Eva Pedrocchi, porte parole d'Europe Ecologie Les Verts, estime que « la nouvelle technologie de la turbine de General Electric, flexible, de couplage avec les énergies éolienne et solaire va dans le bon sens. C'est même enthousiasmant. La recherche doit se poursuivre, nous avons en France et à Belfort des équipes de chercheurs qu'il faut encourager. Mais il n'y a certainement pas une seule solution. » L'orientation nécessaire d'après les Verts est double : aller vers une sobriété qui implique les pouvoirs publics comme les citoyens (l'exemple de l'Allemagne est rappelé où « à niveau de vie et de confort semblables, la consommation d'énergie est 30% moindre qu'en France. Les groupements d'achats de consommateurs y permettent des équipements en énergie renouvelable et une autonomie locale vers lesquelles il faut aller. Les pouvoirs publics doivent y inciter plus fortement. Le choix énergétique ne doit plus être un choix strictement idéologique. ») et progresser dans la technologie de stockage des énergies renouvelables (« c'est l'enjeu majeur de la recherche, les laboratoires de la région travaillent d'ailleurs sur la pile à combustible, la pile à hydrogène »). Eva Pedrocchi n'ignore pas le contexte économique, le prix élevé du gaz, celui très faible de la tonne de carbone qui conduit « à ce qu'il soit moins cher de polluer, en consommant du charbon. Le gaz est préférable mais il impose également une dépendance, l'association à un problème géo-politique quand la Russie et l'Ukraine sont en conflit. L'essentiel du gaz consommé en Europe vient de Russie et transite par l'Ukraine ». Selon elle, « GE ne doit pas mettre tous ses oeufs dans le même panier. L'exploitation de l'énergie fossile est une logique du passé. Il faut aller vers le mix énergétique, sortir du nucléaire en 20 ans et grâce à la recherche prendre dix ans d'avance dans la filière en renforçant la synergie entre laboratoires de recherche et industrie à l'échelle adaptée. »
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