Pole emploi : 101.450 inscrits en janvier en Franche-Comté

C'est 720 de moins qu'en décembre toutes catégories confondues, y compris les emplois aidés, les chômeurs créateurs d'entreprise, les chômeurs en formation ou en contrat de sécurisation professionnelle après un licenciement... Les statistiques publiées dans la grande région masquent un léger mieux théorique en Franche-Comté... à prendre avec des pincettes.

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On pourrait souligner que le nombre total d'inscrits à Pôle emploi en Franche-Comté est toujours supérieur à 100.000, toutes catégories confondues. On était fin janvier 2016 à 101.450 inscrits, soit 720 de moins qu'en décembre, mais 2810 de plus qu'en janvier 2015. Ce total n'est plus donné par Pôle emploi et la DireccteDirection régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi qui communiquent désormais les chiffres de la grande région Bourgogne-Franche-Comté, avec heureusement toujours le détail par département.

Mais sans doute faut-il commencer par lire l'avertissement qui conclut leur communiqué accompagnant les statistiques mensuelles des inscriptions à Pôle emploi : « En janvier 2016, le nombre de sorties de catégories A, B et C pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation a enregistré un rebond inhabituellement fort, après la baisse observée en décembre, ce qui affecte le nombre de demandeurs d’emploi en catégories A, B et C en janvier. Sur trois mois l’évolution est plus modérée. Pour l’interprétation des chiffres de cette publication, il convient donc de privilégier les évolutions en tendance plutôt qu’au mois le mois. »

Les licenciés en CSP
hors des statistiques
des « tenus de chercher un emploi »...

On peut aussi remarquer la forte hausse de la catégorie E des inscrits non tenu de chercher un emploi car étant sous contrat aidé ou créateur de leur entreprise (+ 2210 inscrits soit + 21% dans la grande région, + 32% dans le Doubs, + 29,5% dans le Jura, + 10,7% en Côte d'Or), mais sans qu'on sache la part des uns et des autres... Notons aussi la légère baisse des inscrits dans la catégorie D, également non tenus de chercher un emploi car en formation, en maladie ou... en CSP (contrat de sécurisation professionnelle) après un licenciement : ils sont 530 de moins dans la grande région (- 4,1%), mais les disparités des évolutions départementales en un an sont très fortes : - 3,6% dans le Doubs, - 10,4% dans le Jura, + 53,8% dans le Territoire de Belfort.

Après quoi, on peut en effet constater la légère baisse fin janvier du nombre d'inscrits en Bourgogne-Franche-Comté tant sur un mois que sur trois mois, aussi bien pour la catégorie A (- 0,2% et - 1,1%) que pour les catégories A, B et C (- 0,5% et - 0,2%). En revanche, la tendance reste à la hausse sur un an (+ 1,8% pour la catégorie A, + 2,9% pour les catégories A, B et C).

Léger mieux en Franche-Comté

Pour la seule Franche-Comté, les inscrits en catégorie A ont légèrement augmenté de décembre à janvier (+ 230) mais sensiblement baissé en un an, passant de 58.740 à 58.240, soit 500 de moins. Pour les catégories A, B et C, la hausse sur un an (+ 1540) est nuancée par une baisse de 550 inscrits entre décembre et janvier qui concerne trois départements comtois, mais pas le Jura (+ 30).

On peut aussi constater que seulement une sortie des statistiques de Pôle-emploi sur cinq correspond à des déclarations de reprise d'un emploi. On n'ose pas écrire retour à l'emploi tant la grande majorité des embauches se font en CDD... Quant au défaut d'actualisation qui représente deux sorties sur cinq des statistiques, il est difficile d'en savoir davantage tant les réalités recouvertes peut être nombreuses entre la lassitude, la fin de l'indemnisation ou la reprise d'un travail.

Les sortis de Pôle emploi... n'ont pas tous retrouvé un emploi

 

Il est tout aussi difficile d'analyser les entrées dans les statistiques. Une sur cinq est motivée par la fin d'un CDD et c'est manifestement une bonne nouvelle que ce motif d'inscription au chômage soit en baisse (- 6,2% sur un an, - 5,3% sur trois mois). Une moins bonne nouvelle est la croissance nette des inscriptions pour licenciement économique (+ 14,8% en un an, + 23,9% en trois mois), un motif d'inscription qui reste cependant deux fois plus faible par rapport aux « autres licenciements » (par exemple pour faute) qui sont en légère diminution. Soulignons que parmi les « autres cas » qui représentent plus de deux inscriptions sur cinq, figurent les ruptures conventionnelles qu'aucune statistique n'a encore tenté de mesurer précisément.

Les nouveaux inscrits à Pôle emploi. Parmi eux la catégorie « reprise d'activité » ne doit pas s'entendre comme ayant retrouvé un emploi, mais comme s'inscrivant dans l'espoir d'en trouver un...

 

Hormis les imprécisions relatives aux catégories D et E qui amalgament des situations très diverses, ces statistiques peuvent laisser penser à une légère amélioration de la situation de l'emploi ces trois derniers mois. Sur un an, seule dans la grande région, la Haute-Saône enregistre une diminution des inscriptions à Pôle emploi pour les catégories A, B et C (- 1,9%) alors que sur trois mois comme sur un mois, la diminution concerne aussi le Doubs (- 0,7% et - 0,9%) et le Territoire-de-Belfort (- 0,5% et - 0,3%), mais pas le Jura (+ 0,6% et + 0,2%). 

Mieux pour les moins de 25 ans,
moins bien pour les plus de 50 ans

Par catégories d'âge, les inscrits de moins de 25 ans ont diminué de 5,1% dans la catégories A, B et C tandis que les plus de 50 ans augmentaient de 7,2%. En catégorie A, les inscriptions des moins de 25 ans ont diminué de 9,6% (11% pour les hommes, 7,9% pour les femmes) tandis que les plus de 50 ans sont 5,8% de plus.

Catégorie B : une « activité courte » correspond à moins de 78 heures de travail dans le mois. Catégorie C : une « activité longue » signifie plus de 78 heures de travail dans le mois...

 

 

 

 

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