, la tête inclinée sur l’épaule droite, les bras immobilisés jusqu’aux poignets, les jambes inertes.

Saluons le courage qu’il lui a fallu pour écrire quand même !

Suivent les histoires de Vauvenargues, qui dut renoncer à la vie militaire parce qu’il aura les deux jambes gelées, lors de la retraite de Prague, en 1742.

C’est sur les conseils de quelques amis proches – dont Marmontel et surtout Voltaire – qu’il s’installa à Paris et se lança dans l’écriture.

Il mourut à trente-deux ans.

Celles de Tristan Corbière, de Sully Prudhomme, de Valéry Larbaud.

La lecture, « ce vice impuni »

Valéry Larbaud menait une vie de dandy, étant simplement obligé de fréquenter, de temps à autre, les stations thermales pour soigner ses problèmes de santé.

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… : il parlait anglais, allemand, italien, espagnol et fit connaître, en tant que traducteur, de grandes œuvres étrangères comme celles de Samuel Butler, de James Joyce, de William Faulkner ou de Rainer Maria Rilke.

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Tout ou presque semblait lui sourire. En 1935, pourtant, une hémorragie cérébrale le foudroie, le rendant hémiplégique et aphasique. C’est cloué dans un lit ou dans un fauteuil roulant qu’il passera les vingt-trois dernières années de sa vie. Romancier, nouvelliste, essayiste, poète journaliste, traducteur, il était devenu un grand « passeur » en littérature et entreprit un long voyage immobile durant près d’un quart de siècle.

Il appelait la lecture : « ce vice impuni »

La laideur.

Non seulement la laideur provoque le rejet des autres, mais elle peut aussi déclencher le refus de soi-même.

Celle de Jean-Paul Sartre est légendaire. Après que son grand-père a décidé de lui faire couper ses cheveux longs, blonds et bouclés, l’enfant et sa famille découvrent sa laideur.

Le petit Poulot se découvre tel qu’en lui-même il restera, avec une taille de nabot, un corps maigrichon, une voix nasillarde et un regard de travers.

Ça ne l’empêchera pas d’avoir de nombreuses maitresses.

De toutes ces aventures féminines, de cette union très libre avec Simone de Beauvoir, il ne naîtra pas d’enfant, nulle descendance. Si elle n’est pas toujours un destin implacable, « la laideur est une prophétie » dira Sartre, une prophétie qu’il verra se réaliser toute sa vie et qu’il n’a pas souhaité reproduire.

La grandeur pour moi – dira Sartre – s’élevait sur l’abjection. L’esprit reprenait à son compte les misères du corps, les supprimait en quelque sorte et, se manifestant à travers le corps disgracié, n’en brillait que davantage.

L’homosexualité.

Le terme « homosexuel », qui apparait en Allemagne en 1869, remplacera, durant tout le XIXème siècle et à travers l’Europe entière ceux de « pédéraste », d’ « inverti » ou de « sodomite » qu’on utilisait jusque-là.

Suivent les histoires de Théophile de Viau, à qui l’on reprochait d’avoir des mœurs homosexuelles et un esprit irréligieux.

il fut, en 1623, à la suite de la publication de poèmes licencieux… condamné à être brulé vif sur le parvis de Notre-Dame de Paris.

Celle de Cyrano de Bergerac. La vie amoureuse de Cyrano de Bergerac est très différente de celle du personnage inventé par Edmond Rostand. Ce n’est pas son grand nez qui le tient éloigné des femmes, mais son attirance pour la beauté masculine qu’il découvre très vite, durant ses études au collège de Beauvais.

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Dès que l’on aborde le XIXème siècle, la liste des auteurs homosexuels s’allonge.

Honoré de Balzac. S’il était doté d’un farouche appétit pour les femmes, il est resté beaucoup plus discret sur ses ambivalences sexuelles. Sa correspondance, consultable à la bibliothèque Mazarine de Paris, est cependant très révélatrice.

Flaubert, bisexuel. Au terme d’une longue liaison orageuse avec Louise Collet, il lui écrit : J’ai toujours essayé (mais j’ai échoué) de faire de toi un hermaphrodite sublime. Je te veux homme jusqu’à la hauteur du ventre ; en descendant tu m’encombres et tu me troubles avec un élément femelle.

Verlaine. Rimbaud. Leur histoire, sa fin tragique, leurs œuvres, sont connues.

Un mouvement, au XIXème siècle, le Décadentisme. Les décadents se reconnaissent par leur rejet de la morale traditionnelle, de la normalité, et par une apologie de la différence, de tout ce qui est marginal comme la luxure, les paradis artificiels et l’ambiguïté sexuelle.

Edmond de Goncourt est un homosexuel honteux.

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Après sa mort, on retrouvera dans le Journal, qu’il écrivit avec son frère Jules (1830-1870) l’aveu de sa pédérastie – seulement connue à l’époque par quelques proches – et l’ambiguïté de la relation entretenue avec son frère auquel il voua une véritable passion.

Proust, bien entendu, qui marque le passage entre le décadentisme et la Belle Époque, fut également l’un des premiers romanciers européens à traiter ouvertement de l’homosexualité - masculine et féminine – dans ses écrits.

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Si le nom de l’auteur est immanquablement associé à l’homosexualité au début du XXème siècle, il faut insister sur le fait que son orientation sexuelle n’a pas cessé de lui poser problème et qu’il l’a vécue tel un enfer sur terre.

