Bien Urbain, l’art au pied du mur

Besançon accueille jusqu'au 17 juin la septième édition du festival Bien Urbain consacré aux arts de la rue. La programmation du festival a été réalisée en collaboration avec l'artiste Ox, déjà présent lors des première et troisième éditions. Nouveauté : le mobilo, sorte de bureau-présentoir sur roues grâce auquel c'est le festival qui vient à vous.

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O et X. Deux lettres, symétriques, qui deviendront la signature de l'artiste phare de ce festival. Depuis les années 80, Ox révolutionne l'art urbain. A Besançon, il a notamment arraché les affiches de certains panneaux publicitaires pour recréer à l’intérieur l'illusion des pieds sur lesquels ils sont perchés. En bousculant les codes de l'imagerie publicitaire et en variant le support des ses œuvres, l'artiste cherche à surprendre, interpeller, souligner certaines « aberrations urbaines ». Son objectif : sensibiliser un public souvent peu habitué à ce type d'interventions.

Une de ses œuvres, la plus connue dans la capitale franc-comtoise, reste la métamorphose qu'il a apportée à l'ancienne station service de Fontaine-Ecu. Elle est devenue un véritable rayon de couleurs vives au milieu des immeubles d'habitations et du boulevard bétonné. Philippe Guiton, le patron de société qui l'occupe, en est ravi...

Ox a participé au choix des treize artistes venus animer le festival. Il est aussi présent dans le choix de la programmation de l'événement.

« Jouer la carte de la proximité »

Unique point noir, le mobilo a été prêt quinze jour après le début du festival. C'est un cube sur roues dont les faces s'ouvrent pour laisser place à une petite librairie, surplombé d'un auvent se dépliant comme les ailes d'un papillon. Il a été remplacé par des stands plus classiques sur différentes places bisontines (programme ici). Chaises et tables en bois étaient alors utilisées pour bavarder avec les habitants et distribuer les programmes.

Le mobilo répond à l'indisponibilité des locaux du 11  rue Battant qui abritaient Bien urbain. Grâce à lui c'est le festival qui vient au contact des bisontins, et non l'inverse. « Avec le mobilo, il y a davantage de lieux de rencontre pour jouer la carte de la proximité », explique David Demougeot, coordinateur de l'association. Véritable lieu d'échange et de partage, il est LA nouveauté du festival.

« L'artiviste » Jordan Seiler et sa résistance face à la pub

Les Bisontins pourront découvrir, les 10 et 11 juin, Jordan Seiler (voir son site ici). Cet artiste américain animera un atelier de réflexion autour de la publicité dans la cour de l’ancien Hôpital Saint-Jacques. Défenseur de ce qu'il appelle « la désobéissance civile comme forme de résistance », il proposera aux citoyens de formuler leur propositions grâce à cet atelier.

Décrit comme un « artiviste , il prône un espace public libéré de l'imagerie commerciale : ses œuvres sont des outils servant à contrer la publicité physique et numérique. Il a exposé son travail dans le plus grandes ville du monde (photo ci-contre).

Encore présent jusqu'au samedi 17 juin, le festival Bien urbain espère cette année encore éveiller la curiosité et pourquoi pas l'attrait pour une discipline en plein essor.

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