« Plus ça chauffe, plus la loi est frileuse », du monde à la marche pour le climat à Besançon

Une batucada et une danseuse animaient le cortège tout le long. Photo : Louis Colmagne / Hans Lucas

En ce dimanche ensoleillé, ils étaient nombreux à être « plus chaud que le climat » à manifester dans les rues de Besançon. L’objectif était clair : dénoncer la loi climat adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, et qui se prépare à passer devant le Sénat.

En plus des revendications sur la loi climat jugé trop peu ambitieuse, les manifestants dénoncent le « déni de démocratie » face à la convention citoyenne pour le climat. « Sur 149 propositions, 15 sont passées telles quelles, mais 55 ont été modifiées et 79 retoquées. C’est délirant », se désole Jean Pierre, un des porte-parole d’Alternatiba qui ponte le non-respect de la promesse de transmettre « sans filtre » au parlement ou par voie référendaire les conclusions de la convention comme l’avait indiqué Emmanuel Macron.

Après quelques prises de paroles au parc Micaud, les manifestants.es sont partis en musique en direction du pont Battant. Ici, ils ont fait plusieurs « ola » et ont accroché des pancartes aux barrières du pont. Le cortège a ensuite traversé le centre-ville en direction du parc Granvelle et de la préfecture. Les manifestants y ont alors fait une pause pour des prises de parole. « On a fait un cadeau au préfet, ajoute Jean Pierre. On lui a laissé le cercueil de la loi climat à l’entrée de la préfecture ».

La manifestation s’est ensuite terminée devant la mairie avec la fanfare de Battant qui attendait le cortège. Louise, militante Extinction Rébellion, était impressionnée par le nombre de familles et d’enfants présents. « Cela dit quelque chose de la préoccupation des jeunes parents pour l’avenir de leurs enfants », ajoute-t-elle. Elle est aussi contente du groupe qu’avait son mouvement dans le cortège : « On était une bonne dizaine. On sent un nouveau souffle arriver pour XR Besançon ».

« Perso, j’ai trouvé l’ambiance vraiment bonne. Le début était un peu long, mais quand c’était parti, c’était génial, avec ceux qui faisaient de la musique, dansaient, et le petit concert à la fin. », commente Léa, manifestante régulière des marches pour le climat. Elle ajoute que bien qu’un certain nombre de problèmes soient maintenant inévitables, il faut continuer de manifester pour montrer qu’une lutte est toujours présente.

Besançon n’était pas la seule ville à marcher, des mobilisations ont lieu toute la journée dans plus de 160 villes françaises. Au total, près de 115 000 personnes ont manifesté dans tout le pays, d’après Action Non Violente COP 21.

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