Gide. Alfred Jarry. Max Jacob. Jean CocteauJean Genet… leur descendance est faite de mots, de phrases, de romans qui les perpétuent et qui ensemencent tel ou telle d’entre nous…

Les raisons psychanalytiques.

Ou, aussi, quand le langage associe la création et la procréation.

Un bref rappel de l’histoire de la psychanalyse, a pour but de montrer en quoi l’absence de parents, ou d’un parent, peut se révéler traumatisante pour un écrivain et influencer ensuite son choix d’avoir ou de ne pas avoir de descendance.

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On connait depuis bien longtemps les vertus cathartiques de la parole et de l’écriture. Corneille déjà faisait dire à Polyeucte « à raconter ses maux, souvent on les soulage » et Sartre décrit le phénomène en écrivant : « le je qui dit « je suis triste » n’est plus tout à fait le moi qui est triste. »

[…]

Inconsciemment ou consciemment, l’écriture peut hisser des barrières, des garde-fous, monter des barrages contre la paternité ou la maternité, notamment lorsqu’il s’agit de raconter des scènes d’accouchement qui sont retranscrites dans l’univers romanesque.

L’accouchement d’Emma Bovary est rapporté de façon vague et lapidaire chez Flaubert.

Elle accoucha un dimanche, vers six heures, au soleil levant.
- C’est une fille, dit Charles
Elle tourna la tête et s’évanouit.

[…]

Le cas le plus patent de refoulement, puis de sublimation par l’écriture, reste celui d’Honoré de Balzac. Lui qui écrit à Madame Hanska :

Si vous saviez ce qu’est ma mère ! C’est à la fois un monstre et une monstruosité.

[…]

Cioran, par principe, il s’est toujours montré peu enthousiaste par rapport à la cure psychanalytique, qu’elle soit freudienne ou lacanienne. Il écrit pourtant : Tout ce que j’ai écrit, je l’ai écrit à des moments de dépression. Quand j’écris, c’est pour me délivrer de moi-même, de mes obsessions. Ce qui fait que mes livres sont un aspect de moi ; ils sont des confessions plus ou moins camouflées. Ecrire est une façon de se vider soi-même. C’est une délivrance. Autrement, ce qu’on porte en soi deviendrait un complexe.

Sans les confondre donc, on peut et on doit associer littérature et psychanalyse, de même que le langage associe la création à la procréation.

[…]

Dans un article intitulé « le roman et la procréation » Milan Kundera écrit : Les protagonistes des grands romans n’ont pas d’enfants (…) L’esprit de l’art du roman (ou le subconscient de cet art) répugne à la procréation.

[…]

Pour Kundera, l’art du roman est d’être concentré sur la vie d’un individu, d’un être unique et indivisible qui ne peut se diluer dans une descendance, sous peine de voir s’éteindre le genre.

Les raisons philosophiques.

L’une des raisons principales qui explique, chez les écrivains, le refus d’avoir des enfants, c’est la vision hautement négative que certains ont du monde. La vie est mauvaise et la recevoir, ou la donner, touche à la malédiction.

[…]

« La vérité sur la vie, c’est le désespoir. Il est bon et salutaire de n’avoir aucune espérance » écrit Alfred de Vigny.

Baudelaire, dans une lettre écrite à sa mère en 1857, cette longue plainte : Ce que je sens, c’est un immense découragement, une sensation d’isolement insupportable, une peur perpétuelle d’un malheur vague, une défaillance complète de mes forces, une absence totale de désirs. (…) Je me demande sans cesse : à quoi bon ceci ? A quoi bon cela ? C’est le véritable esprit du spleen.

Flaubert n’est pas plus optimiste : C’est étrange comme je suis né avec peu de foi au bonheur. J’ai eu tout jeune un pressentiment complet de la vie. C’était comme une odeur de cuisine nauséabonde qui s’échappe par un soupirail. On n’a pas besoin d’en avoir mangé pour savoir qu’elle est à faire vomir.

[…]

Et quand Louise qui croyait être enceinte lui annonce, par lettre qu’il n’en est rien, Flaubert lui répond en ces termes : Tant mieux, c’est un malheureux en moins sur terre. Une victime de moins à l’ennui, au vice ou au crime, à l’infortune à coup sûr.

Les raisons ontologiques.

Platon. Pour reprendre la classification proposée par Platon dans Le Banquet, il y a les hommes qui sont féconds par le corps et qui s’accouplent avec une femme pour avoir des enfants. L’enfant est pour le couple une façon de se perpétuer au-delà de ses propres limites. Le vieillard, en voyant ses enfants et ses petits-enfants, se rassure et se dit qu’il va certes quitter ce monde, mais qu’il laissera derrière lui une lignée. Ceux qui sont féconds par l’esprit réalisent ce même dépassement de leur finitude en laissant après eux une œuvre, ou – ajoute le philosophe – en semant dans l’esprit des hommes des étincelles de sagesse qui s’épanouiront dans des temps futurs.

Beckett. Sartre. Nietzsche. Pessoa. Rousseau

Et les deux auteurs de cet essai fourmillant d’anecdotes et de citations magnifiques, écrivent : Le désir d’écrire – mais sans doute devrait-on parler ici du besoin d’écrire – s’associe étroitement à la fascination qu’exerce sur nous la mort et, ce faisant, contribue largement à expliquer le fait que les écrivains sont moins enclins que les autres humains à donner la vie par la voie de la procréation naturelle.

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