Sur la trace de Vivian Maier, la baby-sitter photographe…

A la façon d’une enquête policière, A la recherche de Vivian Maier, de John Maloof et Charlie Siskel, nous fait découvrir une grande photographe inconnue dont l’œuvre singulière rejoint, et dépasse peut-être, les figures féminines de l’histoire de cet art, Germaine Krull, Berenice Abbott, Lisette Model, Diane Arbus…

vivianmaier

A la façon d’une enquête policière, A la recherche de Vivian Maier, de John Maloof et Charlie Siskel, nous fait découvrir une grande photographe inconnue dont l’œuvre singulière rejoint, et dépasse peut-être, les figures féminines de l’histoire de cet art, Germaine Krull, Berenice Abbott, Lisette Model, Diane Arbus…

En 2007, John Maloof cherche des photos pour illustrer un livre d’Histoire sur les environs de Chicago. Dans une vente aux enchères, il achète une boite pleine de négatifs. Après quelques mois, il décide de les numériser et découvre de très belles photos. Dès lors, comme un détective, il part à la recherche de la photographe et découvre qu’elle était baby sitter et que c’est en se promenant avec les enfants qu’elle gardait, qu’elle prenait ses photos, la plupart du temps dans l’espace public.

Vivian Maier était une sorte d’espionne : elle saisissait la vie urbaine, les rues, les bidonvilles, les banlieues. Elle photographiait les gens avec une grande empathie en utilisant un Rolleiflex dans les années 50 et un Leica  dans les années 70. En 1990 elle dépose son importante collection d’épreuves dans un garde-meuble. L’ensemble est saisi quelques années plus tard pour régler ses loyers impayés. Elle meurt dans l’anonymat en 2009.

Le film part à la recherche de la photographe et découvre que l’entourage de Vivian Maier  ne connaissait pas son talent. Considérée comme une  personne très singulière, elle vécut toute sa vie d’adulte à travers l’objectif d’un appareil photo, une existence par procuration, une existence totalement mystérieuse, apparemment solitaire…  Elle avait fait le choix de ne pas montrer ses photos, de dissimuler son art et de rester énigmatique jusqu’à la fin de sa vie.

Alors que Franz Kafka avait donné l’instruction de brûler ses œuvres avant sa mort, Vivian Maier n’a laissé aucun mot, ni exprimé quoi que ce soit par rapport à son œuvre.

Le film nous fait découvrir des photos exceptionnelles, aujourd’hui montrées dans le monde entier. A travers son attention aux visages et aux corps, elle donne à voir les mutations de l’espace urbain et au-delà les transformations de la société.

 

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