Yves-Michel Dahoui blanchi par la commission transparence

La commission spéciale transparence a exonéré l'adjoint à la culture de Besançon, Yves-Michel Dahoui (PS), de toutes les accusations qui avaient été portées contre lui. Les neuf conseillers municipaux dont deux d'opposition, quatre socialistes, deux écologistes et une communiste, se sont réunis une dizaine de fois, ont examiné une soixantaine de documents et auditionné plusieurs personnes...

Yves-Michel Dahoui

La commission spéciale transparence a exonéré l'adjoint à la culture de Besançon, Yves-Michel Dahoui (PS), de toutes les accusations qui avaient été portées contre lui. Créée le 19 novembre dernier par le conseil municipal, composée de neuf conseillers municipaux dont deux d'opposition, quatre socialistes, deux écologistes et une communiste, cette commission s'est réunie une dizaine de fois, a examiné une soixantaine de documents, auditionné plusieurs personnes...
Adopté à l'unanimité, son rapport a été présenté aux adjoints et aux élus bisontins vice-présidents du conseil d'agglomération. Il doit l'être ce jeudi soir à la commission municipale des affaires culturelles, et devrait être présenté à la presse dans une dizaine de jours.
Il s'agissait notamment de voir si l'adjoint avait fait bénéficier des largesses municipales la galerie d'art contemporain Le Pavé dans la mare que dirige son épouse, Corrine Lapp. Il s'agissait aussi de voir s'il avait lui-même bénéficié en retour de ces éventuelles largesses, par exemple sous forme de voyages, que ce soit à Béthune, Cannes ou en Chine...
Les conclusions de la commission sont claires : Yves-Michel Dahoui n'a en rien profité de la situation, ni fait profiter le Pavé dans la mare de sa position d'adjoint. « La commission a bien travaillé et n'a rien trouvé », indiquent plusieurs personnes ayant eu connaissance du rapport qui ne mentionne pas que des points « satisfaisants » mais aussi d'autres « qui le sont moins ». Cependant, certains s'interrogent : les choses auraient-elles été différentes si Yves-Michel Dahoui n'avait pas été adjoint, et même élu au conseil général ? Aucune réponse n'est apportée par les travaux de la commission.
L'affaire avait empoisonné la vie politique bisontine une grande partie de 2012, et affecté très vivement l'élu et sa compagne. Des conseillers UMP avaient évoqué un conflit d'intérêt, parlant de confusion des genres, voire subodorant une pratique de favoritisme. Certains étaient à tel point dans l'insinuation que le maire, Jean-Louis Fousseret, avait dénoncé des « boules puantes » portant atteinte à l'honneur de son adjoint. Les doutes s'étaient installés jusqu'au sein même de la majorité municipale et un élu socialiste, Jean-Sébastien Leuba, avait vu sa délégation retirée par le maire après avoir émis des réserves en plein conseil municipal, s'abstenant sur une subvention au Pavé dans la mare. Il avait notamment posé des questions sur l'écart entre une subvention votée pour acheter une oeuvre et la rémunération de l'artiste qui en était l'auteur.
Afin d'éviter a priori les suspicions, Yves-Michel Dahoui ne participait pas aux votes du conseil municipal sur les questions relatives au Pavé dans la mare. Et l'art contemporain avait été confié à Jean-Pierre Govigneau.
C'est d'ailleurs, à nos yeux, la vraie difficulté et elle est politique : c'est un comble que l'adjoint à la culture ne puisse traiter d'art contemporain ! Mais ça aurait été un scandale qu'il s'en soit occupé...   

 

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