L'initiative de Jack Lang, premier ministre de la culture de François Mitterrand en 1981, est devenue une institution tout en restant populaire. Reportage en une trentaine de photos dans le centre-ville de Besançon, mercredi soir.
Impossible de tout voir, de tout entendre, de tout découvrir. Des concerts se jouent simultanément en divers endroits. Il arrive qu'on en perçoive jusqu'à trois ou quatre à la fois. Alors on flâne, on picore, on suit - ou pas - les conseils d'amis ou d'inconnus.
Née en 1981 d'une initiative du ministre de la Culture, Jack Lang, nommé un mois plus tôt par François Mitterrand tout juste élu président de la République après 23 ans de règne de la droite, la Fête de la musique est passée par plusieurs formules. Cela commença par une fraiche et joyeuse improvisation, souvent acoustique. Chacun était invité à jouer de ce qu'il savait. La première édition prolongeait la liesse populaire, née le 10 mai à 20 heures, que Barbara a si bien chanté dans Regarde : « Quelque chose a changé, c'est indéfinissable... C'est la fête retrouvée... L'air semble plus léger... »
Les suivantes se sont professionnalisées, ont mis en scène la concurrence des sonos, déroulé le tapis rouge aux marchands de bière... parallèlement à l'avènement du libéralisme économique qui aimerait tant qu'on lui fasse crédit du libéralisme culturel. Depuis quelques années, les communes sont repris la main, mis un peu d'organisation dans le chaos, dispatché les scènes, accompagné les associations... Toujours aussi festif, l'événement est maintenant quasi sous contrôle. Populaire et en même temps officiel.
On vous emmène en trente photos dans notre parcours, mercredi entre 20 h et minuit. Forcément subjectif, quasiment improvisé...
We are griff, sur la scène métal du square Bouchot, en haut de la rue Battant. « On n'est pas là que pour se taper sur la gueule », rigole l'un des chanteurs entre deux pogos du public. (Photos Daniel Bordur)
Rue Battant. Maître de conférence en physique optique, Kien Phan Huy écrit aussi des chansons et s'accompagne à la guitare. Des balades blues mélancoliques et sensibles...
Pont Battant. Rythmes...
... joie du public...
et hip-hop...
Quai Vauban. Il revisite Pink Floyd.
Maillot de l'équipe d'Espagne de foot sur le dos, Laurent danse en solo sur Black in blues qui joue les Beatles et Jacques Dutronc...
Applaudi, Laurent salue...
Six associations de danse se sont succédé place de la Révolution.
La passante se met à danser pour accompagner les percussions et les chansons populaires d'Afrique de l'ouest.
Le duo qui interprète Guantanamera et d'autres chansons latino inspire cette petite fille...
Rue Mégevand. Application et émotion.
Rue Mégevand. Des dizaines de choristes dans la cour du centre diocésain.
Grand Kursaal. Concert de l'harmonie municipale...
...dont les musiciens annoncent la fin en sortant avant le public et en faisant la haie pour le remercier de son écoute.
Rue Mégevand. Qu'est-ce que la musique pour vous ? « l'art de combiner les sons de façon agréable à l'oreille », répond Yoann. « C'est la danse de l'esprit », dit Louise. Hors champ, Tonton, qui assure la sécurité, considère que « c'est l'art de communier les sons... » Son collège Percy ajoute : « Ça donne envie de communiquer dans toutes les langues... Dans mon pays, un petit garçon peut faire danser les grandes personnes avec un petit djembé... »
C'est encore mieux en noir et blanc...
Square Castan. Impressive burricos de la playa. Des musiciens - jazz-rock, funk... - venus de Dole qui font danser qu'on bisse plusieurs fois...
Rue de la République. The Rising sun. Ce groupe bisontin qui gagne des concours déborde d'énergie, notamment en reprenant Jimmy Hendrix...
The Rising sun.
The Rising sun.
Rue Courbet. L'alliance des percussions et de l'ordinateur...
Avenue Cusenier. Trois platines, des vinyles, un peu d'électronique...
Lise adhère à l'association Le Thé chaud qui organise des concerts d'électro. Pour la première fois depuis quatre ans, elle vit la fête de la musique en spectatrice. « La musique est centrale dans ma vie, je fais de la danse... »
Place de la Révolution.
C'est quoi pour vous la musique ? Hugo : « un art de vivre ». Ramzi : « Je suis dans un autre monde quand j'écoute de la musique ». Hors champ, Emma : « C'est toute ma vie, le matin, le midi, l'après-midi, le soir, la nuit... »
Lakdar Benharira a saisi la préfecture et le procureur de la République. C'est cette photo d'archives qui a été volée par le site nazi (Photo DB)
Le site nazi qui propose le téléchargement de cette propagande d'extrême-droite s'en prend aux responsables associatifs, élu.e.s ou journalistes qui l'ont dénoncée. Il déverse notamment son fiel raciste sur Lakdar Benharira dont il a volé la photo sur notre site. Factuel.info s'associe au rassemblement républicain de samedi 24 juin à Clairvaux.
Avertissement à nos lecteurs, blogueurs et amis : ce nouveau journal en ligne n'a rien à voir avec Factuel.info. Journal franc-comtois en ligne depuis 2013, indépendant des lobbies et des puissances financières, Factuel.info a documenté nombre de sujets d'intérêt public avec une éthique rigoureuse et pour boussole le progrès social, environnemental et démocratique. A mille lieux de Factuel.media qui est engagé dans un projet éditorial des plus réactionnaires et sème la confusion en s'autodésignant « Factuel ». Les journalistes qui ont pour principes le scrupule, l'honnêteté intellectuelle et la confraternité, apprécieront...
Seize mois après la suspension de leur contrat de travail, le juge départiteur a suivi l'avocat des travailleuses sociales qui avait invoqué l'article 8 de la Convention européenne des Droits de l'Homme qui protège notamment la vie privée. L'employeur a fait appel.
Edwy Plenel : « Ce ne sont pas les journalistes qui seraient corrompus et vendus, c’est un système qu’il faut refonder ».
« C’est un achat d’intérêt, cynique », estime Edwy Plenel, directeur de Mediapart, coproducteur du documentaire « Media Crash », qui sera présenté jeudi 31 mars au Majestic à Vesoul. Il estime « très grave et démagogique » la proposition du candidat Emmanuel Macron de supprimer la redevance : « Il marche sur les pas de l’extrême-droite, qui elle veut carrément supprimer le service public, et livrer l’information audiovisuelle gratuite aux marchands du temple, ces oligarques... »
Nous ne sommes pas parvenus à franchir le double écueil que constituaient une délicate transition-transmission et une situation politico-sanitaire plombante. Factuel interrompt sa production éditoriale professionnelle et son activité commerciale. Nous vous souhaitons malgré tout le meilleur pour cette année 2022.
Dominique Gros, lors d'une présentation de son livre à Montain.
« La Beauté des choses », c'est celle de l'amitié, du travail, des arbres, des marcassins traversant la nuit une route enneigée... Dans le roman de Dominique Gros, ces « belles choses » et quelques autres, telles la lutte contre la fermeture d'une usine de lunettes ou la bataille pour préserver la forêt d'un village-vacances, s'inscrivent comme le décor de la renaissance d'une femme en danger.