Tram de Besançon : Michel Omouri en appelle à l’INSEE

Le conseiller municipal bisontin Michel Omouri (UMP) demande que l'impact sur l'emploi des travaux du tramway soit « expertisé par un tiers neutre, compétente et reconnu de tous : l'INSEE ». S'appuyant sur une étude réalisée par par la Chambre de commerce et d'industrie du Doubs, l'élu évalue à 639 le nombre d'emplois perdus à cause de ces travaux. Jérôme Cart, le président de l'Union des commerçants de Besançon, dont le refus du tram est notoire et la proximité politique assumée avec l'opposition municipale, est d'accord avec cette analyse.

Le conseiller municipal bisontin Michel Omouri (UMP) demande que l'impact sur l'emploi des travaux du tramway soit « expertisé par un tiers neutre, compétente et reconnu de tous : l'INSEE ». S'appuyant sur une étude réalisée par par la Chambre de commerce et d'industrie du Doubs, l'élu évalue à 639 le nombre d'emplois perdus à cause de ces travaux. Jérôme Cart, le président de l'Union des commerçants de Besançon, dont le refus du tram est notoire et la proximité politique assumée avec l'opposition municipale, est d'accord avec cette analyse.
L'étude de la CCI consiste à comparer les réponses faites en février 2011 et octobre 2012 par la moitié environ d'un peu plus de 500 commerçants, dont 30% directement dur la voie. 560 établissements étaient recensés en février 2001 contre 532 en octobre 2012. Le document que la CCI nous a transmis fait état de 274 réponses recueillies. Des 273 réponses obtenues en février 2011, il résulte que 37,8% font état d'une hausse de chiffre d'affaires, 33% d'un chiffre d'affaires stable, 29,3% d'un chiffre d'affaires en baisse. Des 222 réponses obtenues en octobre 2012, il résulte que 12,6% font état d'une hausse de chiffre d'affaires, 21,2% d'une stabilité, 66,2% d'une baisse (supérieure à 30% pour 29,7% des réponses). L'étude compare ensuite un « effectif total estimé » de 2424 emplois en février 2011, et 2218 emplois en octobre 2012, soit, conclut-elle « une perte d'environ 200 emplois ».
L'ennui, c'est que le raisonnement se base sur des chiffres estimés construits à partir, non d'un effectif précis de chaque entreprise, mais de strates : 2 à 5 emplois, 6 à 10 emplois, 11 à 50, plus de 50... On passe, sans savoir trop comment, d'une moyenne de 4,33 emplois à 4,17. Ce qui est plus concluant, c'est la perte de 28 points de vente entre les deux dates.
Comment Michel Omouri arrive-t-il à multiplier par trois l'estimation de 200 emplois perdus ? En y ajoutant, à la louche, 50 emplois perdus à cause des travaux en amont du premier questionnaire, 66 emplois perdus après le second, 50 « non recensables », 91 emplois indirects et 182 emplois induits... Conscient du caractère non scientifique de son évaluation, l'élu conclut : « vous me direz comptes d'apothicaire, je vous l'accorde ».


 

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