Dans la région, le lynx est un agent régulateur des populations de renards ainsi que son concurrent sur les rongeurs... Les super prédateurs, les clefs de voûte des pyramides alimentaires (chaînes trophiques) ont peu d'ennemis « naturels », mais un faible taux de reproduction, une maturité sexuelle tardive et une mortalité juvénile importante due au long et dangereux apprentissage d’un savoir faire de prédateur. De plus en nos régions les grands animaux sont souvent victimes d’accidents routiers ou de chasse.
Selon l'Office français de la biodiversité, ce sont 600.000 à 1 million de renards exterminés par an en France. Le même OFB estime la densité des renards à un individu par km². La superficie de la France étant de 550.000 km², on tuerait donc presque tous les renards tous les ans. Il est clair qu’une espèce ne peut survivre longtemps en comptant sur sa seule fécondité et reproduction pour combler cette hécatombe.
Le harcèlement anti-renards (tir de nuit, chasse, piégeage, déterrage...) est indigne et révoltant de maltraitance. Les formes de destruction récemment développées officiellement comme le tir par balles en été des renards à l'affût et à l'approche est le résultat d'une interprétation douteuse par l'ONCFS d'une circulaire ministérielle.
Quant aux destructions en battues (sangliers et renards) y compris dans les réserves et par temps de neige, elles sont contraires à une certaine éthique de la chasse. Pourquoi installer des réserves et les violer, pourquoi traquer les animaux sur les sols enneigés et déroger à la trêve hivernale d'usage ?
Enfin, le tir de nuit autorisé est souvent débouté par les tribunaux car souvent nullement justifié. La justice en établit l'illégalité et des arrêtés préfectoraux sont retirés dans plusieurs départements de plus en plus fréquemment.
Le renard un nuisible ? Quel bobard !
