1 000 manifestants à Besançon ce jeudi

À l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, SUD/Solidaires, MNL, UNEF, et UNL, un cortège « métro-boulot-caveau » était organisé ce 6 février. Engagé depuis le 5 décembre dernier, le mouvement entendait démontrer qu’il ne faiblissait pas. Esplanade des Droits de l’Homme près de la Mairie à 11 h, le pari fut en partie gagné. Entre 900 et 1 200 personnes s’étaient ainsi retrouvées, un score honorable après plus de deux mois et une neuvième mobilisation nationale. Les organisateurs ont enchaîné les allocutions, avant de partir déambuler dans la vieille ville.

84350282_476024226408463_2836246542279507968_n

La CGT évoquait ainsi le récent camouflet infligé au gouvernement par le Conseil d’État, alors qu’un autre intervenant s’appuyait quant à lui sur le dernier sondage toujours favorable aux grévistes et au mouvement social. Solidaires n’a pas hésité pas à enfoncer le clou, « en colère face à la liquidation du programme du CNR » et fustigeant certains élus prompt à dénoncer « des actes anti-démocratiques, comme l’a dit Fousseret, qui se sont déroulés devant les permanences ». « Voilà que les tyrans ce serait nous, les manifestants, qui n’avons pas même le pouvoir de nous faire entendre », dit encore la représentante.

La FSU explique qu’à Dole un professeur a été mis à pied quatre mois après une action contre le déroulement des épreuves E3C. Le syndicat accuse l’administration de « placer cet enseignant en situation de bouc émissaire pour casser la mobilisation ». Côté FO la répression est également soulignée, listant de la venue chahutée d’Emmanuel Macron le 16 novembre 2018, au nassage des protestataires lors de la visite de Laurent Nunez le 31 janvier, en passant par les garde-à-vues et incarcérations durant les « Gilets jaunes », les interdictions préfectorales dans le secteur, ou encore l’altercation au commissariat de la Gare d’eau ce 27 janvier. « Leur version du dialogue social », conclut l’oratrice.

Éducation nationale, blouses blanches, étudiants, cheminots, paysans, retraités, et Gilets jaunes, étaient particulièrement visibles. Plusieurs pancartes exhortaient à la fin du « Macronavirus » ou au « respect de la loi par la police », quand d’autres brodaient « prof’ à Planoise, femme, quatre enfants, — 1000 € » ou « la retraite avant l’arthrite. » La foule lancée sur Chamars, elle s’est froidement confrontée à 11 h 30 aux uniformes qui bloquaient l’avenue de la Gare d’eau. Avant de reprendre sans heurts, jusqu’au final à la Préfecture avec un « die-in » et dispersion vers 13 h 30.

Newsletter

Lisez la Lettre de Factuel

ABONNEZ-VOUS À LA NEWSLETTER !