Du grand écran aux musiques actuelles

« Le projet voit le jour suite à une manifestation de jeunes » rappelle Martial Bourquin, sénateur-maire d’Audincourt et président du Moloco.

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« Un projet qui voit le jour suite à une manifestation de jeunes » rappelle Martial Bourquin, sénateur-maire d’Audincourt et président du Moloco, nouvel « espace musiques actuelles ». Plus qu’une salle de concerts dans l’ancien cinéma le Lumina (créé en 1928 et où 10.000 films ont été projetés dont Métropolis de Fritz Lang à ses tout débuts), le Moloco se veut, selon son directeur, David Demange, « un lien plutôt qu’un lieu ». C’est la convivialité, les échanges qui seront favorisés dans l’ensemble du nord Franche-Comté. Pour cela : une salle de 550 places debout, la possibilité d’une « résidence de création », trois studios de répétition, un autre d’enregistrement, un centre de ressources et un bar pour accueillir des artistes, un public éclectique.

« La culture, un chapitre-clef »

Tous les intervenants, élus et animateurs du lieu insistent pour dire que la culture, si elle n’est pas une réponse directe à la crise, est un facteur d’ouverture et de socialisation.  Le Moloco s’ouvrira « à toutes les générations », même si la jeunesse semble davantage concernée. Les scolaires à partir de 6 ans auront droit à un premier concert le 4 décembre, « le tour du monde en 80 voix » de Khalid K, organisé avec les Jeunesses Musicales de France. Des ateliers d’écriture de chansons (partenariat avec la MJC Petite Hollande), de « danse en images », des actions de prévention, risques auditifs, consommation d’alcool et de stupéfiants sont programmés (association ALTAU). La soirée d’inauguration a permis aux Audincourtois de 65 Mines Street de faire apprècier un reggae « old school » prisé des lieux apparemment puisque diffusé auparavant au bar.

L’initiative des associations

Le Moloco fédère diverses associations locales : Les Productions de l’Impossible, Eye of the dead, Stick Pin, Mighty Worm rassemblées elles-mêmes dans un collectif « Rien n’a encore changé ». Elles sont à l’origine du projet, en 2003 et suite à la fermeture d’une autre salle, Le Cube. Les membres du collectif se manifestent pendant un conseil d’agglomération du Pays de Montbéliard, le 13 octobre 2003. En mai 2005, la ville d’Audincourt et Pays de Montbéliard Agglomération achètent l’ancien cinéma (pour 600.000 euros) et engagent la transformation. Le permis de construire est déposé à la mi-2009. Dès lors David Demange est recruté et une soixantaine de spectacles ou performances vont avoir lieu. Depuis 2010, par exemple,un festival Impetus se déroule au printemps. Le Moloco, nom du cocktail lait-vodka que boit l’un des protagonistes du film Orange mécanique, se présente également comme complémentaire des programmations de la Poudrière à Belfort et de la Rodia à Besançon.


18 mois de travaux

18 mois de travaux de réhabilitation ont été nécessaires avant d’inaugurer Le Moloco. Jacques Hélias précise que la contribution de l’Agglomération représente 3,77 millions d’euros sur un total de 4,95 auquel contribuent aussi l’Union européenne (800.000 euros), le Conseil général (300.000 euros) et le Centre national des variétés (80.000 euros).

Inauguré par deux ministres

Le 20 septembre pour son inauguration, la ministre de la Culture et de la Communication Aurélie Fillipetti, le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici, la présidente de la Région Marie-Guite Dufay, le président du Conseil général du Doubs Claude Jeannerot, le président de Pays de Montbéliard Agglomération Jacques Hélias, le préfet et même la présidente de la République du canton du Jura suisse… étaient présents pour promouvoir un lieu dédié aux musiques techno, reggae, rap, rock, musiques du monde et soul dans leurs nombreuses déclinaisons.

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