La semaine passée vue par nos confrères

Défense des contrats jeunes majeurs, loup, "usine à lait", antennes relais, General Electric, des salariés qui n'ont pas été payés, sécheresse, élections régionales et changement de nom de la région, recours contre le port du masque obligatoire et contaminations dans les écoles de l'académie de Besançon... Voici une revue de presse des événements qui se sont déroulés pendant la semaine du 31 août au 7 septembre en Franche-Comté.

Lundi 31 août, une cinquantaine de personnes se sont mobilisées devant le conseil départemental du Doubs pour dénoncer la fin de contrats d’aide aux jeunes majeurs de 17 jeunes migrants originaires de Guinée (lire l’article de Radio BIP). Ces contrats ont été suspendus par le Département parce que leurs détenteurs ont fait l’objet d’une OQTF (obligation de quitter le territoire français) signifiée par la préfecture. « Tous les Guinéens sont considérés comme ayant des faux papiers d’état-civil par les police aux frontières, d’où les obligations de quitter le territoire. Nous, on défend le fait qu’ils puissent être hébergés jusqu’à la date de leur recours », explique une militante de SolMiRé dans un article de France 3. Dans un communiqué diffusé jeudi, la ville de Besançon explique s’être tournée vers la préfecture qui assure que les jeunes pourront être pris en charge par le 115. Mais vendredi, cela était démenti par les collectifs qui s’étaient mobilisés pour ces jeunes. SolMiré dénombrait à ce jour 11 jeunes majeurs sans solutions.

Il est fort probable que le loup soit à l’origine de plusieurs attaques de troupeaux en Haute-Saône depuis le 26 août. La préfecture de Haute-Saône faisait le point le 2 septembre sur les 6 attaques qui ont conduit à la perte de 6 brebis et de 3 jeunes bovins. Pour elle, les photos produites indiquent qu’il s’agit très probablement d’un loup. Alors que certains éleveurs appellent à éliminer le loup, elle rappelle son statut d’espèce protégée, que des indemnisations seront proposées et que des réponses graduées, jusqu’aux tirs, sont possibles. Dans la nuit du 2 au 3 septembre, une nouvelle attaque contre 9 brebis et agneaux, 2 bêtes y sont mortes et 7 ont dû être euthanasiées. (article de France 3).

La préfecture de Haute-Saône vient également d’autoriser l’extension de l’élevage de vaches laitières au GAEC Adam à Sorans-les-Breurey. Dans une lettre ouverte adressée à la préfète, la Confédération paysanne 70 avait alerté sur les risques liés à cette « usine à lait » qui comptera 370 vaches qui pour certaines ne verront jamais un pâturage, du passage en tout lisier. « Ce modèle de Sorans-lès-Breurey est inquiétant pour l’avenir de l’agriculture haut saônoise », indique la Confédération paysanne. C’est l’association SOS Loue et rivières comtoise, FNE Bourgogne Franche-Comté et FNE 70 qui avaient lancé l’alerte en consacrant un dossier à cette affaire pendant la phase d’enquête publique.

La concurrence entre opérateurs de téléphonie mobile peut avoir des conséquences inattendues… Maire de Montholier, près de Poligny, depuis 2003, réélue en mars dernier bien qu’elle ait obtenu le moins de voix de tous les candidats, Marie-Ange Capron a démissionné le 17 août, rapporte Le Progrès du 1er septembre. Sa décision de valider l’implantation d’une antenne-relais d’Orange de 30 mètres sur un terrain privé à 300 mètres des premières maisons, sans en informer les autres élus, a généré l’opposition d’au moins cinq d’entre eux, dont le premier adjoint Pierre Leroy, et de plusieurs habitants. « On lui reproche de n’avoir informé aucun élu avant de valider la déclaration préalable de travaux. Une antenne-relais, ce n’est pas un velux ou une porte de garage », avance la conseillère municipale Josiane Scarabotto. « Le projet respecte l’ensemble des règles d’urbanisme », se défend Mme Capron qui a sollicité l’avis du département et de l’État. Elle précise en outre qu’il y avait déjà une antenne Free sur l’église et qu’il n’y avait pas de place pour en mettre une autre…

À Belfort, les salariés de General Electric tirent une nouvelle fois la sonnette d’alarme et les syndicats brandissent la menace d’une plainte contre l’État et la direction de General Electric si les accords de 2014 et de 2019 ne sont pas respectés. « On ne peut pas rester sans rien faire, on a signé un accord qui a une valeur. Les salariés ont consenti à faire des efforts importants sur leurs conditions de travail, sur leurs rémunérations en échange de contreparties », déclare Philippe Petitcolin, représentant CFE-CGC à GE dans un article de France Bleu. La radio révèle d’ailleurs que les 50 millions du fonds « Maugis » résultant de la pénalité versée par General Electric qui n’avait pas créé les 1000 emplois promis n’ont toujours pas été utilisés. Dans un communiqué diffusé après une réunion à Bercy le 4 septembre, l’intersyndicale annonce que GE annonce abandonner définitivement 2 axes du projet industriel concernant les activités de gestion de projet.

