La communauté d'agglomération du grand Besançon marche sur des oeufs quand il s'agit de la Mission locale. Dans un communiqué d'une demi-page n'apportant aucune information véritable, il est question d'une « démarche de restructuration accompagnée d'un conseil externe afin de définir une organisation adaptée et rationalisée au service d'un nouveau projet associatif », et de la constitution d'un « comité des financeurs » pour retrouver à « moyen terme une dynamique positive et performante ».
En clair, la CAGB, qui a repris le dossier à la demande de Jean-Louis Fousseret, va lancer un appel d'offres pour désigner un cabinet organisationnel chargé de proposer une nouvelle organisation de travail, indispensable avec sept à dix emplois en moins. Le cahier des charges est en cours de rédaction. Les financeurs (Etat, région, département du Doubs, Ville de Besançon, CAGB) vont-ils réfléchir avec les communautés de communes d'Ornans et de Baume-les-Dames qui utilisent les services de la mission locale ? Seront-elles sollicitées financièrement ? « On y réfléchit », dit-on à l'agglo.
Olivier Grimaitre, le délégué CGT, aurait préféré que la réflexion vienne plus tôt : « La démarche de la CAGB est intéressante et rassurante, on attendait depuis six mois qu'on nous propose une nouvelle organisation, mais le service sera forcément amoindri. Il fallait une organisation et un projet en amont du redressement judiciaire, on a fait les choses à l'envers. Enfin, mieux vaut tard que jamais. Je vois aussi qu'on ne donne pas de moyens supplémentaires à la Mission locale, mais qu'on en met pour revoir l'organisation ! ». Que pense-t-il que le cabinet organisationnel pourrait suggérer ? « Sans doute une optimisation des moyens, peut-être le passage de trois services à deux, peut-être revoir le déploiement sur la ville, mais je ne peux pas répondre à leur place ».
Quoi qu'il en soit, le temps est compté. La procédure de redressement se termine le 11 juillet, date où une solution aura dû être définie. Un rendez-vous judiciaire d'étape est fixé au 2 avril où une programmation devra être présentée. « Le cabinet sera au travail dès février et devra mener sa mission tambour battant », assure Laurent Van Herreweghe, le directeur général des services de la CAGB.
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