La campagne nationale Stop Amazon et son monde, destinée à faire pression sur les gouvernements pour qu'ils taxent vraiment les GAFAM, a été relayée par ATTAC-Jura qui a recouvert des vitrines fermées d'affichettes percutantes et proposé à des commerçants d'appuyer leur action. Le libraire Philippe Guyot-Jeannin explique pour sa part qu'un emploi créé par Amazon en détruit 18 dans son secteur…
Quelques militants d'ATTAC-Jura ont participé mercredi 27 et vendredi 29 novembre à la campagne nationale de l'association alter-mondialiste Stop Amazon et son monde. « Mercredi, on a rendu visite aux commerçants de Lons-le-Saunier pour leur proposer une affiche et beaucoup l'ont mise sur leur vitrine », explique Laura, une travailleuse sociale à la retraite qui accompagne samedi un petit groupe scotchant sur des boutiques désaffectées des affichettes et des slogans dont le percutant « Amazon m'a tuer ».
Rue Saint-Désiré, où une dizaine de vitrines sont closes sur les 100 mètres séparant l'avenue Thurel de l'église Saint-Désiré, un groupe de collégiens s'arrête, interloqué, devant les messages. Tous connaissent Amazon, mais pas ses pratiques. Ils écoutent avec attention les quelques explications qui troublent manifestement leur perception des choses, puis remercient avant de suivre leur chemin.
Tenancier de la boutique de jeux Antares multimédia, Didier Grandy a fait exception à sa règle de ne jamais coller d'affiche sur sa porte. « Amazon va détruire tous les commerces petit à petit, on est déjà dans une rue peu aidée par la ville », nous déclare-t-il. Quel est l'impact du commerce en ligne sur son chiffre d'affaires ? « Moins 30% en vingt ans », répond-il sans hésiter. Est-il favorable à une taxe spécifique ? « Oui, et surtout qu'ils commencent déjà par payer leurs impôts, et le transport... »
« Je ne suis pas contre internet, mais opposée à l'usage dévoyé qu'en fait Amazon »
Retour auprès des militants d'ATTAC que suit sans discrétion un policier du renseignement territorial. Ils recouvrent rapidement les devantures fermées, distribuent un tract à quelques passants : certains sont visiblement gênés, d'autres assurent éviter de commander en ligne. Marie-Odile dit sa consternation qu'on puisse « acheter du fromage en ligne ». Chantal ne veut pas jeter le bébé avec l'eau du bain : « je ne suis pas contre internet, mais opposée à l'usage dévoyé qu'en fait Amazon ».
Laura est plutôt rassurée quant à la connaissance du sujet par les commerçants visités : « Leur premier argument, c'est la défense du petit commerce. Par exemple, une boutique de vêtements vintage a vu son chiffre d'affaires baisser immédiatement après que ces produits ont été mis en vente en ligne. En second lieu, ils évoquent la question fiscale car Amazon ne déclare que 58% du chiffre d'affaires qu'elle réalise en France, le reste va au Luxembourg... »
Rue du Commerce, la fameuse rue des arcades du centre-ville, plusieurs boutiques ont apposé le texte titré « Comment Amazon casse les prix ». La Librairie des Arcades est l'une d'elles. Son patron, Philippe Guyot-Jeannin accepte immédiatement de m'expliquer pourquoi pendant une bonne demi-heure.
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