Après les Révoltes arabes, l'artiste bisontin présente jusqu'au 11 juin un travail où l'humanité se fond dans un bestiaire où il côtoie dans le même marigot poissons, oiseaux et quelques monstres... Il nous parle de sa peinture, forcément politique, mais aussi de sa réflexion d'ancien responsable local du PS et de la préparation des municipales.
La peinture de Bruno Medjaldi provoque souvent un choc. Elle s'impose au regard par ses couleurs, son grouillement de vie, ses amalgames de visages, sa juxtaposition de postures, de détails et de symboles. Elle fige mille instants photographiques en une scène unique et multiple. On a parlé d'attitude journalistique. Il y a aussi un fond historique et politique.
Les Printemps arabes l'avaient inspiré, il en fit une exposition forte et sensible. Il avait peint la tension et l'espoir, l'enthousiasme et les démons un temps réfrénés. Aujourd'hui, il peint la fragmentation de l'humanité, la dislocation des sociétés, l'irruption de l'animalité. Des serpents et des oiseaux deviennent ses personnages, des poissons se mêlent aux humains, faisant parfois penser à ces naufrages en Méditerranée au point qu'on songe à cette pièce d'Angelica Liddell Et les Poissons partirent combattre les hommes... Cette auteure dramatique espagnole juge nécessaire de « transformer la violence réelle en violence poétique »...
La peinture de Bruno Medjaldi n'est pas violente, mais montre la violence, la suggère, en détaille les ingrédients, en fournit les codes mais aussi des fantasmes. Comme Le Nœud qui montre des serpents mélangés volant au dessus d'une basse cour sur fond d'immeubles tenant aussi bien du HLM que du bureau. On est dans le fantastique avec L'Atterrissage de la tortue sur fond de montagnes lointaines et de ciel tourmenté, des éléments récents dans l'œuvre du peintre, quoique son dessin du Cervin à Zermatt, en 2016, témoignait de la prise de ce chemin naturaliste.
Il n'en a pas pour autant abandonné ses obsessions humaines comme les montrent La Bourse ou Les Grandes gueules, voire Le Colloque. Reste que le premier est un bestiaire au sein duquel les têtes d'hommes voisinent avec des becs d'oiseaux et des créatures monstrueuses. Tandis que le second se veut simplement « l'écho de ceux qui la ramènent », et que le troisième présente des serpents et des poissons aux yeux ronds et aux cercles multicolores concentriques (ont-ils pris du LSD ?) sur fond de bassins et de tours d'habitation...
Jusqu'au 11 juin à la galerie Diderot, 6 boulevard Diderot à Besançon. De 14 à 18 h.
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