La ZAD des Vaîtes ciblée par les autorités

Après l'article que nous avions consacré à l'émergence d'une ZAD aux Vaîtes, en résistance au projet d'installation d'un écoquartier sur un espace agraire au cœur de la ville de Besançon, Territoire 25, l'aménageur, et la police sont intervenus hier pour détruire une cabane.

zadvaites

Dans notre article du 8 juillet dernier, nous vous parlions de « l’occupation » du site des Vaîtes par des jardiniers et des « zadistes » entrés en « résistance verte » contre le projet d’éco-quartier porté par la Municipalité. Alors que pendant plus de deux mois la quiétude était de mise, l’aménageur Territoire 25 apprenant la parution d’un article sur Factuel.info a soudainement dépêché des moyens conséquents sur place.

Vendredi 5 juillet, le lendemain de notre appel à Territoire 25, une première visite était ainsi réalisée par les cadres de cette entreprise qui n'a pas souhaité communiquer. Ils auraient demandé aux « squatteurs », que nous avons rencontrés aujourd'hui, de « mettre leurs effets personnels à l’abri » avec tout de même la promesse « de ne pas porter atteinte aux logis. » Toutefois déjà, le jour même, les pancartes affichées aux entrées scandant notamment « jardins libres » ont été retirées, et surtout, les bivouacs et le coin barbecue immédiatement « démantelés. »

Puis hier, jeudi 11 juillet, ces mêmes interlocuteurs sont revenus avec une quinzaine de policiers et une société privée, de déménagement semble-t-il, – réglés sur fonds publics ? - pour détruire le cabanon principal des opposants. De 10h00 à 17h00, à coups de masse et de hache, une équipe a ainsi œuvré à démolir tout l’équipement dont il ne reste plus que le plancher. Les autorités n’excluraient pas de faire de même sur l’ensemble du bâti « dont les propriétaires ne se manifesteraient pas. »

Coup dur pour les activistes, qui promettent de persister en veillant à une organisation plus solide. Côté légal, difficile de dire ce qu’il en est. Territoire 25 a assuré aux « locataires » que cette action était justifiée « pour des raisons de sécurité. » Mais, tous travaux étant suspendus par décision administrative, en ont-ils seulement le droit ? La situation ne manque pas de scandaliser nombre de riverains et l’association « Jardin des Vaites. »

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