Dominique Aubry-Frelin (CFDT) : « Depuis 2010, les gens chialent dans mon bureau… »

La secrétaire du syndicat CFDT est « 100% d'accord avec la CGT » sur le fonctionnement des instances paritaires : « à une époque, on votait au cas par cas, là, on nous fait voter des listes bloquées, alors on refuse de voter ».

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Le système est-il dévoyé ?

« Oui ! Il y a un système mis en place par la loi, mais ils appliquent leurs propres règles. Exemple : un agent est mécontent de sa note et fait une lettre pour saisir la commission administrative paritaire. Mais on n'a pas eu copie de la lettre quand on a siégé ! »

Qui est en face de vous ? Des administratifs ou des élus ?

« Bonne question ! C'est le triumvirat Gilles Da Costa, Marie-Guite Dufay, Patrick Bontemps... Les gens attendent une alternance... » Autrement dit, le directeur général des services, la présidente et le vice-président en charge du personnel.

Le blog de la CFDT du Conseil régional est ici.

Y a-t-il des craintes relatives à la fusion avec la Bourgogne ?

« On n'est pas contre la fusion a priori. Mais il y a des craintes car il n'y a pas de concertation, comme pour la suppression de l'équipe mobile des ouvriers professionnels. Il y a des processus longs pendant lesquels on nous dit que rien n'est décidé, un jour, ça y est, c'est décidé. On a peur de la mobilité contrainte, on ne veut pas que les gens soient obligés de muter sans compensation, on veut que ceux qui bougent en aient envie... Sur une foire aux questions interne, un agent demande ce qu'il en est d'un aller-retour quotidien en train. La réponse, c'est que rien n'est prévu dans la loi et que la région donnera 77 euros par mois, mais rien n'est négocié. Le personnel en Franche-Comté a plus d'avantages financiers ou de temps de travail : on n'aura pas de mal à mobiliser, mais être autour de la table, c'est davantage CFDT... »

Patrick Bontemps « récuse l'idée d'une sale ambiance »
« Dans n'importe quelle communauté humaine, il peut y avoir des problèmes management, mais ce n'est pas général à la région », réagit Patrick Bontemps. « Il n'y a que quelques services avec des difficultés, un chef un peu comme ça et des agents psycho-chose qui n'ont pas compris que c'est comme ça et pas autrement... Il y a quelques cas difficiles, quelques personnes ont été en burn-out, mais je récuse l'idée d'une sale ambiance au siège... Dominique Aubry-Frelin a le droit de penser que c'était plus facile avec Niepceron qu'avec Bontemps, mais j'ai l'esprit service public ».

Y a-t-il un problème de dialogue avec la majorité socialiste élue en 2004 ?

« Il y avait du dialogue du temps de Raymond Forni, quand Loïc Niepceron était vice-président au personnel. Marie-Guite Dufay l'a gardé jusqu'en 2010 où Patrick Bontemps lui a succédé. Depuis tout est bloqué, les CAP sont des chambres d'enregistrement. Tout est planté, l'ambiance est plombée. Les gens chialent dans mon bureau, l'encadrement intermédiaire souffre énormément, les gens se sentent méprisés. Je suis élue en CTP depuis 1989, je connais bien l'historique... Avec l'arrivée des TOS (techniciens, ouvriers et service), ça a changé, il y a eu renouvellement... »

Les règles sont différentes ?

« Les pratiques sont très différentes entre l'Etat (avec les grilles et les points d'avancement, les organisations syndicales font leur marché) et la fonction publique territoriale qui est plus moderne. Je comprends que les agents des lycées aient du mal : les mutations étaient le fonds de commerce des syndicats... »

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