Feutré

Les demandeurs d'asile étaient 350 en 2011 à Besançon, ils ont été 850 en 2012. Le nombre de places d'accueil, déjà insuffisant, a peu varié. L'enveloppe prévue pour financer des hébergements en chambres d'hôtel arrive à échéance. Les services sociaux n'ont pas reçu de renfort. Leur situation est devenue insupportable : certains craquent de devoir toujours dire non, tombent malades, dépriment...

Les demandeurs d'asile sont de plus en plus nombreux à Besançon. Ils étaient officiellement 350 en 2011, ils ont été 850 en 2012. Le nombre de places d'accueil, déjà insuffisant, a peu varié : dix lits ont été ajoutés aux trente ouverts à l'automne à l'hôpital Saint-Jacques. L'enveloppe prévue pour financer des hébergements en chambres d'hôtel arrive à échéance alors que les besoins sont toujours là. Les services sociaux qui accueillent et accompagnent les migrants dans leurs démarches n'ont pas reçu de renfort. C'est peu dire que leur situation est devenue insupportable : certains craquent de devoir toujours dire non, tombent malades, dépriment, laissant aux plus solides le soin de tenir un peu plus longtemps qu'eux, des conflits émergent. Leur vocation et leur fierté étaient de soulager la misère, ils sont devenus d'implacables guichetiers renvoyant des enfants à la rue.
De son côté, l'administration fait son boulot, elle compte. Les flux, les entrants, les procédures, les lits... Elle continue à expulser comme avant l'alternance de mai 2012, quand Ville et Préfecture pouvaient se chamailler par voie de presse. Aujourd'hui, c'est plus feutré, mais la situation est plus grave. 

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