Ce serait prendre par le petit bout de la lorgnette de résumer la journée de « résistance » en forêt de Poligny à la perspective d'une ZAD qui n'est pas d'actualité. Ceux des opposants au center parcs qui ont boycotté le débat public ont surtout fourbi leurs arguments : écolo, anti-capitalistes, philosophiques...
Le collectif jurassien des opposants à Center parcs n'avait pas participé au débat public. Il disqualifiait d'emblée le processus qu'il considérait comme « une comédie » destinée notamment à diviser les diverses oppositions tout en servant l'image d'un Pierre-et-Vacances ouvert à la discussion. Dans le troisième numéro de sa revue À Pierre fendre, le CJOCP analyse cependant l'après débat public comme un « bourbier », les discussions ayant montré que la fragilité d'un projet nécessitant études et expertises complémentaires.
Poursuivant une stratégie de choc culturel frontal, le CJOCP conteste les choix de société sous-tendus par l'existence même d'un village de vacances en pleine forêt affublé d'une piscine couverte sous bulle tropicale, de boutiques et de restaurants. « Nos différentes raisons de nous y opposer sont le refus du tourisme de masse, le recours à l'argent public, l'artificialisation de la forêt, le manque d'eau, les enjeux forestiers, le travail précaire et non valorisant », a expliqué un militant lors du débat ayant réuni une centaine de personnes, samedi 20 août sur le lieu pressenti pour le projet à l'occasion d'une journée de « résistance » et d'échange d'informations et d'expérience.
Le CJOCP a rejoint au printemps dernier sept autres structures, associatives ou non, dans la coordination Ni ici ni ailleurs qui entend faire converger les luttes contre les center parcs de Roybon (Isère), du Rousset (Saône-et-Loire) et de Poligny. Associé à la démarche, le Pic noir ne l'a pas rejointe.
Drôle de jeu de dupes
Des polémiques - subalternes - ont accompagné ces chemins divergents quant à la méthode, alimentées par le maire de Poligny, Dominique Bonnet, distinguant les opposants « locaux » avec qui les autorités peuvent parler des radicaux « extérieurs » à la localité. Extérieurs sans doute, mais pas très éloignés non plus. S'en est suivi un drôle de jeu où les positions des uns et des autres ont été utilisées, comme pour séparer les bons opposants des mauvais, les légalistes des activistes. Ce qui s'apparente à un jeu de dupes, car le projet que les premiers sont prêts à contester en justice sera combattu sur le terrain par les seconds que les premiers soutiendront logistiquement...
Pour l'heure, ils se refusent à envisager une quelconque ZAD. La question leur a été posée samedi dans la forêt des Tartaroz, là où le projet est pressenti, par un jeune homme participant à la journée « de résistance » et d'information Sous les sapins la plage : « la ZAD, on la fait tout de suite ou on attend qu'ils coupent les arbres ? » Réponse en deux temps : « un, on en n'est pas là ; deux, l'occupation, qu'elle soit temporaire ou permanente, montre que des choses vivent sur le site... »
Samedi, entre balades naturalistes et spectacle de bulles, contes et musique, des militants de Roybon ont expliqué en fait que les différentes formes d'opposition sont complémentaires : « les associations spécialisées dans le juridique permettent de gagner du temps, mais un arrête préfectoral a quand même autorisé les travaux malgré les douze réserves de l'enquête publique. 40 hectares sur 90 ont été déboisés avant que cet arrêté soit cassé par le tribunal administratif, un appel est en cours... »
L'ancien banquier devenu prof Pierre-Emmanuel Scherrer a résumé son analyse financière que Factuel a publiée, évoquant la « fuite en avant » du groupe à qui il reproche d'utiliser abusivement des termes tels que « garantie » ou « retour sur investissement è aux fins de manipuler des « élus pressés » et l'opinion.
La source de l'Ain à sec
La discussion a également porté sur l'approvisionnement en eau alors que la source de l'Ain s'est retrouvée à sec il y a quelques jours. Un adhérent de la société de pêche de Champagnole raconte avoir réclamé un débat interne sur le sujet, mais il a selon lui été « refusé par le président proche de l'ancien maire », devenu président du département. La question de l'eau est bel et bien une véritable fragilité écologique du projet. Interviewé dans Le Progrès du 29 juillet dernier, André Jacques, le président de la société de pêche de Sirod, voit le débit de l'Ain se réduire depuis 40 ans : « Il y avait alors des ruisseaux à Sirod, mais depuis dix ans, ils ne coulent plus qu'en cas de fort orage. Et dans 4 ou 5 ans, le débit de l'Ain sera encore réduit de 40% ».
Samedi 20, les opposants à center parcs envisageaient une mobilisation le 14 septembre à l'occasion d'une rencontre entre élus départementaux et représentants de Pierre et Vacances, mais la réunion a été suspendue ou reportée. Interrogé sur le sujet à Frangy-en-Bresse dimanche 21, Jérôme Durain, président du groupe socialiste du conseil régional, semblait très réservé quant à l'avenir du projet polinois. Soulignant la différence de perception locale des projets, il estime que les oppositions sont plus vives et plus argumentées dans le Jura.
Les bénévoles de l'association Bonne route, qui défendent une alternative par l'autoroute, ont engagé le dialogue avec des routiers d'Europe centrale... Ignorants de l'arrêté interdisant le transit des poids lourds entre Larnod et Poligny, les gendarmes ont contrôlé... les militants associatifs plutôt que les chauffeurs en infraction.
L'auteur de l'essai « Que veut la banlieue ? Manifeste pour en finir avec une injustice française », propose de « réaménager le territoire des banlieues tout comme on a reconstruit des villes-centre à la Libération ».
Généralement la rencontre avec le blaireau se fait de nuit, une ombre dodelinante et vive qui traverse la route et qu’on évite – ou pas – de justesse. Ou la rencontre se fait post mortem au matin. Quel est cet animal ?
Les super prédateurs, clefs de voûte des pyramides alimentaires ont peu d'ennemis « naturels », mais un faible taux de reproduction, une maturité sexuelle tardive et une mortalité juvénile importante due à de dangereux apprentissages...
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Une démarche de reconnaissance de ce félin proche du chat de Sardaigne auprès de l'International Institute for Species Exploration a été annoncée par France3 Corse. Mais il semble qu'on ne soit qu'en présence d'une variété due à l'insularité, qui plus est connue depuis longtemps...