Restauration scolaire à Besançon : les propositions de la FCPE

Dans un communiqué, la FCPE du Doubs expose ses propositions pour « résoudre la situation de tous les enfants qui se sont vus opposer un refus : le choix est politique, pas budgétaire ! »

La FCPE du Doubs nous a adressé un communiqué dans lequel elle expose ses propositions pour « résoudre la situation de tous les enfants qui se sont vus opposer un refus : le choix est politique, pas budgétaire ! »

Nous le publions intégralement :

Depuis 2014, près de 500 enfants sont refusés à la cantine des écoles de Besançon, faute d’anticipation des conséquences du passage à la semaine de 4,5 jours, situation unique dans le Doubs.

Si la FCPE n’a jamais prêté aux élus le pouvoir de "pousser les murs", elle regrette un véritable manque d’imagination en cette question cruciale qu’est l’accès de tous les enfants à un repas : comme l’affirmait la commune de Besançon elle-même sur son site internet, au moment de la célébration des Droits de l’enfant : « Être éduqués, soignés, protégés, considérés… quel que soit l’endroit du monde où ils naissent, les enfants ont des droits qu’il faut, hélas, toujours rappeler ».

Pourtant, des solutions existent.

Concernant la capacité maximale de 300 enfants par site de périscolaire, ceci est effectivement une contrainte posée par le code de l’action sociale et des familles : il convient donc de repenser le découpage géographique de ces sites, afin d'en créer de nouveaux, à hauteur des besoins manifestés dans la commune.

Monsieur Croizier, élu au conseil municipal, propose également d’examiner comment des assistantes maternelles pourraient accueillir des enfants, notamment les plus petits, pendant la pause méridienne.

Il pourrait aussi être envisagé que les enfants de CM2 dont l’école est à proximité d’un collège y soient accueillis le midi : tel a déjà été le cas dans certaines villes, à Vesoul notamment. C’est ce qui se pratique au Russey, dont Robert Schwint, instituteur, fut le maire, avant de devenir celui de Besançon, de 1977 à 2001…

Par ailleurs, puisqu'il apparaît que c'est en réalité la capacité maximale de production de la cuisine centrale qui est en cause, bien plus que les capacités matérielles et/ou de surveillance, pourquoi ne pas envisager, au-delà d’oppositions politiques stériles, une convention avec le département par exemple, afin que les cuisines des collèges produisent des repas supplémentaires, qui pourraient être livrés aux écoles primaires ?

Dans l’attente, les enfants pourraient être admis avec des paniers-repas, quitte pour la ville à recruter des animateurs pour la surveillance.

À supposer que la commune recrute 40 animateurs et double le nombre de directeurs de sites, le budget supplémentaire serait de moins de 500 000 euros par an. Ce qui représente moins de 0,25 % du budget primitif de la commune, qui est de 248 millions d'euros.

Pour rappel : en mars 16 dans un reportage sur France 3, Monsieur Yves-Michel Dahoui annonçait un budget de 1,5 million d’euros pour 450 animateurs et 20 référents…

Concernant les locaux, il est possible d'utiliser des salles non exclusivement dédiées à la restauration. Il y a des préconisations d'hygiène mais pas d'interdiction à utiliser une salle polyvalente pour le repas.

Par ailleurs, la dynamique "dehors" portée par le réseau École et nature suggère de proposer à l'enfant des temps dehors, par tous les temps : c'est bon pour sa santé. Donc proposer aux enfants qui le souhaitent de manger dehors de temps en temps serait un axe éducatif à creuser.

Les droits ne valent que s’ils sont effectifs : c’est un choix, à portée de la commune de Besançon !

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