La mairie de Besançon s’équipe d’une nouvelle chaufferie à bois

1ère pierre chaufferie bois 1 fév 2013

La chaufferie bois en contre-bas de la piscine Mallarmé, dont les travaux ont débuté en janvier, sera en service au mois d'octobre. Pour Jean-Louis Fousseret qui posait la première pierre : « le choix du bois permet une économie de 30% de la facture finale en énergie et en maintenance. C'est le neuvième chantier bois de la ville. » La chaufferie aura une puissance de 950 kW et alimentera un réseau de chaleur long de 600 mètres pour desservir la piscine, le Palais des sports, la direction des sports de la ville et l'école maternelle Kergomard. L'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie est partenaire de l'opération. Celle-ci aura nécessité 1.500.000 euros d'investissement (850.000 euros par la ville et 650.000 par l'ADEME). 
La consommation en bois sera d'environ 1.300 tonnes de  « plaquettes forestières », soit 47 livraisons en hiver. Il proviendra de moins de 50 km autour de la ville. Les émissions de fumée et particules devraient être filtrées et « négligeables ». Les chaudières à gaz feront l'appoint en cas de nécessité mais le bois couvrira les besoins pour 90%.

Quel avenir pour les réseaux de chaleur ?

« Avec ces 950 kW de la chaufferie, souligne Benoît Cypriani élu EELV, adjoint à l'environnement et à la maîtrise de l'énergie, nous réalisons 27% d'énergie renouvelable pour les besoins en chauffage sur le patrimoine de la ville. » Jean-Louis Fousseret insiste pour dire qu'il convient « d'explorer partout » : le solaire (« déjà 1.250 m2 de panneaux sur le patrimoine de la ville »), l'éolien (« j'y suis favorable en faisant attention au paysage »), la géothermie (« ça commence, avec un des premiers chantiers en Franche-Comté à la porte La Fayette »), la méthanisation, la pile à combustible, la récupération de chaleur sur les évacuations (« les égouts par exemple, ou les calories récupérées sur les tuyaux de douche à la piscine »), la biomasse également. 

Didier Chateau, directeur régional par intérim de l'ADEME, plaide lui pour l'extension des réseaux de chaleur. « Ils ont souffert d'une image vieillotte. Ce sont des outils structurant pour les collectivités. La géopolitique de l'énergie fait l'avenir de ces réseaux. » A quoi le maire de Besançon apporte quelques réserves : « A l'horizon 2020 avec des maisons positives en énergie, les réseaux de chaleur concerneront moins de monde et les coûts vont monter. De plus il faut absolument chercher le bois en Franche-Comté. » Par où se repose la question d'une filière bois encore peu structurée.  

 

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