Des rassemblements pour le climat malgré l’interdiction

120 à 150 personnes se sont retrouvées à Besançon à la place du rassemblement interdit en raison de l'état d'urgence. Parmi les initiatives maintenues, les organisateurs d'une marche autour du lac de Narlay ont posé pour une photo...

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Comme de nombreux groupements militants ayant renoncé à organiser des marches pour le climat le 29 novembre, le Collectif Citoyens résistants de Champagnole a annulé son appel à la mobilisation autour du joli la de Narlay. Les interdictions de manifester sur la voie publique sont passées par là, et même, une bonne vingtaine de militants environnementalistes ont été un temps assignés à résidence en raison de l'état d'urgence...

A Narlay donc, alors que 200 personnes étaient initialement attendues, les seuls organisateurs, une vingtaine de personnes, se sont finalement retrouvés pour poser avec le message de la marche : « COP 21. Prenez de vraies décisions, il y a un vrai problème ! »

A Besançon, l'animation Déchaussez-vous remplaçant au pied levé le rassemblement prévu, a récupéré environ 500 chaussures et quelque 120 à 150 personnes, parmi lesquelles la députée Barbara Romagnan, se sont malgré tout retrouvées sur la place de la Révolution, quelques unes avec des pancartes ou des bâillons symboliques. Elles ont effectué un cercle puis entamé une farandole autour du marché de Noël tout proche, sous le regard des policiers. Des militants ont reçu des coups de téléphone de la police leur signalant l'interdiction de manifester. 

Les candidats aux régionales de l'Alternative à gauche ont expliqué dès le 27 novembre dans un communiqué « comprendre que des mesures soient prises pour renforcer la sécurité des citoyen-ne-s au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris ». Mais ils s'interrogent sur les « motivations réelles de ces interdictions, qui feront taire la contestation au moment où elle prend de l’ampleur à la veille de la conférence de Paris sur le climat ! »

Et de poursuivre : « Ceux qui imposent un état d’urgence antidémocratique refusent que les citoyen-ne-s proclament l’urgence climatique et exigent que les chefs d’Etat prennent enfin les mesures indispensables pour sauver la planète. Ces manifestations annoncées et préparées de longue date en toute responsabilité ne présentent pas plus de danger qu’un marché de Noël ou un match de foot ».

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