Les hérissons sont encore là !

France Nature Environnement Doubs-Territoire-de-Belfort compte depuis quatre ans ces insectivores amis des jardiniers qui paient un lourd tribut aux pesticides et au trafic routier. De local, le recensement est devenu national depuis mars dernier avec 3470 observations. Objectif : mieux connaître les dynamiques d'évolution et de déplacement de l'espèce.

Plus de 3470 hérissons ont été recensés en France du 15 mars au 9 juin par le réseau de France Nature Environnement (FNE) dont l'emblème est... un hérisson. Parmi eux, 652 insectivores observés dans les deux départements du Doubs et du Territoire de Belfort où a démarré il y a près de quatre ans une campagne de comptage documentée. Généralisée depuis ce printemps au plan national, elle continue à être traitée par FNE-25-90.

Il s'agit de mieux connaître l'animal et les « dynamiques d’évolution et de déplacement des populations », explique Gilles Benest, président de FNE-25-90. « Nous entendons des gens qui nous disent que les hérissons n’existeront plus en 2050. Nous, on ne joue pas dans cette cour là, on essaie d’avoir une rigueur scientifique », ajoute-t-il.

Protégé depuis 1981, ce petit animal qui vit la nuit et dort l'hiver, paie un lourd tribut aux pesticides et au trafic automobile. Pourtant, les jardiniers le savent bien : un hérisson au potager est un véritable allié pour qui veut protéger ses salades et cucurbitacées des limaces... Bref, l'animal est un symbole de biodiversité.

Sur la période 2018-2020, plus de 2400 observateurs des deux départements comtois ont ainsi compté 3017 hérissons dont 2328 vivants et 689 morts. L'attention a commencé à se porter sur les agglomérations bisontine et belfortaine en 2018 où 222 hérissons ont été observés. Le comptage a été élargi en 2019 à l'ensemble des deux départements où 2170 animaux ont été répertoriés. Le recensement est tombé à 613 en 2020 en raison de la crise sanitaire et des confinements.

« Vivant ou mort, cela reste une trace de présence de hérisson », explique Gilles Benest. FNE-25-90 a commencé à oeuvrer dans une relative discrétion avant qu'au début de l'année, le bureau national de FNE communique à l’échelle nationale sur cette opération. « Nous avons l’expertise et les compétences techniques, le national a des outils de communication que nous n’avons pas », ajoute-t-il.

FNE 25-90 invite toutes celles et ceux qui le souhaitent à participer au comptage. Pour ce faire, pas besoin de formation particulière : il suffit de prendre une photo de l’animal et d'inscrire le lieu et l'heure dans un formulaire sur le site de l’association. Ensuite, les données sont recoupées par FNE 25-90. Elles vont permettre de réaliser des répartitions géographiques et temporelles des hérissons. Enfin, toutes les informations recueillies iront au Muséum d’histoire naturelle.

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