« Supernova », dernier voyage avant l’infini

Le film de Harry Macqueen est un drame sentimental d’une grande sensibilité, avec les excellents Colin Firth et Stanley Tucci.

Si la mort d’une étoile est un instant racontée à un enfant, c’est la mort à venir d’un être humain qui est évoquée dans le film de Harry Macqueen, « Supernova » (sortie le 8 septembre). Depuis le lit d’un camping-car, deux hommes observent les étoiles dans le ciel, c’est un vieux couple, Sam et Tusker incarnés par Colin Firth et Stanley Tucci. Le GPS du véhicule a la voix de Thatcher, mais il les guide quand même jusqu’au lac de leur rencontre, un lieu d’apaisement dans une nature superbe.

Sam et Tusker passent leurs dernières vacances ensemble, c’est leur dernier voyage, à petite vitesse, prenant le temps de vagabonder, faisant étape chez une sœur, où une belle fête surprise les attend, avec les amis, la famille, les proches. Un émouvant discours fait alors couler des larmes, car Tusker est malade, Sam le sait, tout le monde le sait : « Tu le vois que ça se dégrade ? », pas de réponse. Oui, ça se dégrade. Sam s’est donné la mission de l’accompagner dans une saleté de maladie dégénérative, alors que « Laisse-moi partir », l’implore son compagnon, qui oublie volontairement de prendre ses médocs, refuse de perdre le contrôle, et envisage le suicide.

« Supernova », c’est l’inévitable déclin d’un homme, qui ne veut pas vivre ça, et la douleur d’un autre, qui ne veut pas vivre ça non plus ; c’est un dernier voyage avant l’infini, les adieux déchirants de deux personnes qui s’aiment, formidablement incarnés par Colin Firth et Stanley Tucci. Le film de Harry Macqueen est un drame sentimental d’une grande sensibilité, un mélo romantique qui parvient à évoquer la maladie, la fin de vie, l’euthanasie, avec douceur et sobriété.

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