Ce court spectacle qui tient subtilement en haleine a été conçu pour le festival de caves à partir de textes écrits, pour la plupart, en prison, presque tous par des femmes. « On a travaillé sur ce que peut être une cave, lieu d'enfermement, mais aussi de résistance », explique Anne Monfort qui a signé la mise en scène.
Une jeune femme est seule dans le noir. Seule dans la cave qu'un travail minimal de la lumière transforme en cachot où elle explore différentes facettes de l'état de prisonnière. Le marmonnement solitaire, l'écriture avec des épluchures du slogan We still exist (nous sommes toujours là...), la narration de la fin du film de Volker Schlöndorff Les Trois vies de Rita Vogt, cette ancienne terroriste de la RAF lâchée par la Stasi à la chute du mur... Elle est à la fois Rita Vogt et Rosa Luxembourg, Nadejda Tolokonnikova et Angela Davis, Grisélidis Real... Elle murmure et devise, hurle et se recroqueville, chante l'hymne d'un club de foot égyptien devenu hymne à la révolution...
L'exercice est périlleux, Marik Renner s'en sort avec une simplicité désarmante qui joue avec une tension palpable et douce démontrant un plaisir manifeste que le public déguste avec attention. « Je suis contente de livrer ça, une problématique sociétale qui me touche beaucoup... On est parties de l'idée du combat des femmes contre l'enfermement, de comment on trouve la lumière, l'ouverture... »
A voir...
Le calendrier complet du Festival de caves ici.