Gaz de schiste dans le Haut-Jura : manifestation le 14 décembre à Nantua

Les opposants à l’exploitation des hydrocarbures dans la zone des Moussières sont sur la brèche. Les Verts les soutiennent et déposent une proposition de Loi visant à interdire toute exploitation.

gaz schiste
Celtique-Energie dit utiliser des technologies sûres

Cette société galloise possède 20 licences en Europe (Grande-Bretagne, en Allemagne, en Pologne, en Suisse et en France) et en exploite 13, les autres le sont par des entreprises partenaires. En France elle précise que le Ministère de l’écologie et de l’industrie ainsi que les DREAL en région « approuvent et contrôlent ses activités » (lire la suite)

Les collectifs d'opposants à l’exploitation du gaz de schiste dans les zones des Moussières (commune au Jura et à l’Ain) et de Pontarlier se mobiliseront à Nantua le 14 décembre après-midi. Ils seront devant la sous-préfecture où sont convoqués les élus locaux de la zone des Moussières (maires de Corcelles et de Lantenay et conseiller général du canton de Brénod dans l’Ain) ainsi que la Celtique Energie Holdings Ltd, compagnie privée britannique d’exploration de pétrole et de gaz, détentrice de la licence pour la zone et pour celle de Pontarlier. Europe Ecologie Les Verts soutient les opposants.
L’organisation écologiste défend aussi la proposition de loi visant « à interdire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels, à abroger les permis exclusifs de recherche de mines d’hydrocarbures non conventionnels et à assurer plus de transparence dans le code minier ». Déposée le 11 décembre par le député des Bouches du Rhône, François-Michel Lambert, elle est  présentée comme « identique à celle que les députés socialistes (l’actuel Premier ministre était leur président) avaient déposé l’année dernière et qui avait été refusée par la majorité de l’époque, visant à interdire toute exploitation. »
Pour EELV, l’engagement de François Hollande sur le sujet n’est pas assez ferme. Le président de la République a déclaré le 13 novembre que la recherche est possible sur d’autres techniques que la fracturation hydraulique, « entrouvrant la porte sur l’exploration des hydrocarbures non conventionnels que le gouvernement Fillon avait fermée par la loi de juillet 2011. » Arnaud Montebourg et Bruno Le Roux s’exprimeraient même a contrario de cet engagement. Des commissions d’enquête de sénateurs sont lancées pour trouver des technologies alternatives à l’hydro-fracturation, ce qui inquiète les Verts, pour qui comme pour la ministre Delphine Batho, il s’agit de refuser ce type même d’énergie, « chimères du XXème siècle ».
 

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