Campagnols : controverse entre Annie Genevard et François Mandil

La députée Annie Genevard (UMP, Doubs) a demandé au ministre de l'Agriculture un moratoire sur son projet d'arrêté abaissant le seuil de traitement chimique des pullulations de campagnols, autrement dit la bromadiolone. Dans un communiqué, la parlementaire indique qu' « alertée par la profession », elle avait dès son élection en juin 2012, « encouragé le Gouvernement à maintenir le seuil réglementaire de traitement chimique de ce fléau, tout en précisant qu’il était important d’encourager des pratiques agricoles naturelles susceptibles de contenir l’infestation des sols ». Mme Genevard demande aussi « une consultation et un travail en partenariat avec les organisations professionnelles concernées ».
Le suppléant de Mme Genevard n'est autre qu'Eric Liégeon, secrétaire général de la FDSEA du Doubs.
La bromadiolone est accusée par les défenseurs de l'environnement de faire des ravages parmi la faune sauvage prédatrice des campagnols, notamment les rapaces, mais aussi les renards ou les lynx... La plupart sont protégés, comme le milan, la buse ou le lynx...
Réagissant à l'initiative de la députée, François Mandil (EELV Haut-Doubs) estime qu'elle « se trompe d'ennemi ». Dans un communiqué, il rappele que le « seuil réglementaire d’utilisation de la bromadiolone est de 50 % d’indices de présence de campagnol terrestre. Au-delà, il est trop tard pour traiter et l’utilisation de la molécule est interdite... Ce seuil est trop élevé, il faut le réduire à 30% afin de diminuer les rejets de molécules chimiques dans l’environnement et de protéger les populations non-cible. Nous souhaitons aller progressivement vers l’abandon des traitements chimiques ».

 

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