Avions de chasse dans le ciel bisontin depuis août 2010

Depuis août dernier, des habitants de Miserey-Salines étaient incommodés, presque tous les jours de la semaine, par deux à trois avions de chasse manœuvrant au-dessus de leurs têtes.

« C’est étonnant, on n’entend plus rien depuis votre article… » Depuis août dernier, des habitants de Miserey-Salines étaient incommodés, presque tous les jours de la semaine, par deux à trois avions de chasse manœuvrant au-dessus de leurs têtes. Le plus souvent le matin, entre 10 h et 10 h 30 à 10 h 45. Parfois, il y avait également des avions vers 14 h ou 16 h, pendant une demi-heure. On a également entendu des avions dans les villages environnants, de Devecey à Geneuille, de Tallenay à Châtillon-le-Duc, mais aussi à Besançon.

Ces personnes qui trouvent le bruit « insupportable et inadmissible si près de la ville » ne sont pas antimilitaristes : « On comprend bien que des manœuvres puissent durer une quinzaine de jours, on est bien conscient qu’ils doivent s’entraîner. »

Reste l’énigme de l’origine des appareils. La base de Dijon ne « communique pas » et celle de Luxeuil émet des messages contradictoires (ER du 22 avril). « Il est possible » que ce soient des F18 des Forces aériennes suisses s’entraînant dans une zone internationale qui comprend le massif jurassien, mais pas avant 13 h, indique-t-on à Berne où l’on nous a promis de vérifier d’éventuels vols la semaine dernière dans le ciel bisontin.

Une votation en Suisse en 2008

À vrai dire, les aviateurs des Forces aériennes suisses sont sensibles aux critiques sur le bruit de leurs avions. En 2008, les Suisses ont rejeté à 68 % une initiative visant à interdire aux avions de chasse de s’entraîner au-dessus des zones touristiques en temps de paix. Le oui avait frôlé ou dépassé 40 % dans cinq cantons : Genève (47,9 %), Valais (43,6 %), Jura (43 %), Bâle-campagne (42,7 %), Neuchâtel (39,5 %).

Pas étonnant, dans ces conditions, que le site des Forces aériennes suisses ait une rubrique consacrée au bruit et aux nuisances sonores. On n’en retrouve pas l’équivalent sur celui de l’Armée de l’air française qui semble ignorer les nuisances qu’elle produit. À la base de Luxeuil, un officier nous a cependant indiqué tenir compte des plaintes.

Selon une étude épidémiologique, l’exposition fréquente au bruit des avions multiplie par 1,3 les risques d’infarctus.

 

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