Une marche nocturne contre les violences sexistes à Besançon

Dans le cadre de la journée internationale des Droits des Femmes ce vendredi 8 mars, 200 personnes ont déambulé dans les rues du centre, afin de sensibiliser l’opinion à ce sujet.

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Faire réfléchir et bouger la société sur la question, reprendre symboliquement la rue sans peur, crier sa colère en étant cette fois entendue, sont autant de raisons qui expliquent le succès de cette date. Celle-ci s’inscrit dans une mobilisation locale ancienne, des événements similaires étant ici organisés depuis plusieurs années. A l’appel de l’Association Solidaire de Défense des Etudiant.e.s (A.S.D.E.), du Groupe d’Actions Féministes (G.A.F.), du groupe Lucy Parsons, du collectif Putain dans l’âme, de l’association solidarité femmes, et du syndicat S.U.D. santé-sociaux/Solidaires, environ deux-cent personnes étaient au rendez-vous à 20h00 place de la Révolution.

Membres d’organisations politiques, à l'exemple du NPA, des gilets jaunes et des street-medics, sont aussi venus grossir les rangs. Les prises de parole, slogans, et banderoles, donnent tout de suite le ton : inégalités économiques, professionnelles, et sociales, sont dénoncées. De nombreuses études démontrent en effet, par exemple, que conditions difficiles, précarité, petits revenus, et manque de reconnaissance, sont autant de réalités largement accentuées sur les femmes.

Chiffres édifiants, elles effectuent ainsi 66% du travail mondial, produisent 50% de la nourriture, mais ne perçoivent que 10% des revenus et détiennent seulement 1% de la propriété.

Mais c’est aussi pour faire entendre leurs voix au cœur même de leur cité que beaucoup insistent sur une lutte nécessaire et surtout menée au quotidien. Tout le monde a en tête le fléau des violences conjugales dont certaines ont également défrayées la chronique dans la région, comme les meurtres du 2 octobre 2014 à Planoise, du 30 octobre 2018 en pleine rue, ou encore la tristement célèbre affaire Daval en Haute-Saône.

En France, c’est tous les deux jours que le pire est commis par un conjoint. Il était ainsi important de continuer à marquer le coup, par cette déambulation forte et revendicative de près de deux heures. Pour la mémoire, et pour l’avenir.

 


 

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