Un cortège « pour la liberté de manifester » bloqué par la police

Comme chaque samedi depuis les Gilets jaunes, ils étaient une centaine réunie sous la bannière de « citoyens » place de la Révolution à Besançon. Après une longue prise de parole afin d’évoquer le cas des « premiers de cordée » et en particulier de l’hôpital public, c’est la situation des libertés publiques en temps de crise sanitaire et les restrictions liées à la pandémie qui se poursuivent pour les mouvements sociaux après le 2 juin qui ont cristallisé les critiques.

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« Toute l’économie et les institutions reprennent normalement, mais seule la liberté d’expression devrait continuer à être suspendue ? La ficelle est un peu grosse » enrage un retraité, présent sur les ronds-points depuis le 17 novembre 2018. Pour les participants interrogés, la crise sanitaire devient un prétexte pour museler les revendications. Dans une allocution, le syndicaliste à chasuble Fred Vuillaume déplore que « les droits élémentaires soient ainsi bafoués. »

Un esprit comtois de révolte

Les mesures de distanciations sociales ne sont pas toujours respectées, mais beaucoup portaient un masque. Insuffisant au regard des interdictions, car si les rassemblements ont été jusqu’alors tolérés, ce premier défilé n’a pas été apprécié des autorités. Ils étaient finalement une cinquantaine à s’engager dans les rues du centre, avec banderoles et chants. Mais après quinze minutes de déambulation et l’interruption du tramway, un comité d’accueil attendait les contestataires.

Au bout du pont de la République, un cordon de policier a pris place. Dans le même temps, la compagnie de CRS postée à Planoise rapplique. Les téméraires n’iront pas plus loin. Le commissaire Moreau exige la dispersion, et annonce que des contraventions seront dressées. Le groupe s’étiole alors calmement. Que ce soit les intermittents du spectacle mardi ou le personnel de santé jeudi, une base revendicative locale semble bien décidée à rester inflexible.

 

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