Besançon : les étudiants échouent à faire sortir les lycéens

300 à 400 personnes dont une petite majorité d'étudiants ont sillonné le centre-ville de Besançon et tenté d'effectuer une jonction du mouvement contre la loi El Khomri avec les élèves de trois lycées dont les portes étaient bien fermées et gardées par un petit dispositif policier.

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Le cortège n'est pas très nombreux. Les étudiants sont tous juste majoritaire en son sein. 300 à 400 personnes ont quitté la faculté des lettres, jeudi 17 mars vers 11 heures, pour rejoindre le lycée Pasteur. La lourde porte est fermée, son accès bloqué par une dizaine de policiers lourdement équipés. Quelques slogans sont échangés à travers le grillage, un peu plus loin. Le défilé se dirige vers le lycée technique Jules-Haag.

Là aussi, l'accès au portail est interdit. Les slogans redoublent contre la loi El Khomri, l'état policier, l'avenir de la jeunesse... Des rouleaux de papier WC sont lancés vers les agents en uniformes qui n'ont pas à utiliser leurs boucliers. Selon un enseignant qui quitte l'établissement, une cinquantaine d'élèves, bloqués à l'intérieur, ne peuvent rejoindre le cortège.

Le cortège quitte la Cité Canot...

Il se dirige alors vers l'internat de l'établissement qui n'est pas séparé de la rue par un haut mur, mais une grille pas très haute. Quelques dizaines d'élèves sont dans la cour, intéressés par ce qui se passe dehors. Un échange entre le proviseur, qui assiste un peu inquiet à la manœuvre, et un adulte à l'intérieur, conduit ce dernier à inciter les élèves situés dans la cour à s'éloigner de la rue.

Le proviseur a-t-il des consignes ? Doit-il empêcher les lycéens de rejoindre la manifestation ? « Je fais en sorte qu'ils soient en sécurité », répond-il. Ne craint-il pas de se faire reprocher d'empêcher des élèves, dont des majeurs, de manifester ? Il n'a manifestement pas le droit de parler à la presse car il menace de porter plainte pour diffamation si nous relayons ses propos.

L'entrée du lycée Jules-Haag bien protégée...

Le défilé fait le tour de L'Horlo, le vieux nom affectueux donné à Jules-Hagg, et se retrouve devant une cour obstruée par une grille dont l'accès est protégé par la police. Dans la cour, derrière les fenêtres de plusieurs salles, des élèves font des signes de salut, certains de soutien.

Les manifestants restent quelques minutes avant de faire un sit-in devant la chambre d'industrie et de commerce juste à côté. Les slogans visent le capital, le patronat. Le groupe, plutôt joyeux sous le soleil, s'étiole un peu en rejoignant le lycée professionnel Condé. Là aussi le dispositif policier dissuade autant l'irruption des manifestants à l'intérieur que la sortie des élèves.

Échange de signes devant le lycée Condé entre manifestants et lycéens...

La troupe repart, fait une halte sur la pont Battant, s'étiole encore, se disperse... Certains se retrouveront à la faculté pour réaliser des affiches avec des étudiants des Beaux Arts, puis débattre du texte de loi...

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