« Allez en friperie, c’est bon pour le climat ! »

Près de 700 personnes, dont une large majorité de lycéens, ont défilé vendredi matin à Besançon pour la prise en compte des enjeux climatiques. 

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Ils ne sont pas loin de 700 sur la place de la Révolution ce vendredi matin. Beaucoup de lycéens, des collégiens. Des parents et enseignants les accompagnent, mais aussi quelques militants écologistes et insoumis, de LO ou de Génération.s. Les autocollants d'EELV proposés sur un vélo-stand partent comme des petits pains. 

Anastasia, en première au lycée Pasteur, fait partie du collectif ECOlié.e.s qui a co-organisé l'événement avec l'UNL. « On était une dizaine à 8 heures dans la cour du lycée, on a ensuite fabriqué des pancartes… Un groupe est muni de pinces et de sacs poubelles pour nettoyer les rues, car on a laissé beaucoup de déchets lors de la première manif : on se débrouille pour rendre le truc meilleur… »

« On est là, même si Macron ne veut pas, on est là… »

Le cortège n'attend pas longtemps et franchit le pont Robert-Schwint avant d'arriver place Flore dans une clameur. Il poursuit rue de la Cassotte, emprunte la rue Chopard et salue d'une autre clameur les ouvrier du chantier qui fait face au lycée privé Saint-Joseph dont l'entrée est bien gardée.

11 heures 30, un sit-in est improvisé sur le pont de la République et une jeune fille fait un clin d'oeil aux Gilets jaunes en chantant très fort : « on est là, même si Macron ne veut pas… » C'est l'instant de quelques prises de parole au porte-voix. « Allez en friperie, n'achetez pas de vêtements neufs, c'est bon pour le climat ! », lance une lycéenne acclamée. « Ils préfèrent gaspiller la planète plutôt que la sauver », s'exclame une autre. « Il faut sauver la planète sinon on va crever », dit une troisième.

« La vie vaut quand même d'être vécue, même si c'est la galère… »

Son bébé contre elle, Louise, du collectif Extinction-Rebellion s'avance à son tour et propose un die-in pour la fin d'après-midi. L'action consiste à s'allonger symboliquement en nombre pour figurer la mort… « Le mouvement a été réé l'automne au Royaume-Uni et prône la désobéissance civile, les blocages symboliques de bâtiments administratifs ou industriels », nous explique-t-elle en indiquant avoir participé au blocage des tours Total, EDF, Société Générale et du ministère de l'écologie à La Défense il y a quelque temps : « Il faut gêner les pollueurs », argumente-t-elle. « La situation est si grave qu'on ne comprend pas que ça ne fasse pas la une des journaux tous les jours… La vie vaut quand même d'être vécue, même si c'est la galère…»

La manifestation repart à travers la Boucle, perdant des participants au fil du parcours. Ils sont encore environ 200 à la Gare d'eau, lieu de destination où quelques dizaines restent pour pique-niquer. 

Discrètes, les forces de l'ordre ont surtout sécurisé le parcours et le franchissement des carrefours. La circulation des transports en commun a légèrement été perturbée. 

 

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