« Aller au devant des porteurs de projets qui n'ont pas encore fait la démarche de s'outiller ». C'est ainsi qu'André Aurière présente Créaffaire, dispositif public de soutien à la création d'entreprise dont BGE
Amélie Rivière a 26 ans et une licence en langues étrangères appliquées anglais-italien. « Déçue » par ses différents emplois précédents, elle s'est lancée en octobre dernier en créant, comme auto-entrepreneur, une activité de prothésiste ongulaire à domicile : Roze nails, à Morre, près de Besançon. Cela consiste à peindre à main levée les ongles de ses clientes, et garantir que cela tient pendant trois semaines, pour 30 euros, plus d'éventuels suppléments.
« Je mise sur la qualité, une cliente m'a dit que ça avait tenu dix semaines... Ça démarre tout doucement, mais j'espère le smic en un an ou un an et demi », dit-elle.
Pour en arriver là, elle a été notamment accompagnée par le CIDFF pour des ateliers confiance en soi et conciliation des temps dans le cadre de Créaffaires qu'elle a découvert grâce au bus, stationné à Planoise... Son investissement a consisté en une formation de cinq semaines qui lui a coûté 2000 euros.
D'ici juin ou juillet selon le département, le bus passera dans des dizaines de lieux, en ville et à la campagne. Mais Créaffaire, ce n'est pas qu'un bus. Ce sont aussi des ateliers thématiques (construire son prévisionnel, fiancer son projet, quelle méthode pour une étude de marché...), des permanences, des réunions d'information qui se tiennent jusqu'à l'été. Après quoi, des conventions d'affaires se tiendront dans six villes
De l'idée à la réalisation, le parcours n'est pas toujours simple. En 2012, le dispositif a permis 589 rencontres dont 93 lors des conventions d'affaires auxquelles ont participé une centaine d'experts et 97 entreprises ont été créées. Pour 2013, cent projets sont en cours et 23 créations ont eu lieu.
L'entrepreneuriat peut aussi être une mauvaise solution quand, par exemple, des salariés sont incités à se transformer en sous-traitants de leur patron. « Cela arrive parfois dans certains plans sociaux, on a eu des échos de situations lamentables, des gens voulant créer leur entreprises sont sortis du système économique », souligne André Aurière.
Parfois solution adaptée, en général temporairement, le statut d'auto-entrepreneur peut aussi comporter des risques, voire être un piège. Sur les quelque 8000 créations annuelles d'entreprises en Franche-Comté, la moitié sont des auto-entrepreneurs dont la moitié sont sans chiffre d'affaires...
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