Les salariés de Peugeot Japy à Velentigney, eux, n’ont pas été payés en août et pourraient ne pas être payés les mois suivants, relate un article de l’Est Republicain. L’entreprise est placée en redressement judiciaire depuis le 30 juin dernier et les administrateurs judiciaires estiment que les salaires sont des créances d’avant le redressement et l’AGS (le système de garantie des salaires) ne veut pas prendre le relais, car il argue que ce ne sont pas des salaires, mais des indemnités de reclassements.

Touchée par le ralentissement économique mondial causé par la pandémie, la société américaine C&K, leader mondial des micro-interrupteurs qui emploie 60 000 personnes sur la planète, va supprimer environ 10 % des 450 postes de son usine de Dole. La direction avance une baisse du chiffre d’affaires de 25 % entre 2019 et 2020. Au début de l’été, elle informait le comité social et économique envisager 70 suppressions de postes. Les négociations qui se sont ensuite tenues avec les syndicats CGT, FO et CFTC ont ramené ce chiffre à 45. « Nous sommes contre ce plan, mais nous avons signé l’accord afin de limiter au maximum les licenciements secs », a expliqué le délégué CGT Franck Spuccia au Progrès (1er septembre).

Le Jura élève encore ses mesures face à la sécheresse et passe au niveau de crise après avoir été en alerte renforcée. Désormais, les prélèvements d’eau non prioritaires y compris ceux à des fins agricoles sont désormais interdits, détaille cet article de France 3.

Côté élections, nous connaissons depuis jeudi le nom du candidat des Républicains à la tête de de la liste pour les régionales de mars 2021. Il s’agit de Gilles Plateret, maire de Chalon-sur-Saône. Jean-Marie Sermier, député LR du Jura sera le numéro 2. Ils ont d’ailleurs annoncé leur volonté de changer le nom de la région Bourgogne–Franche-Comté pour ressouder les deux anciennes régions. (lire l’article de France 3). La majorité socialiste sortante conduite par Marie-Guite Dufay n’a pas encore annoncé le nom de celui ou celle qui sera candidat.

À Besançon, le député LREM et candidat malheureux à la municipalité de Besançon Éric Alauzet, démissionne de son mandat de conseiller municipal. Dans un article de l’Est Republicain, il explique qu’il est déçu de sa troisième place et de ses 4 élus et qu’il souhaite se consacrer à sa fonction de député face à la crise qui s’annonce.

Toujours à Besançon, et dans le sillage d’autres actions similaires menées ailleurs, un recours a été déposé jeudi au tribunal administratif contre le port obligatoire du masque dans le centre-ville. La requête visant un décret ministériel, le tribunal a renvoyé l’affaire au Conseil d’État précise l’Est Republicain. Le blog bisontin Le Compost avait indiqué vouloir intenter une action devant le tribunal pour attaquer cette fois l’arrêté préfectoral. Mais avec les ordonnances récentes du Conseil d’État légitimant l’interdiction dans des zones larges densément peuplées, cela ne semble plus d’actualité.

Dans toute l’académie de Besançon qui couvre toute la Franche-Comté, le rectorat recensait le 5 septembre 27 cas confirmés de Covid-19 dans les établissements scolaires. Dans l’attente du résultat du test de dépistage de 17 enseignants de l’école Nelson Mandela de Bethoncourt, qui avaient déjeuné sans masque avec un de leur collègue atteint par le covid, le rectorat à envoyé 18 remplaçants, relate France 3. Dans un autre article, la télé régionale indique qu’une classe de mer de CM2 partie de Poligny a été rapatriée de Quiberon après qu’un enfant a été testé positif au coronavirus. Pour l’heure, aucune classe n’a été fermée dans l’académie, mais le rectorat a envoyé un communiqué ce lundi 7 septembre pour rappeler les mesures qui doivent être prises si c’était le cas pour assurer, à distance, la continuité pédagogique.

 

 

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