Pour la CFDT, « la baisse des salaires des frontaliers est un poison pour l’emploi dans tout l’Arc Jurassien »

Le syndicat dénonce des mesures dangereuses et illégales

La CFDT de Franche-Comté a fortement réagi aux véléités de certains employeurs suisses qui envisagent de payer les frontaliers en euros. Voici le communiqué intégral du syndicat :

« L’Union Régionale de la CFDT de Franche Comté soutient fortement les actions d’information syndicale aux frontières organisées par son partenaire syndicale suisse d’Unia. Le 25 Février 2015 la plupart des régions romandes d’Unia se sont mobilisées pour une grande distribution d’information syndicale aux frontières. Cette action vise à informer les frontaliers de leurs droits en dénonçant l’illégalité et la dangerosité du paiement des salaires en euros et des baisses de salaires pour les travailleurs frontaliers. Ils ont appelé les salariés à être vigilants sur les dégradations des conditions de travail.

Depuis la décision de la BNS d’abandonner le  « taux plancher », beaucoup employeurs profitent de la situation pour exercer des pressions sur les salaires et plus particulièrement sur ceux des travailleurs frontaliers. Cette politique n’est pas seulement discriminatoire, elle met aussi en danger l’ensemble des rémunérations et des places de travail pour les salariés résidant en Suisse.

Ces mesures sont dangereuses et illégales

Des baisses de salaires pour les frontaliers créeraient une distorsion sur le marché du travail. Les employeurs auraient davantage recours à une main d’œuvre transfrontalière rendue soudainement très attractive grâce au taux de change. Cette porte ouverte à la sous-enchère salariale entraînerait les salaires des résident-e-s dans une spirale orientée à la baisse, au risque de tensions sociales. De plus, le paiement des salaires en euros et les baisses se heurtent à plusieurs obstacles juridiques. Les lois sur la libre circulation des personnes et sur l’égalité empêchent les discriminations salariales, de même que des procédures légales encadrent les éventuelles modifications de conditions de travail.

La CFDT Franche Comté appelle les travailleurs frontaliers à alerter les syndicats de leur entreprise

Pour ces raisons, avant d’accepter une quelconque dégradation de leurs conditions de travail, la CFDT demande aux salariés frontaliers concernés de se rapprocher des organisations syndicales de leurs entreprises. L’action syndicale et la pression médiatique ont déjà fait plier plusieurs employeurs. Seul le dialogue social entre les partenaires permet aux entreprises de faire face aux difficultés rencontrées. »

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