Le PDG de L'Alsace a annoncé la fermeture d'ici la fin de l'année du Pays de Franche-Comté dont les 38 salariés doivent être repris par L'Est Républicain à Belfort et Montbéliard. Les syndicats du groupe, notamment le SNJ, principal syndicat de journalistes, lancent une pétition pour condamner cette décision. Depuis plusieurs mois déjà, la rédaction du Pays est passée de 28 à 20 journalistes. Il n'y a plus que deux localiers et trois sportifs à Montbéliard, trois localiers et deux sportifs à Belfort, les autres journalistes étant dans la hiérarchie ou au «desk» (ou secrétaire de rédaction). Des articles identiques sont régulièrement publiés dans Le Pays et L'Est Républicain.
Le Crédit Mutuel, actionnaire historique de L'Alsace dont Le Pays est l'édition franc-comtoise, a racheté officiellement à l'automne 2011 les journaux du groupe Est Républicain (La Liberté de l'Est, Les Dernières nouvelles d'Alsace), mais son influence est patente depuis 2009 quand la banque a repris à L'Est Républicain les journaux de l'ancien pôle Rhône Alpes Bourgogne (Le Progrès, Le Dauphiné libéré, Le Bien public et Le Journal de Saône-et-Loire) qu'elle l'avait aidé à acheter à Serge Dassault en 2006 en lui prêtant la totalité de la somme nécessaire.
A l'époque, tous ces titres employaient 5000 salariés dont 1100 journalistes. Les rachats de titres ont généré des clauses de cession supprimant de nombreux emplois de journalistes, rarement compensés par des embauches. Une quarantaine ont ainsi quitté L'Est Républicain entre novembre 2011 et janvier 2012, après que le journal en ait supprimé autant les quatre années précédentes : le journal se retrouve avec 160 à 170 journalistes contre plus de 240 en 2008. A peu près autant ont quitté les DNA et une dizaine Vosges-Matin, journal résultant de la fusion de La Liberté de l'Est avec les éditions vosgiennes de L'Est Républicain.
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